Page 62 - cat-vent_rossini9-12-2013-cat

Version HTML de base

60
R190. [
MARIE DE MEDICIS
(1573-1642)].
LAMASURE
, gentilhomme de Normandie au service de la Reine, espion
de Richelieu, ami de Malherbe. L.A.S., Angers 12 juillet 1619, à la Reine Marie de Medicis ; 4 pages in-fol. (pli
central renforcé).
300/400
Très intéressante et longue lettre portant sur les conséquences du traité d’Angoulême [30 avril 1619], et la
réconciliation de la Reine avec son fils Louis XIII ; elle est écrite par le Sieur de Lamasure, enseigne des gardes de la Reine,
qu’il accompagna en exil, et à laquelle il resta fidèle dans sa lutte contre son fils pour retrouver le pouvoir. Cette lettre est écrite
cinq mois après la fuite de la Reine de Blois, où Louis XIII l’avait exilée.
Le Sieur de La Roche-Allart, qui vient de voir Duplessis-Mornay, s’est entretenu avec M. de Montbazon « auquel il
avoit demandé ce quil pansoit de la reconsiliation de Voste Majesté avec le Roy et quil ne la croyet pas en sa perfection jusques
à ce que Vos Majestés se fusent veuee ». Montbazon ne la croit pas sincère, et « le Roy redoute tellement labort de Vostre
Majesté quil croit que ces deux pointz la ampescheront lantreveuee de Voz Majestés ». Lamasure transmet à la Reine toutes les
informations qu’il a pu recueillir : M. de Rohan s’est rendu à la Cour pour 15 jours et rejoint son gouvernement ; le cardinal
de La Valette, archevêque de Toulouse, « avoit failly une antreprise sur le chateau Trompette » à Bordeaux. Le Roi se dirige
vers Gizeux puis Bourgeuil, où il doit laisser le Conseil, et par La Flèche, vers Le Verger : « l’on ne sait si cest pour venir icy ou
pour aller en Bretagne car l’on tient icy que le trété ce remet et mesme que Mons
r
le Maréchal de Brissac fait le malade affin
de mieux faire valoir sa marchandize ». Il est arrivé un courrier du Roi donnant des ordres au sujet de la réception de la Reine
à Angers. L’arrivée du marquis de Mauny à la cour « a grandement préjudicié au service de Vostre Majesté […] c’est l’une des
raisons plus fortes qui a ampesché que les places ne nous aye esté remise antre les mains pour le service de Vostre Majesté »…
Il lui conseille de se méfier : « tous les serviteurs de vostre Majesté craignent quil y ait de la perfidie cachée sous ce trété à cause
de la grande longeur quils y aportent, la plus part de la noblesse et des abitans de ceste ville souhaittent avec passion Vostre
Majesté »…
R191.
MARIE-AMÉLIE
(1782-1866) Reine des Français, épouse de Louis-Philippe. L.A.S. de son paraphe, Paris 18 août
1831, [à son fils François prince de Joinville] ; 1 page in-4.
200/300
Intéressante lettre sur les affaires de la Belgique. C’est la dernière lettre qu’elle envoie à son « cher enfant », et elle
pense avec bonheur qu’elle l’embrassera dans quelques jours ; elle remercie M. Trognon des nouvelles qu’il lui a données. Elle
a reçu une lettre de ses frères [Orléans et Nemours] « de Wavres où étoit encore le Quartier Général, ils avoient été le matin à
Louvain faire une visite au Roi des Belges qui sentoit tout ce qu’il devoit au Roi des Français, pour le 22 les Hollandais devaient
être rentrés dans leurs limites, nos troupes (la division Barrois) les suivent. […] Avant-hier la Chambre a adopté l’Adresse à la
majorité de 280 voix contre 73, et hier, à une plus grande majorité encore, elle a rejetté la proposition de M. de Salverte sur la
Pairie ». Elle l’embrasse « de toute la tendresse de mon cœur »…
On joint une P.S. du marquis de Montalembert (1785).
192.
MARIE-LOUISE
(1791-1847) Impératrice des Français, seconde femme de Napoléon I
er
. P.S., Palais impérial de
Saint-Cloud 6 août 1813 ; contresignée par Régnier duc de Massa, Grand-Juge ministre de la Justice, et par
Champagny duc de Cadore, secrétaire de la Régence ; vélin in-plano en partie imprimé.
400/500
Lettres patentes per-
mettant à Valentin Salha,
comte de Höne (1758-1841),
né à Bardos (Basses-Pyré-
nées), ministre de la Guerre
du royaume de Westphalie,
« de rester au service de sa
dite Majesté le Roi de West-
phalie » et de lui prêter ser-
ment, « sous la réserve de ne
jamais porter les armes contre
nous, ni contre aucun de nos
alliés, et de quitter ledit ser-
vice, même sans être rappelé,
dans le cas où la guerre, ce
qu’à Dieu ne plaise, viendrait
à éclater entre nous et S.M. le
Roi de Westphalie »…