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M usique et S pectacle
199. Georges AURIC (1899-1983). L.A.S., à Albert W illemetz ; 1 page et demie in-4 à son adresse. 100/150
Il le félicite « pour une “promotion” qui ne fait, d’ailleurs, que vous rendre justice !... Les plus belles phrases, en pareil cas, sont fort inutiles. Au cours d’un été plutôt rude, où la couleur à la mode aura été, je crois, du genre “hâlé”, brunissant ou amande grillée, permettez-moi, très simplement, de trouver fchtrement élégant de nous avoir montré qu’on pouvait “rougir” ainsi ! »…
200. Claude BALLIF (1924-2004). M anuscrit autographe signé, Un Avertissement , 17 octobre 1975 ; 4 pages in-4 avec ratures et
corrections. 120/150 P réface à son livre V oyage de mon oreille (1797). « Il faut écouter avec ton cœur, c’est le secret […] L’idée est enfantine et fait sourire les grandes personnes de la musique à qui il est vraiment inutile de s’adresser puisqu’elles ne comprendront jamais que les sons n’ont pas d’âge et contrairement aux mots n’ont pas d’histoire. […] les sons se présentent un peu à la façon des nuages, toujours reconnaissables et jamais pareils »… Il évoque des souvenirs d’enfance : « C’était déjà une musique pleinement satisfaisante comme celle que je glorifais à l’écart des promenades dans les bois, par des formes d’airs timides, comme ceux écoutés, l’oreille collée sur le bois des poteaux télégraphiques, ou tout à coup vainqueurs pour faire fuir les chiens, passer le temps, se donner du courage devant l’immense vie muette à occuper, partagée par de la nuit, étrange événement tombant après des jours si simples […] Je vous livre ici les cailloux de mon chemin bric-brocant entre hasards et nécessités, fermes propos et “libertés retrouvée à volonté”. Entreprise de solitude […] et activité des plongeons dans le grand tout : offrir sa musique dont les idées sont indissociables de cette offrande même ». O n joint une L.A.S., 16 décembre 1987, racontant l’histoire de ce manuscrit.
201. Hector BERLIOZ (1803-1869). L.A.S., mercredi soir [13 décembre 1837], au peintre Jules É tex ; 1 page in-4, adresse. 1.200/1.500
A près la création du R equiem (5 décembre 1837 aux Invalides). Il ne lui a pas encore répondu : « les courses relatives au payement de mes artistes, les comptes à régler, des diners, des travaux arriérés à reprendre, tout a semblé se réunir pour m’en empêcher ». Il espère pouvoir venir chez lui mardi. « Je vous remercie de vous occuper de ce portrait qui m’a toujours paru fort ressemblant et supérieurement dessiné »…
202. Sarah bernhardt (1844-1923). L.A.S. « Mother », [Nouvelle-Orléans début 1911], à son fils Maurice B ernhardt ; 8 pages in-4 à ses chiffre
et devise Quand même . 1.000/1.200 B elle et longue lettre à son fils lors d ’ une tournée en A mérique et à la N ouvelle -O rléans .
Elle est bien heureuse de savoir que les succès continuent à Paris, alors que leurs succès ici ne sont pas d’argent : « Puis les Jésuites chassés de France se sont réunis ici et nous font le plus grand tort. Ah ! ces jésuites je ne serai contente que lorsqu’ils seront tous au fond de la mer ! Parlons affaires ; et écoute bien ce que je t’écris. Je tiens absolument à faire les abonnements dont je t’ai parlé […] Si tu ne veux pas t’en charger mon bien-aimé fls, prie Perronnet et Dusard de commencer immédiatement les réclames et annonces pour cela. Il faut ajouter aux spectacles que je t’ai envoyés Béatrice de M aeterlinck que je dois jouer à San Francisco. Je comprends mon Maurice que tu aies tes idées mais tu dois comprendre que j’aie les miennes. Je regrette assez que tu n’aies pas suivi mon conseil pour L’Oiseau bleu ; mais je partais et ne voulais à aucun prix t’imposer du travail qui ne semblait pas de ton goût parce que tu restais seul responsable. Mais moi revenue nous serons deux. Et je tiens à ces abonnements du jeudi qui nous donneront de grandes satisfactions. Quant à ne pas jouer le dimanche soir, cela est impossible ; on ne doit jamais dire que j’ai besoin de repos. Je veux au contraire stupéfer les gens par mon activité. Quant à faire jouer La Dame ou L’Aiglon par une autre personne que moi alors que je suis dans mon théâtre bien portante, ce serait une déchéance à laquelle je me refuse »... Maurice a déjà voulu la jeter dans « les braves mères » avec Jeanne Vedekind , et cela ne lui a pas réussi : « je saurai crois-moi le moment où je devrai renoncer à mes rôles »... Elle le prie de confrmer par dépêche « que nous marchons la main dans la main. Si je fais un faux pas et si je tombe tu es assez fort pour me ramasser »… Elle parle de son voyage : « Je vais cette nuit à la chasse au crocodile avec le même Raffaut que tu connais ; il est paralysé maintenant des deux jambes et moi j’ai mon genou que tu connais. Sur les quatre jambes il n’y en aura qu’une de bonne et voilà comment on fait les meilleures choses ! Je ris d’avance à l’idée de cette chose » ; ils partent à trois heures et demie du matin « après avoir joué La Femme X et Jeanne d’Arc et nous serons de retour demain soir pour La Sorcière »… Elle termine en rappelant son « dévotieux amour » pour son fls bien aimé…
Reproduction page ci-contre
203. Louis BEYDTS (1895-1953). 3 L.A.S., 1931-1936, à Arthur H oérée ; 5 pages et demie in-8. 150/200
7.2.31 . Il reçoit sa lettre « trop tard, hélas ! pour aller entendre ta musique dont la réussite complète m’a été vantée par les juges les plus autorisés ». Il ne sait rien des choses du cinéma... « Mais ni toi, ni Rapt n’avez dit votre dernier mot, et je suis sûr de pouvoir bientôt t’applaudir »... 10.X.1931 , il voudrait lui « jouer l’opéra-bouffe [ La S.A.D.M.P. ] que je viens d’écrire avec Sacha G uitry , et qu’Yvonne Printemps chantera à la Madeleine au début de novembre »... 16.4.1936 , le remerciant de son article sur la musique de La Kermesse héroïque ...
O n joint 2 L.A.S. à Émile P assani (1938-1941) ; et une longue L.A.S. au violoniste bordelais Gérard B égaud (26 mars 1947), sur ses projets et son travail pour les musiques de flm, I nghelbrecht (« un emmerdeur qui ne conduit bien que ce qu’il connaît très bien et qu’il aime
beaucoup »), etc.
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