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45 CORSAIRES. — Ensemble 2 documents concernant la législation corsaire sous le Directoire et l’Empire. 400 / 500
Copie de la Lettre du Ministre des Relations Extérieures au Citoyen Consul Général de la République Française à
Livourne
. Paris, s.n., Germinal an
5
[mars
1797
]. Plaquette in-
4
de
2
ff., en feuilles. Cette copie de la lettre de Charles
Delacroix est suivie du texte de l’arrêté du Directoire exécutif du
12
ventôse an
5
[
2
mars
1797
] statuant sur les prises de
guerre maritime. Les lois de la course classique y sont adaptées à la guerre navale contre la Première Coalition. Le sort
réservé aux navires ennemis, anglais au premier chef, avait été déterminé par de précédents arrêts ; celui-ci envisage plus
particulièrement les cas de prise de navires neutres et surtout américains.
Mémoire au Conseil des prises. Pour François Rossi, armateur du corsaire français la Bataille d’Iéna ; contre le sieur
Ulrich, se disant propriétaire de partie du chargement du navire la Christiana-Carolina
. Paris, Antoine Bailleul, [vers
1807
]. Plaquette in-
4
de
12
pp., en feuilles cousues par la marge. Texte juridique adressé au Conseil des prises maritimes
qui illustre le fonctionnement de la justice corsaire dans les premières années du XIX
e
siècle. Le verdict de ce Conseil était
nécessaire pour vendre aux enchères le butin constitué en mer par les corsaires ; dépendant de l’Amirauté, il avait été
institué en
1681
par l’
Ordonnance de la Marine
de Colbert. Son rôle consistait à statuer sur la légitimité des captures, en
s’attachant à faire respecter les lois de la guerre de course. Petites rousseurs, mouillures et taches d’encre anciennes.
46 CORSE. — Réfutation du Comité de la ville de Bastia… à l’exposé des officiers du régiment du Maine sur ce qui s’est
passé en cette ville le jeudi 5. novembre 1789.
Bastia, Étienne Batini,
[novembre 1789]. Petit in-folio, en feuilles
cousues par la marge.
600 / 800
Flori, n°
14023
.
Ce rare document de
36
pp. a trait à l’insurrection qui eut lieu en la ville de Bastia le
5
novembre
1789
, à la suite de la
formation de milices révolutionnaires — formation à laquelle le jeune Napoléon Bonaparte, présent dans la ville depuis le
3
novembre, a participé activement.
Le
5
novembre, à Bastia, la population s’assemble en l’église Saint-Jean pour former la Garde nationale. M. de Rully, colonel
du régiment du Maine, décide de chasser les insurgés de l’église et de
délivrer
le gouverneur de la ville, le vicomte de Barrin.
Des coups de feu partent, qui font deux tués et trois blessés parmi la troupe, tandis que, parmi les citoyens, deux enfants
sont massacrés à coups de baïonnette. Hors d’elle, la population part à l’assaut de la citadelle, où elle s’empare des armes et
du magasin à poudre, puis des forts de la ville. Le soir, les officiers municipaux réunis en comité écrivent aux députés du
Tiers pour exposer les faits et demander l’intégration de la Corse à la monarchie.
Le
30
novembre, les députés corses proposent à l’Assemblée nationale le vote du décret historique déclarant que « la Corse
fait partie de l’Empire français, et ses habitants doivent être régis par la même Constitution que les autres Français ».
Texte en français et en italien en regard. Annotation manuscrite ancienne p.
9
.
On y joint : BUTTAFUOCO (Matteo, comte de).
Estratti di varie lettere
. [Bastia, s.n.,
1789
]. Petit in-folio, en feuilles
cousues par la marge. Député de la noblesse corse aux États généraux de
1789
et fervent royaliste, Matteo de Buttafuoco
(
1731
-
1806
) est un personnage important de l’histoire de la Corse. Il avait notamment demandé à Rousseau de donner aux
Corses une constitution. Mais il s’est également illustré dans l’histoire de l’insurrection de Bastia, en cherchant à imposer
le calme et la modération à la population, à l’opposé de l’action d’un Napoléon Bonaparte, qui s’en souviendra bien après
la Révolution. Document en italien de
24
pp. Importante mouillure touchant toutes les pages au coin inférieur, manques
de papier aux
2
derniers ff. atteignant le texte.
47 COURS D’ÉTUDES JÉSUITE. — Recueil de livrets imprimés annotés et de cahiers manuscrits constituant le matériel
d’étude d’un étudiant. [Début du XVII
e
siècle]. In-4, veau brun, filet doré, médaillon de feuillage central, dos orné,
tranches dorées (
Reliure de l’époque
)
.
400 / 500
Recueil représentant une séquence du programme d’études (
ratio studiorum
) de l’élève d’un collège jésuite.
Il comprend
6
textes imprimés d’auteurs classiques, sur lesquels ont été reportées les commentaires dictés par le professeur.
Les cahiers manuscrits reprenant le texte des répétitions entre étudiants (l’
argumentum
, autrement dit le débat auquel ils
se livraient entre eux à propos du texte) ont été reliés à la suite de chacun des textes imprimés qu’ils concernent (environ
150
feuillets manuscrits).
Les livrets imprimés ici recueillis sont : CICÉRON.
In Vatinium oratio XXXIII
. [Paris :] au collège de Cambrai, Étienne
Prévosteau, s.d. — CICÉRON.
Academicarum quæstionum liber primus
. Paris, Denys Du Pré,
1589
. — LATOMUS
(Bartholomæus).
In M. T. Ciceronis Philippicam argumentum
. [Paris], Étienne Prévosteau, s.d. — CICÉRON.
De lege
agraria… oratio prima
. Paris, Étienne Prévosteau, octobre
1603
. — HORACE.
Epistolarum liber primus
. Paris, Étienne
Prévosteau,
1602
. — VIRGILE.
Clypeus Æneæ
. Paris, Étienne Prévosteau,
1603
.
Tous sont abondamment annotés dans les marges et entre les lignes.