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340.
Honoré-Gabriel de Riquetti, comte de MIRABEAU
. L.A. (brouillon de lettre pour Sophie Monnier),
[Pontarlier début 1776], à « Monseigneur » [Raymond de Durfort, archevêque de Besançon] ; 2 pages petit in-4.
2.000/2.500
Brouillon de Mirabeau pour Sophie Monnier, où elle se défend des calomnies divulguées à son sujet par le curé
de Pontarlier.
Elle s’adresse à son « chef spirituel » pour confier ses plaintes et ses peines. Jusqu’à présent elle ne s’est jamais laissé affecter
par « les propos des oisifs et des méchans » de sa ville. Mais sa tranquillité a été récemment troublée : « Le curé de St Estienne
qui au lieu des fonctions de ministre de paix qu’il devroit exercer met depuis vingt ans le trouble parmi les paroissiens, a osé dire
à M. de Monnier qu’un jeune homme désigné par le public pour mon amant, et disparu depuis quelque tems, étoit caché dans
la ville, et que j’avois été le voir habillée en homme. Non seulement il n’a pas rougi de prophaner la sainteté de son caractere
par cette atroce calomnie ; mais il a osé la délivrer devant mes femmes »… Elle prit immédiatement le parti de faire cesser ces
rumeurs en se rendant chez sa mère : « Mais comme il importe Monseigneur à mon honneur, à ma tranquillité, à l’opinion
d’un époux respectable qu’on me force de quitter, bien qu’il ait voulu me retenir, de démêler cette abominable trame et d’en
être vangée, je m’adresse en confiance à mon premier pasteur, au supérieur de celui qui m’a si cruellement déchirée. […] Vous
savez mieux que moi qu’un curé au sein des mœurs publiques en chaire, juge des conduittes particulières dans le confessional,
se dégrade plus qu’un autre citoyen, à raison de la dignité du sacerdoce, et mérite une punition plus sévère lorsqu’il ose être un
vil délateur. Nul autre qu’un mari n’a le droit d’inspecter sa femme, et les odieuses relations du curé de St Estienne fussent-elles
aussi vraies qu’elles sont fausses, il n’en a pas moins commis un grave délit, contre lequel je réclame votre justice »…
Au bas du brouillon, notes de Mirabeau sur les fermiers généraux, les salines et les droits sur le sel.
Reproduit en page 107
341.
Gabriel Jean Joseph MOLITOR
(1770-1849) maréchal. L.A.S., Amsterdam 20 décembre 1811, à un général ;
2 pages in-4.
150/200
Belle lettre sur les bienfaits de l’Empereur. « Après avoir nommé mon fils, Page ; m’avoir autorisé à porter le Grand
Cordon, m’avoir acheté ici un très bel hôtel et doublé mon traitement, Sa Majesté vient de mettre le comble à tant de faveurs
en daignant me nommer Gouverneur de Son Palais impérial de Strasbourg. J’attends tous les jours la permission d’aller porter
aux pieds de mon auguste bienfaiteur, les sentimens de ma reconnaissance ». Il embrasse le général, le remercie pour ses bontés
envers son fils et pour son amitié. Il se réjouit que le général soit content de son fils Gabriel... « Vous ne devez pas tarder à
recevoir vos nouveaux mariés et j’espère vous trouver entouré de toute votre aimable famille »…
342.
montebise
. P.S. par Charles Bourdereau, examinateur au Châtelet de Paris, 1
er
septembre 1576 ; un volume
in-4 de 126 feuillets de vélin, reliure de l’époque parchemin souple à lacets.
700/800
Partage des terres de Montebise et La Rivière (actuel département de Seine-et-Marne), après le décès de Nicolas
Benard « en son vivant seigneur de la Rivière conseiller du Roy et maistre de sa Chambre », avec l’inventaire des biens
partagés, et indication de leur valeur…On a relié à la fin du volume un autre document relatif à cette succession (7 p. sur vélin).
343.
Jean MOULIN
(1889-1943) héros de la Résistance. L.A.S. « Jean », Dimanche 5 mai
[1940], à sa mère Mme A.E.
Moulin et à sa sœur Laure à Montpellier ; 2 pages in-8 à en-tête
Le Préfet d’Eure-&-Loir
, enveloppe autographe.
1.000/1.500