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268.
LETTRES DE SOLDAT. Nicolas-Marie-Hilaire PICARD
(1779- ?) capitaine de cavalerie. 21 L.A.S., 1806-1813, à
son
frère
Louis P
icard
(2 à leur père) ; 58 pages in-4 ou in-8, adresses, nombreuses marques postales
Grande Armée
,
Armée d’Italie
,
Armée d’Allemagne
ou
Mayence
(une avec manques).
500/700
B
elle
correspondance
d
un
capitaine
de
cavalerie
des
armées
napoléoniennes
, depuis l’Autriche, l’Allemagne et la Biélorussie. Dans des
lettres datées de Vienne, Luków, Gmünden, Frankenmarkt, Ostermeting près Salzbourg, Brunswick, Erfurt, Mayence, Schönbeck près
Magdebourg, Schwedt, Polotsk, Haberstadt, Dresde, etc., Picard donne des aperçus de la vie militaire : il est aide de camp du général
de B
erckheim
, écuyer de Sa Majesté (1809)… Surpris par le divorce de l’Empereur, il convient que c’était « nécessaire » (1810)… Il regrette
de ne pas être avec la Grande Armée près de Moscou (1812), mais pense suivre l’Empereur dans sa « course rapide » pour délivrer les
places fortes en Allemagne (1813)… Etc. O
n
joint
une L.A.S. d’un ami à L. Picard, Mayence 1813. [Le capitaine Picard est l’oncle de l’avocat
et homme politique Ernest Picard.]
269.
LIVRE DE RAISON
. M
anuscrit
autographe signé par Jean R
ouge
, Brignoles 1638-1689 ; volume petit in-fol. de 267 pages (plus environ
40 ff. blancs), reliure moderne basane rouge.
800/1.000
L
ivre
de
raison
d
un
avocat
de
B
rignoles
(Var), recensant les événements familiaux, ainsi que des achats, ventes, locations, donations,
paiements, prêts, reconnaissances et rémissions de dettes, compromis, ainsi que quelques mémoires sur des héritages, dots ou
rentes. Le livre de raison de Jean R
ouge
s’ouvre sur son propre mariage, le 28 novembre 1638, avec Véronique Marges ; avec la dot
et les héritages, la mariée apporte un bien de 2250 livres… Une première fille, Anne, naît un an plus tard ; naissent ensuite Charles
(mort à l’âge de 13 mois), Julie, et Jean-Baptiste (mort une heure après sa naissance, entraînant avec lui sa mère, une heure plus tard,
le 2 octobre 1645). Remarié en secondes noces avec une demoiselle Mouttonier, qui donnera naissance à François (1647), Jehan (1649),
Magdeleine (1651) et Blanche Marie (1655, morte à un an), Rouge consacrera près de dix pages à la fin du volume aux « Dexes de mes
parens Naissance & mort de mes enfans »… Il note son assistance « en qualité de consul & deputé » aux assemblées à Brignoles, le
passage de la reine de Suède (22 avril 1657), les faits marquants d’ordre familial : la mise en pension de sa fille Anne « a raison de
trente escus par an » (22 octobre 1652), puis celle de sa fille Julia Maria à Sainte-Claire de Costeville, « ou elle voulait entrer avec une
grande passion » (19 août 1655) ; la première se mariera, comme sa sœur Madeleine, puis se remariera ; la seconde, novice, « seur de
S
t
Louÿs », est admise à faire sa profession (1
er
mai 1658)… Sont inscrits l’achat et de l’échange de bestiaux, des travaux importants et
couteux à sa bastide, des voyages à Aix, l’inventaire de sa bibliothèque, et plusieurs états de « debtes a jour qui me sont deubs par
divers particuliers avec la datte des actes & noms des noteres », le détail de certaines procédures, des remèdes, une généalogie (la
famille est venue en 1472 « de la Riviere de Gênes » et s’est d’abord installée à Collobrièresetc. Sonfils notera la mort de Jean Rouge
le 11 juillet 1689, et continuera un peu la tenue du livre.
