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105.
François GAMAIN
(1751-
1795) serrurier ; il aménagea,
puis dénonça l’armoire de fer
du Palais des Tuileries. P.A.S.,
Versailles 4 octobre 1779 ;
1 page obl. in-8.
400/500
Très rare reçu du serrurier
de Louis XVI. « Je sousignier
reconnois avoir ressus de Madame
la Contesse La Tourdoirers [La
Tour d’Oyré] la somme de cent
cinquante livres a conte sur les
ouvrages de seruries que je faite en
sa maison a Viroffele [Viroflay] »…
106.
Charles GARNIER
(1825-1898) architecte. L.A.S. par lui et d’autres artistes, Florence 12-14 septembre 1875, à
Bernard Sancholle-Henraux ; 2 pages et demie in-8, en-tête
Ministère des Travaux publics. Agence des Travaux
du Nouvel Opéra
.
300/400
Remerciements d’architectes, sculpteurs et peintres au directeur des carrières de marbre de Carrare à Serravezza,
à l’occasion des fêtes du quatrième centenaire de la naissance de Michel-Ange.
Charles Garnier déclare : « Vous êtes un bijou, nous sommes chez vous comme dans un palais et nous désirons que le
centenaire de Michel-Ange se fasse tous les mois afin de pouvoir habiter chez vous »… Son confrère Théodore Ballu (1817-
1885) ajoute : « Merci mille fois de votre hospitalité si généreuse » ; et le fils de ce dernier, Roger Ballu (1852-1908), futur
critique d’art, exprime sa reconnaissance au nom de sa mère et sa sœur… Suivent les remerciements du peintre et sculpteur
Ernest Meissonier (1815-1891), du peintre Jules Lenepveu (1819-1898), et du sculpteur Eugène Guillaume (1822-1905), qui
espère que son hôte n’a pas perdu « le souvenir d’un élève de Pradier et que mon nom […] n’a pas été celui d’un inconnu. Vous
manquez à l’hospitalité que nous recevons dans votre beau palais ; mais tout, du moins, dans ce traitement que nous y recevons,
nous parle de vos sentiments pour vos compatriotes et pour les artistes »…
107.
Charles de GAULLE
(1890-1970). L.A.S.,
S.P. 601
[Beyrouth] 27 février 1930, [au colonel Émile Barazer de
Lannurien] ; 1 page et demie in-4 (lég. fente).
600/800
« Nous venons d’apprendre, ma femme et moi, avec une profonde émotion la nouvelle du grand chagrin qui vient de
frapper vous-même et Madame de Lannurien [mort de leur fille Anne, âgée de 25 ans]. Nous savons tout ce que vous venez
de perdre dans la personne de celle qui disparaît. Et nous nous permettons de vous adresser l’expression de nos plus sincères
et respectueuses sympathies. Les circonstances nous empêchent de vous témoigner directement nos sentiments comme nous
aurions voulu le faire. Nous nous trouvons maintenant à Beyrouth »…
108.
Charles de GAULLE
. L.A.S.,
S.P. 601
[Beyrouth] 22 février 1931, [au colonel Émile Barazer de Lannurien] ;
2 pages in-4.
2.500/3.000
Très belle lettre sur le Liban et les menaces de guerre.
Il a lu sa lettre avec joie et intérêt, très touché de sa bienveillance à son égard. « J’y ai trouvé encore des leçons que j’ajoute à
celles que je tenais de vous pour en faire d’autant meilleur profit que je me sens vis-à-vis de vous en état de réceptivité. Il faut
ajouter que c’est là un fait commun à tous vos élèves et subordonnés et je n’ai jamais entendu parmi eux qu’une seule voix pour
l’exprimer unanimement. J’espère, mon Colonel, que vos hautes études présentes vous donnent satisfaction, tant par leur objet
que par le milieu exceptionnel dans lequel vous vous trouvez placé. Je me permets de souhaiter ardemment vous voir bientôt
à la tête de cette École de guerre pour laquelle vous avez tant fait déjà et pour laquelle vous êtes à mon avis le seul qui puissiez
faire encore assez »... Puis il livre ses impressions du pays dans lequel il vit : « Le Levant est un pays extrêmement intéressant
dans lequel il y a beaucoup d’ouvrage pour les hommes de bonne volonté. Les deux récentes années ont été très calmes et le
général de Bigault du Granrut, chef d’une valeur et d’une conscience tout à fait exceptionnelles, les a employées à remettre
en ordre les gens et les choses qui en avaient besoin. Cela est fait, à présent, et s’il survenait des incidents, – toujours possibles,
– nous n’aurions certainement pas les vilaines surprises de 1925. Pour ce qui est de la situation générale, si l’on dépouille tout
le fatras d’allégories et d’illusions dont l’opinion voudrait se voiler la face, il reste que nous allons droit à la guerre, à une “sale”
guerre, et qu’il
faut
refaire l’armée »…