Page 106 - cat-vent_rossini9-12-2013-cat

Version HTML de base

104
311.
Alfred de VIGNY
. L.A.S., 15 octobre 1835, [à Augustin Soulié (?)] ; 4 pages in-8 (fente réparée au 2
e
f.).
700/800
Intéressante lettre au sujet de
S
ervitude
et grandeur militaires
, et de son projet abandonné de
L’A
lmeh
.
« Je n’ai pas eu le temps de vous dire hier que vous avez affreusement calomnié mon Bonhomme de général, car il raconte
à son fils une histoire qu’il sait depuis son départ d’Égypte mais ne dit pas un mot qui fasse penser qu’il ait assisté à ce dîner
d’Ali-Bonaparte. Je pensais bien aussi qu’il avait su la différence d’un six à un sept et que vous vous trompiez ; mais cela vous
arrive si peu que je n’hésite jamais à m’accuser quand vous le dites et à me donner tort le premier. Ici même je crois que j’ai eu
un grand tort, celui de faire dire à cette brave ganache :
Quand nous étions en Égypte
, comme une femme de Paris dirait :
Quand
nous étions en Russie
, voulant dire :
Quand nos armées étaient maîtresses de la Russie
. Voilà ce qui vous a fait mal penser de
mon vieux citoyen. Vous voyez comme je suis fier d’avoir été lu si attentivement et comme je tiens à mes dates et à n’avoir pas
perdu mon tems tout à fait quand j’ai eu la rage d’étudier l’Égypte et cette expédition, pour faire un certain roman de
l’Almeh
mort, depuis, dans ma tête, de désespoir de n’avoir pas vu le Nil »…
On joint un exemplaire de l’édition originale de
Servitude et grandeur militaires
(Paris, Félix Bonnaire, Victor Magen,
1835), in-8, rel. d’époque demi-basane verte, dos orné (rel. un peu frottée, qqs rouss.).
Reproduit page précédente
312.
Auguste de VILLIERS DE L’ISLE-ADAM
(1838-1889). L.A.S., 30 octobre 1867, à Théodore de Banville ; 1 page
in-8.
700/800
Belle lettre. « En relisant la collection du
Boulevard
, je trouve une perle signée, naturellement, du bon joaillier. C’est le
début
d’un article relatif à M
r
de Boursoufle : à propos de
L
a
C
omédie
. Vous lirez dans le prochain numéro, cette page, que vous
avez sans doute oubliée vous-même, et qu’il est bon de rappeler. J’ai pris sur moi de la reproduire ; mais Gouzien, (le scrupule
même,) malgré l’enthousiasme avec lequel il a salué cette trouvaille, craignait que cette reproduction vous contrariât. C’est pour
rassurer cette conscience, – et un peu la mienne, – que je vous préviens de mon gracieux traquenard. À vous, d’une admiration
et d’une sympathie à jamais cordiale »…
Reproduit page précédente
313.
Charles de VINTIMILLE, marquis du LUC
(1741-1814) fils naturel de Louis XV et de Mme de Vintimille,
maréchal de camp. 9 L.A.S., 1774-1783, à M. de Combaud de Chieusse, à Lorgues en Provence ; 11 pages in-4, la
plupart avec adresse et cachet cire aux armes.
300/400
Paris 8 juin 1774
. « J’aye vu ce matin le S. de Combaud, il serat mon garant auprès de vous du zele que j’aurai toujours pour
vous servir »…
20 juillet 1774
, à propos d’interventions auprès du ministre de la Guerre, le comte du Muy, pour l’admission
de son fils à l’École Militaire…
3 septembre 1775
. Interventions auprès. de Sartine et de Saint-Germain, pour l’obtention de
places d’aspirant garde de la Marine ou à l’École militaire, pour ses fils : « je n’ay point de crédit, et il me paroît tout simple
de n’en pas avoir »…
Franqueville
25 octobre 1775
. Le ministre de la Marine mettra sous les yeux du Roi la demande d’une
place d’aspirant garde pour son second fils, mais « le nombre des concurrents est très considerable »…
Paris
3 avril 1776
. « Le
S. de Combaud m’a remis une petite notte pour celuy que vous destinés a l’école militaire. Je la donneray à M. de Montbarey
ces jours ici et le solisciteray de vous estre utile pour l’obtension de cette graçe »…
18 janvier 1780
. Il ne se chargera pas de la
demande pour l’école militaire, qui ne lui paraît pas sûre. « Vostre marin aîné qui est un sujet parfait, et raisonnable est affligé de
vostre lettre a M. le C
te
d’Estaing, elle luy nuiroit s’il n’y remedioit sur le champ par les conseils que M. de Raimondis, et moy
luy avons donné ce matin »…
Versailles
17 décembre 1781
. Il a rappelé à M. de Castries la promesse par Sartine d’une place
d’aspirant, mais « le m
is
de Castries ne m’accoutume pas à me prevaloir de mon credit auprès de luy »…
Paris
6 juillet 1783
.
Compliments sur son fils, « rejet bien distingué »… « Le notaire de Lorgues est trop honneste de ne pas vouloir d’honoraires
pour l’expedition de l’acte de Balthazard de Vintimille que ma mere a demandé »…
314.
Ambroise VOLLARD
(1868-1939). L.A.S., 14 octobre 1937, à André Dunoyer de Segonzac ; 1 page in-4.
100/150
Il apprend son retour à Paris : « J’ai pu arrêter l’envoi de
mes Souvenirs
qui allaient partir à Saint-Tropez, je serais très
heureux s’ils pouvaient vous intéresser »…
On joint une L.A.S. de Touchagues, janvier 1960, à M. Franceschi, au sujet d’un livre de Colette.
315.
Cosima WAGNER
(1837-1930) fille de Liszt et de Marie d’Agoult, femme de Richard Wagner. L.A.S., Bayreuth
10 août 1890, à un Kapellmeister ; 4 pages in-12 (traces d’onglet au dos) ; en allemand.
400/500
Elle le remercie de son compte rendu qui lui donne une image exacte de la représentation, et le détail des circonstances. Elle
implore la bénédiction de Dieu pour l’aider dans sa tâche, dont elle évoque les grandes difficultés. Elle est très occupée. Elle lui
donnera des nouvelles en ce qui concerne l’assistance musicale ; le premier conseil d’administration [pour le festival de 1891]
se tiendra au début de septembre. Elle suppose que son correspondant est toujours au commencement de Juillet à Dresde, afin
d’éviter le long voyage de Riga…