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62.
COPIES ET FAUX
. 6 documents.
150/200
Pierre-Jean de Béranger (
Chansons
, 1821-1823, copie d’époque, 15 ff., relié), Nicolas Boileau (fausse lettre à « mon cher
frere »), George Byron (fausse lettre datée du 17 mars), Gustave Flaubert (lettre à Maupassant copiée par Joseph Bollery),
Saint François de Sales (fausse lettre du 12 février 1698, plus lettre du chanoine Secret, mouill.), Sacha Guitry (belle copie
d’époque de son poème
Noël dans les ruines
, plus une photo).
63.
Honoré-Gaspard abbé de CORIOLIS
(1735-1824) prêtre et historien. 23 L.A.ou L.A.S. (paraphe), septembre
1800-août 1801, au citoyen Saqui, à Aix ; 78 pages in-4 ou in-8, la plupart avec adresse.
400/500
Correspondance amicale traitant des affaires publiques ; certaines des lettres, suivant au jour le jour les nouvelles,
ressemblent fort aux correspondances de la presse auxquelles elles font écho. Il raconte un dîner de députés chez le ministre de
l’Intérieur Lucien Bonaparte, et un mémoire présenté au Premier Consul par Granet, à propos des menaces des royalistes ;
il évoque la présentation de Mme Portalis à Mme Bonaparte… La négociation du traité de Lunéville l’intéresse fort : il
annonce le départ et l’arrivée des plénipotentiaires, s’interroge sur les chances de paix et la reprise des hostilités, et rapporte des
rumeurs d’alliance de la France, la Prusse et la Russie contre l’Autriche (le congrès « est, dit-on, au diable », 8 frimaire/29.XI).
Il cite un extrait d’une lettre du Tsar au Premier Consul : « César et Alexandre firent de grandes choses. Vous les surpassés »
(15 frimaire/6.XII)… Il s’interroge sur le remplacement de Lucien Bonaparte par Chaptal, à l’Intérieur (une disgrâce ? on parle
d’extorsions), résume la teneur du Concordat, annonce un
Henri VIII
de Chénier au Théâtre Français et le passage de la loi
des tribunaux spéciaux, et parle des assemblées des Théophilanthropes et de l’armistice de Trévise… L’attentat de la rue Saint-
Nicaise fait l’objet d’observations et de conjectures ; le jugement rendu contre les conspirateurs est commenté et critiqué ; « on
dit que l’espionage redouble ; et que les femmes surtout s’y distinguent » (1
er
pluviose/21.I)… Etc.
64.
CORRESPONDANCE AMOUREUSE
. Manuscrit,
Lettres de M.L.C.D. et de M.L.M.D.
, « copié en août 1768 »,
précédé d’un manuscrit autographe de François-Antoine Boissy d’Anglas, [1813] ; 4 vol. in-8 formant 4-1043
pages, reliure du début XIX
e
siècle demi-maroquin rouge à long grain, dos lisses ornés de filets dorés avec le nom
Boissy-D’Anglas en queue.
1.500/2.000
Correspondance galante, pleine d’allusions aux personnalités du jour et aux événements du temps, composée de
plus de 200 lettres ou épîtres en vers, écrites entre 1753 et 1768. Elle semble inédite.
Elle est l’œuvre de Marie-Anne de Bailly, marquise de Puisigneu (née vers 1710) et de François-Denis-Auguste de Beauvoir
du Roure de Beaumont, comte de Brison (né 1713) baron des États du Languedoc et capitaine de cavalerie.
Il s’agit d’une belle copie, très soignée, et parfaitement lisible.
L’épître liminaire, de la marquise au comte, confesse :
« Cet ouvrage est le tien, oui, tu dois le relire
Et je dois te le consacrer.
Du sentiment il peint l’empire
Qui mieux que toi sçait l’inspirer »...
La correspondance s’ouvre en avril 1753, par cette déclaration d’amour de la marquise : « Vous triomphés de touttes mes
reflexions, elles cedent à un penchant insurmontable que je n’ai plus la force de combattre. Je ferme les yeux sur l’avenir, je veux
croire que vous m’aimerés toujours »… Elle s’achève tout aussi ardemment par des vers du comte :
« Toi dont l’esprit et le cœur que j’adore
Renferment touttes les vertus,
Tu peux seule charmer l’ennui qui me devore
Et redonner le calme à mes sens eperdus »…
Dans un avant-propos relié en tête du tome I, l’ancien conventionnel François-Antoine Boissy d’Anglas (1756-1826)
explique : « Ces lettres ont été trouvées en 1813, chez un marchand de vieux livres qui avait quelques autres manuscrits. Elles
paraissent avoir été écrites par le comte de Brison et la marquise de Puisigneu, qui tous les deux habitaient ordinairement le
Dauphiné. Le C
te
de Brison était Baron des Etats du Languedoc, il avait des terres en Vivarais et en Dauphiné et il est mort
pendant la revolution. […]. La marquise de Puisigneu, était femme du marquis de Puisigneu, mort lieutenant general des
armées du Roi ; lequel avait été chargé du commandement de Mahon apres la conquete de l’isle de Minorque par le marechal
de Richelieu, dans l’armée duquel il servait. Il était neveu du cardinal de Tencin, designé dans ces lettres sous le nom de
grand-
druide
. La marquise de Puisigneu, était d’une famille peu distinguée, mais elle avait reçu une brillante education, et avait
beaucoup d’esprit naturel. Son nom était Bailli, elle est morte quelques années après la cessation de cette correspondance »… Et
de conclure, après de nouveaux détails: « Apres ces eclaircissemens on retablira sans peine les noms des personnes et des lieux,
dont il est fait mention dans ces lettres, quoiqu’on n’en ait mis que les initiales »…
Reproduit page 19
65.
CORSAIRES
. Lettre manuscrite, [15 juillet 1788] ; 4 pages in-fol. (fentes de désinfection).
200/300
Compte rendu détaillé, par un officier, du combat livré le 10 juillet 1788 dans le port de Vitulo, dans le Magne (Grèce), par le
chevalier de Bataille, major de vaisseau, avec la chaloupe et le canot de la
Pomone
, soutenu par le brick le
Gersant
, commandé
par M. de Combaud, contre un corsaire russe : noms des participants, manœuvres des bâtiments, blessés, actes de bravoure et
d’héroïsme sous le feu…