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382.
Horace SEBASTIANI
(1772-1851) maréchal de France. L.A.S., Chartres 17 thermidor VI (4 août 1798), au
Représentant du peuple Saliceti ; 1 page in-4 (portrait joint).
150/200
« Mon régiment a reçu l’ordre de se rendre à Strasbourg pour y faire partie de l’armée du Rhin ; quattre autres corps de
troupes à cheval ont quitté comme nous l’armée d’Angleterre et marchent à grandes journées vers le Nord. Vous sçavez mieux
que nous, quels sont les motifs qui ont occasionné ces mouvemens et si les hostilités vont recommencer : tout ce que je puis vous
apprendre, c’est qu’il règne dans l’armée un excellent esprit et qu’elle préfère la guerre à une paix peu honorable »…
383.
Horace SEBASTIANI
. L.S., Grenade 5 mai 1811, au maréchal Soult, duc de Dalmatie, général en chef de l’Armée
du Midi ; 4 pages in-fol.
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Les Anglais ont débarqué dans les Alpujarras et se sont rembarqués « après avoir laissé à terre quelques armes et quelques
munitions pour les brigands » ; Sebastiani livre quelques conjectures sur la flotte et la position de l’ennemi, et fait part de son
intention de tenir Baza aussi longtemps que possible jusqu’à arriver au plateau de Diezma. Il a conservé le commandement du
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e
corps, malgré l’autorisation de S.E. de se rendre à Vittoria pour faire soigner sa santé, et dans l’attente du congé qu’il espère
que l’Empereur lui accordera, il a engagé le général Leval d’attendre à Grenade. « Si je dois rester, on peut donner à M
r
le
Général Leval le commandement de la division française avec le gouvernement de la province de Malaga »…
384.
Henri-Philippe de Ségur, marquis de ségur
(1770-1829) colonel. L.A.S., [avril-mai 1820], au rédacteur du
Courrier français 
; 2 pages in-4.
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Au sujet de Louvel, l’assassin du duc de Berry. Il souligne « à quel point l’impunité des grands crimes est nuisible à
la société en général, et combien il est inconvenant et impolitique d’assurer que c’est la main de Dieu qui a guidé le bras de
l’infâme Louvel »… Il renvoie au mandement du cardinal archevêque de Paris sur l’assassinat du duc de Berry, et soumet
quelques réflexions sur l’impossibilité que Dieu ait voulu se servir du bras de l’abominable Louvel pour assassiner un fils de
France, rappelant en passant le terrible précédent des crimes non élucidés de la Terreur blanche. « C’est mal servir la patrie, c’est
trahir le chef de l’état, c’est ce faire jeux de la morale et de la religion que de demander l’impunité des assassins »…
385.
Léger-Félicité SONTHONAX
(1763-1813) gouverneur civil à Saint-Domingue où il abolit l’esclavage. L.S., au
Cap 6 pluviose V (25 janvier 1797), au chef de brigade Gassonville au Cap ; 1 page in-4 à son en-tête
Léger-Félicité
S
onthonax
, Représentant du Peuple et Commissaire délégué par le Gouvernement français aux Isles sous le vent
,
adresse.
100/150
Après lecture de ses observations, il lui fait envoyer au Port-Margot « une pièce de 24, au lieu de celle de 18 », et précise :
« Les bons pour les rations extraordinaires et comestibles doivent être signés par l’ordonnateur, ou bien il doit donner une
autorisation de les délivrer ».
386.
spectacles et fêtes
. Environ 75 billets, invitations, cartons d’entrée ou certificats d’abonnement, XVIII
e
-
début XX
e
siècle (on joint qqs engagements de musiciens, gravures et imprimés).
700/800
Billets de théâtres de Paris (Académie-Royale de Musique, Théâtre Royal Italien, Opéra-Comique, Gymnase…), de
Versailles, Lyon, Bordeaux ; bal paré pour le mariage du Dauphin (1747) ; joli billet gravé pour le Pavillon de Bagatelle signé
par l’architecte Belanger (1789) ; billets du Muséum d’histoire naturelle, dont un signé par Cuvier ; fêtes en l’honneur de
l’épouse du Premier Consul, de la duchesse d’Angoulême, du général Lafayette ; obsèques de Louis XVIII ; invitations aux
Tuileries, à l’Élysée ; qqs documents scolaires ou paroissiaux…
387. [
Nicolas STOFFLET
(1751-1796) général vendéen].
michelin aîné
. L.A.S., au bâtiment dans la forêt du parc
28 décembre 1795, à Stofflet, commandant en chef la garde territoriale dans l’Anjou et Haut-Poitou, au château
de la Morosière, à Neuvy ; 1 page et demie in-4, adresse (un coin manquant au f. d’adresse).
300/400
Rare lettre à Stofflet. Il lui fera passer ce qu’il lui demande « par la première occasion sure [...] j’en aurais pû charger M. le
Curé des Rôziers, porteur de la presente, si j’avois eté prevenû plus tost ; la crainte des voleurs, dont nous sommes entourés, fait
que je n’ose rien garder dans la forest ou je demeure ; je vas aujourd’huy prendre des mesures pour que tout soit prest pour la
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ere
occasion ; M. le Chevalier d’Autichamp doit, je crois, faire un voÿage dans notre canton [...]. Nous vous avons renvoÿé trois
prevenûs de vol avec copie de leurs charges et interrogatoires ; je desirerois bien que M. de La Fleuriais, l’un d’eux, pût n’être
pas jugé coupable ; il appartient a une tres honneste famille que je connois beaucoup, et c’est, peut être, une premiere incartade
de sa part ; mais comment punir ses complices, si on luy pardonne »... On joint une autre lettre à Stofflet par Grégoire (pâlie
et presque effacée, petite découp.).
388.
STRASBOURG
. Lettre manuscrite (copie), à un général ; 4 pages in-fol.
70/80
Supplique du « Comité des Sections réunies de la commune de Strasbourg » au sujet de l’arrêté du Conseil municipal sur
l’avis du Conseil militaire, qui ordonne « à plus de 600 cultivateurs […] presque tous indigènes, de démolir leurs foyers, pour
errer avec leurs familles nombreuses sans savoir où trouver un azyle, sans voir de quoi nourrir ». Les Strasbourgeois sont
très affecté par cette malheureuse perspective, et soumettent des objections à ces mesures de destruction « que l’intérêt public
plus encore que leur sensibilité leur a dicté », car elles pourraient de surcroît entraîner une véritable famine dans la région et
favoriser les ennemis…