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93.
Paul FÉVAL
(1816-1887) romancier. Poème autographe signé, Paris [vers 1840], et L.A.S., 1871 ; 4 pages in-fol.
(petits trous aux plis du dernier feuillet), et 3 pages in-8.
300/400
Le Château de Kerhor, ballade bretonne
, poème de jeunesse de 54 tiercets, chantant un château maudit et son seigneur
impie, le comte Kerhor : « Il était une fois, au pays de Bretagne »…
Rennes 4 octobre 1871
, [à l’abbé Le Corce, à Saint-Thélo (Côtes du Nord)]. Lettre humoristique au « maître en fait de
pédestricité (ou peut-être pédestrance) et collègue en matière de pêche à la ligne », faisant allusion à une méprise qui eût pu
lui être fatale : « Si ma vaillance va jusqu’à retourner dans ce pays de S
t
Thélo où je passe pour Prussien parmi ceux qui ne me
regardent pas comme espion, je vous réquisitionne d’avance pour vider la rivière. […] Ah ! cher abbé, suivez toujours le sentier
de l’honneur et du patriotisme, afin de n’être pas traité de Bismark, comme moi […]. Je ne parle pas des roches qu’on voulait
me jeter ni des coups de fusil que me destinait un brave pasteur de moutons enragés, mais Bismark ! moi, un père de tant de
famille !!! »… On joint une l.a.s. d’explications de l’abbé Le Corce (6 octobre 1871).
94.
Paul FÉVAL
. 12 L.A.S., [vers 1865-1874, à son confrère et ami Jules Noriac] ; 17 pages la plupart in-8. 500/600
Belle correspondance. Il exprime à son confrère toute son admiration, et le remercie de son voyage et de son livre : « Vous
ne sauriez croire à quel point j’aime votre manière. Dès votre premier pas, j’ai été votre ami inconnu ». Il parle tant de lui qu’il
est célèbre parmi ses amis « pour ma Noriacomanie. […] quand je tombe sur vous, je sais que je vais avoir une bonne heure
de joyeuse et délicate philosophie, servie en termes exquis, toujours abondants, jamais prétentieux »…
Mardi [1866]
. Il lui
conseille de lire son dernier opus,
La Fabrique de crimes
qui a paru dimanche dans le
Grand Journal
, pour voir « s’il n’y aurait
point là une charge théâtrale de haut goût ? En tous cas, ça a l’air d’avoir un succès de grand rire »… Félicitations pour des
chansons et pour son roman : « toutes les chansons sont vraies et véridiques. Vos paysans, hum ! hum ! […] ça n’empêche pas
votre roman d’être absolumebnt intéressant ». Il vient de terminer « un grand drame à moi tout seul ! La partie comique est
énorme. Ça s’appelle
Affaire d’honneur 
! Il est si frais pondu que je le trouve encore pas mal – mais demain »…
1868
. Plusieurs
lettres sont relatives à ses problèmes pour la publication de
La Rue de Jérusalem
, troisième épisode des
Habits noirs
, fait pour
L’Étincelle,
depuis été acheté, puis écarté, par le
Moniteur
. « Ce roman sur lequel je compte comme sur mes yeux m’est demandé
par le
Constitutionnel
[…] il sera mal imprimé et publié ». Il aimerait que Noriac le prenne dans
Le Soleil 
: « mon prix au
Moniteur
et à
l’Étincelle
était de 50, je descendrai à 40 dans ma détresse »… Il est très triste de se voir forcé de mettre
La Rue
de Jérusalem
au
Constitutionnel
: « Encore un succès enterré, car je crois que c’était un succès. Toutes les grandes publicités me
sont fermées. […] Suis-je donc mort ? »…
Dimanche
. « Halévy n’a pas trouvé mon drame possible. Tout ce que je fais a l’air
maudit »… Il se plaint d’un article « cruel » de M. Villemot : « C’est le seul dans toute la presse, jusqu’à présent, qui atteigne
à ce degré de dureté. En général tous les journaux […] étaient favorables. J’aurais donné de l’argent pour que cet article parût
ailleurs que dans votre journal »…
Dimanche 
: « Je suis dans un état d’ahurissement profond. Les journaux continuent à dire
que je me retire, avant même ma retraite. Je me sens ridicule »…
95.
FLANDRE
. Manuscrit,
Mémoire sur l’intendance de Flandre
, [début XVIII
e
siècle] ; un volume in-4 de
181 feuillets, reliure de l’époque basane brune, dos orné (rel. usagée).
700/800
Mémoire attribué à l’intendant Dugué de Bagnols. Il décrit les villes, châtellenies, marquisats, comtés, baronnies ou fiefs de
Flandre : Lille, Douai, Waurin, Commines, Roubaix, Quesnoy, Bousbecque, Menin, Tournai, Valenciennes, Bouchain, Cambrai,
etc., ainsi que les « terres franches ».
Ex-libris manuscrit ancien sur la page de garde : Lefèvre des Lombards. Une note indique que ce manuscrit provient de la
collection de Lord Ashburnham. Ex-libris modernes : Debièvre, puis Daniel Pichon.
96.
Gustave FLAUBERT
(1821-1880). L.A.S., Paris 11 février [1878], à Henri Gaidoz ; 1 page in-8, enveloppe.
1.000/1.200
Documentation pour
B
ouvard
et
P
écuchet
. Flaubert demande au grand spécialiste des études celtiques « une preuve (texte
ou raisonnement) démontrant que :
les monuments dits celtiques ne sont pas faits par les Celtes
. Vous m’avez dit qu’il y en
avait beaucoup dans l’Inde, où on en construit encore de pareils – & beaucoup aussi, dans l’Algérie. Avant l’année
1844,
existait-
il les textes sur cette question ? où sont ces textes ? Dans ce cas-là ce serait un argument suffisant pour demolir le celticisme »…
Reproduit page 32
97.
Bataille de FONTENOY
. Manuscrit,
Extrait d’une lettre escrite du camp de S
t
Maur devant Tournay
, 13 mai
1745 ; 4 pages in-4.
200/300
Relation détaillée par un témoin oculaire de cette « fameuse journée de Fontenoy qui au moment le plus désespéré a tourné
sy avantageuzement à la gloire du roy, et de la Françe et à laqu’elle la maizon du Roy peut se flatté d’avoir quelque part, de laveu
de Sa Majesté »… On raconte toutes les actions du Roi Louis XV, du Dauphin, du maréchal de Saxe… Le bilan est de 6.000
ennemis prisonniers ou blessés, et 12.000 tués, contre 4.000 Français tués ou blessés…