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TA J A N – 2 9
que j’éprouve. Depuis, j’ai appris à supporter avec patience et courage les
événemens de la vie. Ceci peut influer beaucoup sur la tienne (…).
Joint
la minute
de la correspondance de son fils qui demande à l’Empereur d’accepter sa
démission pour rentrer en France.
130 — Joseph-Jérôme comte SIMEON.
1749-1842.
Juriste,
homme politique, beau-frère de Portalis.
L.A. (à son fils).
S.l., 18 mai
(1811).
1 pp. in-4.
200/250 €
Intéressante lettre relative à la réception de Chateaubriand à l’Académie ;
alors
ministre d’état du roi de Westphalie, il annonce à son correspondant que Jérôme
Bonaparte a racheté la vaisselle de M. de Bulow pour la donner à quelqu’un, et
attend la facture du grand maréchal ; il donne des nouvelles de proches,
mentionnant Bapst, Bourgoing, le duc de Rovigo, Mde Grandjean, et poursuit :
(…)
Sçais-tu l’histoire de Mr de Chateaubriand nommé à l’Institut en remplacement de
Chénier ? On est dans l’usage de faire examiner avant la séance publique le
discours du récipiendaire. Celui de Mr de Chateaubriand contenait une phrase qui
a fait renvoyer sa réception (…). On a dit même qu’il a eu ordre d’aller voyager.
Voici cette phrase : personne ne voulut faire l’éloge de Melford le grand poète
anglais, parce qu’il était régicide. Que pourrais-je dont dire de Chénier. Il est difficile
de moins garder de mesure et de braver plus audacieusement une partie de ses
nouveaux collègues (…).
131 — Joseph-Jérôme comte SIMEON.
1749-1842.
Juriste, homme
politique, beau-frère de Portalis.
L.A. (à son fils).
S.l.n.d. (1811).
1 pp. in-8.
150/200 €
Relative à la réponse de l’Empereur sur un titre que le roi de Westphalie aurait
accordé au fils de Siméon ;
Le roi m’a dit qu’il avait eu occasion de parler de
moi à l’Empereur, de lui dire qu’il me devait un titre et une dotation ; que
l’Empereur lui aurait répondu « ne l’avez-vous donc pas fait comte. Votre Majesté
sait bien que non et qu’elle ne l’avait pas approuvée (…). Suit la réponse de
Napoléon louant les mérites de Siméon. Cette conversation me parait un songe
très flatteur (…). Elle doit rester entre toi et moi (…).
Siméon père avait été titré
chevalier d’Empire en 1808.
132 — Joseph-Jérôme comte SIMEON.
1749-1842.
Juriste,
homme politique, beau-frère de Portalis.
L.A. à son fils,
plénipotentiaire de
Westphalie.
Cassel, septembre 1811
. 3 pp. in-4; et 5 pp. ½ in-8.
200/250 €
Sur les Bapst, à propos de l’envoi de bijoux, d’un collier, des boucles d’oreilles et
de « magnifique diamants » ;
(…) Ce n’est qu’une pacotille de 400.000 fr. Il est
vrai que c’est d’une grande beauté. Je crois que le Roi qui en a déjà tant ne
l’achètera pas. A côté de ses magnificences, la parure d’Adèle n’est rien (…). Il
recommande son fils au souvenir du (général) d’Hédouville. Le décret dont tu me
parles, empire la condition des Français en service étranger en ces deux points
qu’il leur faut des lettres patentes et que nonobstant cette permission solennelle
qui leur conservera tous leurs droits, ils ne pourront entrer en France sans une
permission spéciale (…). Jamais je ne me ferai naturaliser Westphalien. Quant à
toi, il y aurait plus de doute. Tu commences ta carrière et je finis la mienne. Tu n’as
en France presqu’aucune espérance. Tu peux en avoir ici beaucoup (…). Il est
résolu à obtenir ces lettres patentes ; L’Empereur ne me dédommagerait ni des
bontés que j’éprouve ici, ni de l’état que j’y ai, je crois que cela est encore plus
vrai pour toi (…). J’ai par ordre du roi écrit au Grand Juge de France pour lui
proposer diverses questions au sujet de ce décret. Nous verrons (…).
Joint
la
copie de la lettre que Siméon a adressée au Grand Juge, relativement au décret
du 26 août, donnant sa position sur le désir de rester français.
133 — Joseph-Jérôme comte SIMEON.
1749-1842.
Juriste,
homme politique, beau-frère de Portalis.
2 L.A. à son fils,
plénipotentiaire
de Westphalie.
Cassel, juillet et octobre 1811.
1-2 pp. in-4, une adresse
avec marque postale et cachet du ministère de la Justice.
200/250 €
Sur le sacrifice de la famille déplorant, son service forcé en Westphalie et à propos
de ses ambitions ;
(…) Je ne pourrai pas te transmettre mon titre de chevalier de
l’Empire, il ne l’est qu’à la 3
e
génération à condition que l’on a eu dans chacune
la croix de la Légion. Je ne puis faire un majora de chevalier, il n’en a de fait aucun
(…). Que seras-tu donc en France si tu y rentres ? qu’y sera ton fils ? ton père et
son ayeul ne vous laissant ni titre ni fortune (…). Je ne dis pas qu’il faille se faire
naturaliser mais qu’il faut aussi longtems qu’on le pourra rester Français au
service de Westphalie. C’est bien du moins ce que je ferai pour moi jusqu’au
moment où je pourrai créer un majora de baron. Or à moins d’un bonheur inouï,
il faut au moins quatre ans (…).
Joint
une lettre de famille faisant mention de sa
fille, de Bourgoing et de Bapst ; à propos des portraits « en grand et en buste » de
Siméon ainsi qu’une miniature, qui furent exécutés par le peintre Kinson, premier
peintre du roi Jérôme à Cassel.
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