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215.
SAINT-POL-ROUX
. 4 manuscrits autographes (dont un signé de ses initiales « S-P-R ») ; 5 pages formats divers.
300/400
Brouillons et fragments de textes, poèmes, ou notes diverses.
Pages 5 et 6 d’un texte sur l’Évangile, les poètes et Jésus : « Lorsqu’un vrai poëte meurt, il ne fait que semblant de mourir, car il
s’est identifié au spectacle universel [...]. Jésus fut ou plutôt est un astral au passage météorique, de même que deviendra chaque
homme, dès que la science l’aura permis. Relisez
L’Évangile
dans cette idée et vous comprendrez la Répoétique : conception par
l’esprit, l’étoile au-dessus, ascension, royaume des cieux, etc. C’est foutrement mieux que leur stratosphère.
L’Évangile
est un
symbole qu’on n’a pas encore déchiffré. [...] Jésus est un problème universel qui s’est résolu tout seul. Si vous préférez, il est la
première réussite scientifique »...
Brouillon de poème et notes,
Surnaturalisme
: « La houille vermeille / le lait d’or / qui nourrira les phantasmes. [...] Par
l’apport des savants qui vont d’autant plus surement que doucement [...] nous parviendrons à l’ère du Surnaturalisme »...
Notes sur le génie, les chefs d’œuvres et les poëtes : « Le Génie est un désordre qui produit de l’ordre ; [...] Un chef d’œuvre
d’est l’avenir ; [...] La postérité voit avec les yeux qu’avait le poëte durant qu’il vivait », etc. – Il note la définition symbolique de
la presqu’île de Camaret selon l’administrateur de la Marine : « Camaret est une pierre dans le vent sur une île. [...] Un poëme
est une essence exprimée par le sens. L’œuvre est la présence du poëte. [...] Le génie c’est notre instant d’éternité. La chanson
populaire est un moment de Dieu. » Etc.
216. [
SAINT-POL-ROUX
]. 37 photographies, certaines annotées par sa fille Divine.
300/400
Négatif d’un portrait de jeunesse, et 6 tirages photographiques de ce portrait (11,5 x 9 cm ; et un de 30 x 23,3 cm).
Série de 22 photographies (9 x 6 cm), réalisées chez le Poète, la plupart prises vers 1939 chez lui à Camaret : 3 photographies
du Manoir de Cœcilian ; 8 portraits du poète devant sa demeure : 2 assis devant son manoir, 3 devant le porche de l’entrée,
et 3 autres en chemise tête nue (plus 2 retirages de ce portrait 17,5 x 12,5 cm et 30 x 23,3 cm) avec son château en fond ;
3 tirages représentant sa fille Divine avec une mouette et leur chien à Camaret ; 4 de la « chaumière de Divine à Lanvernazal en
Roscanvel » ; et enfin 4 de la « tombe de Saint-Pol-Roux à Camaret s/Mer ».
2 tirages (8,5 x 14 cm) de « La famille du poète au château de Camaret », comme l’indique une inscription au dos : il pose
avec son épouse Amélie et ses trois enfants...
2 portraits d’Amélie dos (11 x 8,5 cm).
3 cartes postales : 2 du Manoir de Cœcilian, et un portrait du vieux poète.
217. [
SAINT-POL ROUX
]. Environ 40 L.A.S. et pièces autographes signées de sa fille Divine Saint-Pol-Roux, 1939-
1958.
200/300
Correspondance de Divine avec Louis Broder, éditeur d’art, 1955-1958, évoquant le projet d’un choix de textes de son père,
tenant à sa disposition
Saint-Pol-Roux le crucifié
, s’enquérant de ses démarches auprès de peintres et des illustrations de Villon,
parlant d’une traduction tchèque, lui donnant rendez-vous pour prendre des paquets chez le professeur Mondor, lui envoyant
des pellicules de photos anciennes de sa famille et la copie d’une dizaine de lettres adressées à son père entre 1923 et 1936 par
André Breton (2, longues), Max Jacob (5), Francis Jammes et Paul Valéry (2), parlant d’un projet d’exposition à la Nationale
pour le centenaire de son père… Catalogue dactylographié, corrigé et complété des œuvres de Saint-Pol-Roux…
On joint une eau-forte de Braque pour servir de frontispice à l’édition originale d’
Août
(Broder, 1958) ; et un dossier de
correspondance entre Broder et Théophile Briant, biographe du poète ; des coupures de presse, etc.
218.
André SALMON
(1881-1969). Poème autographe signé,
Romancero du voyageur
, 1924 ; 7 pages et demie in-4
à l’encre violette.
800/1.000
Long poème de 60 quatrains, soigneusement calligraphié pour une publication en revue (quelques indications typographiques
au crayon) : une étrange et folle chanson de vagabond ou litanie de voyageur, toujours sur les routes et les chemins de France,
de Lille à Marseille... Il évoque Rimbaud, les cafés du commerce, les cathédrales grises, les gendarmes, les beautés de la capitale,
les chemins boueux de campagne, etc.
« Villes à l’aube épousées
– Noces éphémères –
Mes femmes, mes filles, mes mères,
Témoins discords, mes récusées !
Sens au matin, cent corbeaux tournent
Du collège à la cathédrale ;
Nice à midi, l’azur s’étale
Sur les pains d’or qu’une ombre enfourne. [...]
Patrie abstraite : le Voyage !
Sans capitale, sans frontière,
Tout sentier est front de bandière
Où s’affrontent les paysages »….