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Jean RACINE.
Œuvres.
Paris, Londres, Cellot
(chez Panckouke)
, 1768.
7 volumes in-8,
maroquin vert émeraude, triple filet, dos à 5 nerfs finement ornés, roulette intérieure,
tranches dorées
(Reliure de l’époque).
2 000 / 3 000 €
Belle édition des Œuvres de Jean Racine publiée par
Panckouke
avec des commentaires de
Luneau de
Boisjermain.
Elle contient un portrait de Racine gravé par
Gaucher
d’après
Santerre,
un portrait de
Corneille
gravé par
Gaucher
d’après
Le Brun
et 12 planches hors texte de
Gravelot
gravées par
Lemire
,
Née
,
Simonet
,
Rousseau
Exemplaire avec les figures avant la lettre ce qui est presque toujours le cas. Il contient par ailleurs 2 cartons sur
les 3 mentionnés par Reynaud.
Superbe exemplaire dans une séduisante reliure en maroquin vert de l’époque.
De la bibliothèque
Lucien Gougy
(I - 5, 6, 7, 8 mars 1934, n° 564).
2 feuillets du tome IV restaurés dans la marge latérale et 2 feuillets d’avertissement ajoutés au tome VI.
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RECUEIL DES PIÈCES LES PLUS CURIEUSES
qui ont été faites pendant le règne du
Connétable M. de Luyne. S.l.n.n.,
1628
. In-8, vélin crème, traces d’attaches
(Reliure de
l’époque).
150 / 200 €
Quatrième édition augmentée de ces pièces écrites en prose et en vers contre le duc de Luynes, favori de Louis XIII,
qui avait pris un ascendant tel sur le roi qu’il se fit honnir de tous. Il mourut en 1624 peu après son échec devant
Montauban, échec que le roi ne lui pardonnait pas.
Sur le titre, mention manuscrite
Des Célestins de Paris.
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[RELIURE À LA FANFARE].
In-8, maroquin marron, plats et dos à 5 nerfs ornés de multiples
compartiments sertis de filets et de doubles filets dorés avec décor aux petits fers dans les
compartiments, armoiries au centre des plats, roulette intérieure, doublure et gardes de
papier à motifs floraux sur fond doré, tranches dorées sur marbrure
(Reliure du XVII
e
siècle).
500 / 700 €
Bel exemple de reliure à la Fanfare, luxueux décor utilisé au XVII
e
siècle.
Exemplaire aux armes Louis XV.
Sur : L’Office de la Semaine Sainte,…
Paris, Denis Chenault,
s.d. (vers 1720). L’ouvrage est sans date mais il
est postérieur à 1714. En effet, il porte in fine la mention
À Paris, des caractères et de l’imprimerie de Jacques
Collombat, I. Imprimeur ordinaire du Roy, du Cabinet
, or, ce n’est qu’en 1714 que Jacques Collombat fut nommé à
ce titre.
De la bibliothèque
Lucien Gougy
(II - 7, 8 et 9 novembre 1934, n° 924).
Quelques restaurations anciennes, frontispice et titre réenmargés, manque des feuillets in fine.
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[RELIURE DU XVI
e
SIÈCLE].
In-8, veau Lavallière, les plats entièrement couverts d’un décor
formé de listels à la cire crème ou noire formant des compartiments avec filets dorés et
multiples feuilles à la cire verte, armoiries au centre du premier plat et mention
BASSUS
au second, dos lisse avec listels crèmes, filets s’entrecroisant et fleurons dorés, tranches
ciselées (
Reliure du XVI
e
siècle avec décor postérieur
), étui de velours violet.
2 500 / 3 500 €
Cette reliure recouvre un manuscrit inachevé de musique de la moitié du XVI
e
siècle.
Ce manuscrit compte 197 feuillets. Au premier feuillet, titre
BASSUS
à l’encre bleue et rouge avec belles initiales.
Suivent 4 feuillets de table en latin et en français à l’encre rouge et noire et 131 pages avec motets ou chansons
en français. Les autres pages vierges avec partitions.
Ces motets et chansons portent souvent le nom de leur auteur à l’encre de couleur dans la partie supérieure. On
relève ainsi les noms de
Josquin Baston, Charle Chastellain, Thomas Crequillon, Jan Crespel, Josquin Des Prés,
Antoine Gally, Hoddart, Le Roy, Pierre Manchicourt
La reliure date bien de l’époque du manuscrit mais le décor et les armes et chiffres de Henri II et Diane de Poitiers
sur le premier plat ont été appliqués postérieurement.
On peut sans doute attribuer cette “transformation” à
Pierre-Étienne-Théodore Hagué
qui s’était fait une
spécialité de ce genre de trucage.
Né vers 1836, Théodore Hagué fit son apprentissage chez le relieur parisien Jean-Baptiste Tinot qui avait lui-
même été formé par Capé, et dont la spécialité était la reproduction de reliures antiques de toutes les époques.
Après un séjour à Londres où il rencontra Guillaume Libri, qui le forma à la restauration des reliures anciennes,
il s’installa en 1868 à Croissy-sur-Seine et se spécialisa dans cette discipline tout en parant de vraies reliures