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117.
Edgar QUINET
(1803-1875). P.A.S., [Paris fin novembre 1825], et L.A.S., Bourg 19 juillet 1826, à son cousin Lucien A
illaud
à Nantua ;
3 pages in-4 chaque, adresses (petits défauts à la 2
e
lettre par corrosion de l’encre).
200/300
D
iscours
après
les
funérailles
du
général
F
oy
 : après avoir félicité ses amis de l’Ain d’avoir accompli leur devoir, il les exhorte à
fortifier leurs convictions et à rendre à la mémoire du soldat « un culte plus mâle » : « Son image ! C’est la liberté éternellement
vivante dans nos âmes. C’est l’amour du pays, l’affection pour tous, la tolérance, la croyance inébranlable, un bien, la haine
irréconciliable de tous genres d’oppression. Voilà le culte que nous lui vouons »… (Le discours a été ensuite renvoyé à Quinet).
– Lettre nostalgique : « Il me semble quelquefois que j’ai vécu trop vite. Je cherche à m’arrêter, et à appaiser mon cœur qui
m’auroit dévoré »…
O
n
joint
9 pièces : acte de mariage de ses parents, acte de baptême de Quinet, et documents relatifs à son père.
118.
Edgar QUINET
. 6 L.A.S., 3 L.A. (une incomplète) et 1 P.A., 1836-1837 et s.d., à Léon F
aucher
 ; 30 pages la plupart in-8.
300/400
B
elle
correspondance
.
Heidelberg 4 juin 1836 
: « Me voilà depuis plusieurs mois en plein travail, et défiant les dieux, comme Ajax,
pourvu qu’ils me laissent la lumière ! »…
Heidelberg 17 octobre 
: son manuscrit est prêt et il reverra son ami dans un mois : « Préparez-
vous donc à reconnaître tout hérissé et tout sauvage, un malheureux oiseau de nuit qui sort de son creux d’arbre »…
2 février 1837
,
belle lettre pleine d’enthousiasme pour son projet d’un
Prométhée 
: « le sujet devrait bien avoir quelqu’opportunité, car j’imagine que
l’on commence à se lasser des générations de bossus et de truands […] ce
Prométhée
complètera la démoniaque
Trinité
d’Ahasvérus
et de Napoléon »…
15 ou 16 juin 1837 
: « Je suis au milieu du combat éternel de
Dieu
et de
l’homme
. Y a-t-il au fond un autre drame ?
– Mon poème sera une protestation contre la Fatalité […]. Un jour viendra, où l’homme se lassera de tant d’abnégation ; et la vieille
cause de la liberté reparaîtra »…
[1837]
, il vient de relire et annoter les classiques de Boileau à Jean-Baptiste Rousseau ; il voudrait avoir
les idées de Faucher sur sa pièce, qu’il lui enverra… – « J’aurais voulu sortir de cette poésie énervée et lamentable de notre temps ; et
atteindre à la poésie virile qui certainement nous remplacera »… Recommandation aux lecteurs d’un poème envoyé par M. de Moyria,
invitation, félicitations, etc.
119.
Edgar QUINET
. 9 L.A.S. et 1 L.A. (minute), 1842-1867, à divers ; 27 pages in-8, qqs adresses.
300/400
15 mai 1842
, à D
urré
, sur un malentendu à la suite d’un article hostile de la
Gazette d’Augsbourg
Bruxelles 6 mai 1847
, à un auteur :
« Si quelque chose peut ouvrir les yeux aux aveugles, ce sont des ouvrages de ce genre, courts, nets et remplis »…
Paris 15 octobre
1848
, au citoyen M
arie
(à en-tête de la
Garde Nationale de Paris
) : avant de mettre à l’ordre du jour de la légion des remarques faites
dans des réunions chez le chef du Pouvoir exécutif, il faut obtenir l’autorisation du général Cavaignac…
Paris 11 avril 1849
, au président
du Comité des Amis de la Constitution : « la question est posée entre la République et le retour de la Royauté. Je suis plus que jamais
convaincu que tout progrès vers la royauté sous une forme quelconque, est un progrès vers une Révolution nouvelle »…
Veytaux
(Vaud) 6 février 1859
, à Jules J
anin
, présentant au critique
Histoire de mes idées 
: « Qui me servira ici de témoin si ce n’est toi ? Lis ce
petit livre, au nom de nos anciennes années »…
Veytaux 24 août 1859
, à M. de G
uelle
 : « Cette amnistie m’attriste […] ; elle ne profitera
pas à celui qui l’a faite »… D’autres lettres à S
aint
-R
ené
-T
aillandier
, à un collègue, etc.
O
n
joint
des fragments d’
épreuves
corrigées (
Le Plébiscite et le Concile
,
Œuvres complètes
, etc.), certains avec bon à tirer a.s.
120.
Edgar QUINET
. 4 L.A.S., Paris mai-octobre 1849, à Edmond C
hevrier
, à Bourg ; 14 pages in-8, une adresse.
250/300
3 mai 1849
, à propos de la manifestation du 15 mai 1848, dont le procès venait de se tenir devant la Haute Cour de Justice de
Bourges : « c’est grâce aux mesures prises par moi, que le Luxembourg siège du gouvernement a échappé aux envahisseurs. C’est le
seul pouvoir public qui eut été préservé […], c’est moi qui avais été chargé de défendre ce point »… Du reste on l’a cru mort pendant
près d’une semaine : « j’ai vécu tout ce temps qu’a duré la lutte, au milieu du feu et des barricades, à la tête de ma légion »…
6 mai
,
envoi d’une lettre ouverte à faire insérer dans des journaux de l’Ain, et nouvelle d’un « échec des Français à Rome » : « ils auraient
perdu 150 morts et 600 blessés »…
23 mai
, leur département s’est « émancipé » : « je m’attendais à une défaite. Je sais quels devoirs
m’impose ce nouveau mandat »…
26 octobre
, les interpellations sur l’état de siège sont compromises, à la suite d’une initiative de Fr.
Bouvet ; Quinet cite les remarques du ministre sur le manque de patriotisme et la « tendance à une
jaquerie
 » dans l’Ain… O
n
joint
une
L.A.S. de Chevrier à la veuve de Quinet, 1877.
121.
Edgar QUINET
. 3
manuscrits
autographes (dont un signé, et un incomplet), d’
adresses
aux
électeurs
 ; 9 pages in-fol. ou in-8 (un feuillet
effrangé).
300/400
B
elles
proclamations
républicaines
.
Paris 6 mai 1849
, à ses concitoyens : « Voulez-vous rendre impossible le retour des Révolutions ?
Confondez le salut de la République avec le salut même de la Patrie. […] La France a enfanté avec douleur la République. Mais la
mère étouffe-t-elle son enfant, à cause du travail qu’il lui a causé ? Ses douleurs même lui sont une raison nouvelle de s’attacher
au fruit de ses entrailles »…
[1871 ?]
, aux électeurs républicains de la Haute-Garonne. Se peut-il « que quelques Républicains
se disposent à s’abstenir, ou […] à perdre leur vote sur un autre nom, que celui de M
r
de Rémusat ? S’il en est ainsi, qu’ils me
permettent de les adjurer de renoncer à une pensée si funeste à leur propre cause »…
[Vers 1870]
, aux électeurs de la Seine : « Il
y a quarante ans quand nous affirmions la République, combien étions-nous ? Chaque année, la France est venue à nous. Qu’ont
pu, contre nous, les interdictions, les proscriptions, les exils ? Ils n’ont servi qu’à augmenter notre nombre […] La République vit
et elle vivra »…