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HUYSMANS
Joris-Karl.
Lettre autographe signée. Paris, 18 octobre 1896 ; 3 pages in-12.
« Tout en n’étant pas absolument sans nouvelles de vous, par Alice et Mme Leclaire, je commence à m’inquiéter de votre
silence, à craindre que vous ne vous ennuyez fort, dans un malaise d’influenza persistant.
[…]
Je prie de mon mieux la Ste Vierge
pour qu’elle vous guérisse et vous ramène bien portant, le plus tôt possible, auprès de nous. On est un peu comme un corps sans
âme, loin de vous et je mélancolise fort dans la solitude des soirées de rue de Sèvres. Voici en gros des nouvelles de tout le monde
: j’ai reçu une lettre du petit Arnaud - je vais lui envoyer en réponse le volume de Le Hir que j’ai trouvé. Il va bien ainsi que les
autres amis du monastère. Girard est toujours à Lisbonne où il se plaint du surmenage de pièces jouées en galopades devant un
cercle éblouissant de rastas. Boucher n’a pas encore quitté Niort et le bon Landry est toujours présent. Je vais l’emmener comme
d’habitude à Chartres. Ah ! vous savez, si la mère ne vous renvoie pas tout de suite guéri, c’est qu’elle sera devenue sourde car je
vais l’excéder pour cela ! Je travaille toujours et prie, tourmenté quand même par l’avenir, malgré tout ce que cette défiance a
d’impie. Ah ! ma rosse d’âme ! »
, etc.
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HUYSMANS
Joris-Karl.
Ensemble de deux lettres :
— Lettre autographe signée, adressée à l’abbé Ferret. Paris, 15 octobre
1896 (cachet de la poste) ; 1 page in-12.
« Solesmes est un endroit bien bizarre.
Tout le monde éprouve le même fait. On commence par y tomber dans le spleen puis
on finit par avoir bien du mal pour en partir. Tous les amis que je me suis fait là
étaient, comme moi, embêtés de ce départ et le pauvre petit n’était pas bien gai, non
plus. Enfin ! j’ai été consolé à Chartres. »
— Carte autographe signée. 2 pages in-16 oblongues.
« Les points de
suture, ici bas, dans les événements sont bien curieux. Imaginez que, déjeunant
chez les Augustines de Versailles, avec l’aumônier le grand vicaire de Versailles et
notre père Romain, la question se pose sur le satanisme. Et voilà que le P. Romain
raconte des histoires extraordinaires sur un certain prêtre de Paris. Je lui dis tout à
coup : c’est de Boullan que vous parlez - stupeur - c’était vrai. Bref je lui ai parlé
de mes documents et il désire les voir. Vous seriez donc bien aimable de les apporter,
demain soir, car je les porterai lundi matin au Père, avant son départ. cela lui fera
de la lecture pour la route ».
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AUTOGRAPHES et MANUSCRITS