270.
Henri II d’Orléans, duc de LONGUEVILLE
(1595-1663). L.A.S., Dieppe 2 décembre 1661 ; 2 pages oblong in‑4.
80/100
... « Je juge bien comme vous quil ne se peut prandre de resolution quaprès avoir entendu le conte de D
oria
, mais jestimerois
Monsieur quil seroit plus apropos que ma requeste fut auparavant presantée au Roy puisquelle nengage à rien Sa M
et quelle luy
peut donner une cause legitime de nacorder pas ce que ledit conte de Doria viendroit demander au lieu que cella paroistroit estre
plus de la participation de Sa M
sy elle nestoit presantée quaprès, je nay neanmoins rien voullu faire que vous ne mayez fait savoir
la vollonté du Roy »...
271.
Catherine de LORRAINE
(1573-1648) princesse de Lorraine (file de Charles III et de Claude de France), abbesse de Remiremont. L.A.S.,
[avril 1611, à
son
frère
H
enri
II
de
L
orraine
] ; 2 pages in-fol. avec fragment d’adresse rapporté (bords renforcés).
150/200
« Je croy que vostre Altesse norat poynt de mescontentemant de moy car je nay poynt fayt de dyfyculté de passer toute ce que le
syeur de La Volvene mat dyt insy je croy que mon abaysse ne doyt plus avoir ryen a prouver a redyre quy me fayt envoyer ce porte
mon aumonyer avec luy pour raporter sa resynassyon ou byen syl vous plesoyt que de Parys il prit son chemyn en Italye je croy que
ce seroyt le plus court et a moyns de fray pour les despan »…
272.
Léopold, duc de LORRAINE
(1679-1729) duc de Lorraine, il succéda en 1690 à son père Charles V, mais ses biens ne lui furent rendus
qu’en 1697 par le traité de Riswick. L.A.S. (paraphe), Lunéville 19 juin 1726, à M. de L
igniville
 ; demi-page in-4.
200/250
« Vous naures de moy Monsieur quune tres petites letres, vous trouveres que en tout occasion je chercheray a vous faire plaisir.
Madame la princesse de C
raon
ma dit que vous luy avies envoyes plusieures letres pour vostre famille par lesquelles vous escrivies
comme le regiment que vous commandes estoit a nous, et que cependant elle devoit me demender si elle donneroit ses letres je lay
prie dattendre encor un peu jusques a ce que cette affaire soit entierement termine, que je compte sera par larrive de cette estaffette,
envoyant au feldmarchal Mercy tout ce qui est nécesaire »…
O
n
joint
une L.S. de sa femme Élisabeth-Charlotte d’O
rléans
à la comtesse de Nettancourt, Commercy 31 juillet 1738, et une de leur
fils le prince Charles de L
orraine
, à M. Martin, contrôleur des écuries de S.M.I. à Florence, Paris 20 novembre 1749.
273.
Charles-Alexandre de LORRAINE
(1712-1780) feld-marechal autrichien et gouverneur des Pays-Bas. L.S., Bruxelles 15 octobre 1784, aux
conseillers fiscaux du Conseil en Flandre ; 3 pages in-fol. à son en-tête (cachet de la collection G. Maes).
100/150
Il a accordé aux gens de mainmorte une prolongation de six mois pour effectuer la vente de leurs biens non amortis, dont ils
détiennent des quantités considérables. « Quant a la maniere dont ces ventes devront s’effectuer, nous voulons qu’elles se fassent
publiquement à l’extinction de la chandelle ou au dernier encherisseur par devant les gens de loy ou devant notaires ou hommes de
fiefs, si ce sont des biens sitüés en Haynau et cela apres deux jours de siege »... Suivent des remarques pour la publicité, la qualification
des lots, le règlement, la responsabilité des gens de loi, etc.