Page 28 - cat-vent_piasa27-03-2012

Version HTML de base

26
78.
Arthur de GOBINEAU
(1816-1882). L.A.S., Stockholm 16 juin 1874, [à Charles d’H
éricault
 ?] ; 2 pages et demie in-8.
200/250
… « Mille remerciements de ce que vous voulez bien me dire pour les
Pléiades
. J’en suis tout à fait reconnaissant. Il est d’ailleurs
naturel que tout ce qui est publié soit sujet aux différentes opinions, impressions et manières de voir de ceux qui le lisent. Vous me
parlez de la critique de M. M
ordtmann
sur mes pierres gravées dont il pense que 5 ou 6 sont fabriquées récemment. M. Mordtmann
est un brave homme, ancien ministre de Hambourg à Constantinople qui arrive à mettre dans les journaux des notices de ce genre sur
les collections des médailles et autres. Quand on lui répond il est très content. Mais je ne lui ai pas donné ce plaisir »…
79.
Ernest HEMINGWAY
(1889-1961). P.A.S., [1956]
; 1 page obl. in-16.
150/200
Billet d’entrée à la Plaza de Toros de Zaragoza, le 14 octobre 1956, dédiacé au dos par Hemingway : « yours truly Ernesto Hemingway ».
O
n
joint
le programme de la corrida.
80.
HISTORIENS et DIVERS
. Environ 80 L.A.S. adressées à l’archiviste et historien Léon LECESTRE (1861-1941).
150/200
V. Bailly, Alfred Baudrillart (3), A.M. de Boislisle (8), Albert de Broglie, général Joseph Brugère (12), R. Cagnat, Arthur Chuquet, Gaston
Darboux (3), Alphonse de Courcel (4), Léopold Delisle (2), René Doumic (3), Louis Delavaud (4), Funck-Brentano, général de Galliffet (3),
Léon Gautier (4), Gabriel Hanotaux (7), comte d’Haussonville, duc de La Force (3), Pierre de La Gorce, Ludovic Lalanne, Ch. Lyon-Caen,
F. Masson, Gaston Paris, baron Jérôme Pichon (3), J. Quicherat, Tamizey de Larroque, Melchior de Vogüé (4), Ad. Vuitry, etc.
81.
Eugène IONESCO
(1912-1994). P.A.S. sur un tapuscrit de
Fête et feu sous les mots
de Fernand G
arnier
 ; 5 lignes en tête d’une brochure
de 25 pages in-4 dactyl.
150/200
Sur la page de titre d’une pièce en un acte, Ionesco déclare : « Je refuse l’intégration du fragment des
Chaises
dans
Fête et feu
de
Fernand Garnier ». On joint la copie carbone de sa lettre à Garnier, 25 juin 199, signifiant son refus.
82.
Gustave KAHN
(1859-1936) poète symboliste. L.A.S., [Bruxelles vers 1895], au peintre Maximilien L
uce
 ; 3 pages et demie in-8.
200/250
Il insiste pour interdire à Melnotte l’accès de son appartement... « Si un jour vous aviez besoin de quelque avance pour y travailler
écrivez-le-moi. Je suis très navré de savoir P
issarro
malade.
Veuillez faire ceci
. Me choisir une de ses belles toiles simples d’accord avec
lui. Envoyez-la-moi. […] Je la lui paierai 500 fr. dont 250 à réception du tableau et 250 les premiers jours de mars. […] Dites à S
ignac
qu’il
insiste auprès de F
énéon
pour le faire venir ici conférencer sur les impressionnistes. M
aus
le demande et Félix refuse ».
83.
Henri LACORDAIRE
(1802-1861). L.A. (minute), Paris 13 décembre 1833, à « Monseigneur » [probablement l’archevêque de Paris Mgr de
Q
uélen
] ; 2 pages et demie in-4.
200/250
I
mportante
lettre
sur
sa
soumission
au
P
ape
. [Grégoire XVI avait lancé le 18 septembre 1832 une encyclique contre
l’Avenir
, journal
fondé par Lamennais, Lacordaire et Montalembert. Lacordaire alla à Rome avec ses associés et écrivit à son retour une brochure où
il manifestait sa soumission, soumission qu’il renouvelle dans cette lettre.] « Depuis un mois que le Bref du Souverain pontife à M.
l’évêque de Rennes [...] est connu en France, je n’ai pas cru nécessaire de donner à l’église une nouvelle preuve de ma soumission
entière et filiale à la lettre Encyclique de Sa Sainteté. Outre la déclaration que j’avais signée à cet égard, le 10 septembre de
l’année précédente, j’étais venu peu de temps après [...] me remettre en vos mains et reprendre dans votre diocèse des fonctions
ecclésiastiques, afin que mes actes rendissent de ma sincérité un témoignage plus fort que tous les soupçons. Dieu m’est témoin
que ce n’est pas la seule chose que j’aie faite depuis deux ans, pour la paix de l’église et pour la tranquillité de ma conscience ! […]
J’ai rompu des liens qui m’étaient sacrés ; j’ai ajouté aux chagrins d’un homme [L
amennais
] qui, malgré son talent et sa gloire, n’avait
plus guères ici-bas de consolation que la fidélité de l’amitié : j’ai mis l’église au dessus de tout dans mon cœur, […] conformément au
Bref de Sa Sainteté, en date du 5 octobre dernier, je m’engage à suivre uniquement et absolument la doctrine exposée dans sa lettre
encyclique du 15 août 1832, et à ne rien écrire ou approuver, qui ne soit conforme à cette doctrine »...
84.
Henri-Dominique LACORDAIRE
. L.A.S., Dieppe 17 juillet 1835, à la comtesse S
wetchine
 ; 2 pages et quart in-4, adresse.
300/400
Leur petite caravane est « casée dans le désert », leur tente dressée et ils peuvent songer aux amis qu’ils ont laissés dans le monde.
« Nous nous levons tard comme des paresseux ; entre 8 et 9 h. du matin, nous sommes à la mer qui est la plus aimable personne
qu’on puisse voir, même quand elle est en colère. Les bains me font un bien infini ; tout mon être se raffermit et s’assouplit ; je mange
comme un ogre, et j’ai aux mains et aux visages de petits boutons qui enchantent le médecin. Il me mettra dans son prochain écrit sur
les bains de mer […]. Avant-hier M. L
aborie
est tombé dans ma chambre, et hier soir M. B
allanche
qui m’a témoigné le grand désir que
M
me
R
écamier
avait de me voir. Nous y allons ce soir ; j’y trouverai M. de C
hateaubriand
auquel M. Laborie doit aussi me présenter. Mais
toutes ces grandeurs ne me font pas oublier le plaisir de votre entretien que j’ai perdu pour un temps »…
85.
Alphonse de LAMARTINE
(1790-1869). 3 L.S., Paris 1856-1862 ; 5 pages et demie in-4 ou in-8.
150/200
L
ettres
à
des
abonnés
.
1
er
décembre 1856
, pour renouveler l’abonnement : « j’ai livré les douze entretiens ou les deux volumes promis
pour 1856 »…
16 avril 1862 
: ses « amis littéraires » ont agi pour lui éviter l’expropriation et la vente forcée de ses biens, mais il doit
encore 120 000 francs, et il demande « un prêt de 100 francs par tête, ou plutôt par cœur »…
6 août 1862
, invitation pressante à
souscrire à son œuvre, afin qu’il rembourse ses créanciers : « je dois les satisfaire avant de mourir avec le prix de toutes les lignes que
j’ai écrites dans ma laborieuse vie »…