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AUTOGRAPHES et MANUSCRITS
8 BOLLÉE
Amédée [Sainte-Croix, 1844 - Paris, 1917], fondeur de cloches et inventeur français, spécialisé dans le
domaine de l’automobile. Il est considéré comme le premier constructeur à avoir commercialisé des automobiles.
Lettre autographe signée. Le Mans, 5 octobre 1886 ; 1 page 1/4 in-4°, petites fentes. Bel en-tête illustré de sa fonderie de
cloches. « Je ne peux m’expliquer la cause du bris de votre cloche. Il faut croire qu’elle est mal suspendue ou qu’elle est
sonnée trop fortement et surtout arrêtée trop brusquement. Je suis absolument certain qu’elle n’avait aucun défaut ».
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9 BOURDELLE
Émile-Antoine [Montauban, 1861 - Le Vésinet, 1929], sculpteur, peintre et dessinateur français.
Lettre autographe signée, avec dessins autographes. Jeudi matin ; 4 pages in-12.
Très belle lettre amoureuse : « Je te veux seule ou que nous allions avec [Auguste] Quercy et ses amis. Comment vas tu
ma chère enfant ? Que des millions de baisers te fasse plaisir venus de ton petit poulet ! Nous nous souviendrons de notre
campagne à travers routes, pelouses, fleuve grottes surtout et chemin de fer ! […] As tu remis un peu tout ton charmant
désordre sous tes bras aux coudes qui laisseraient si bien déborder ta beauté. Douce nuit de Versailles douce nuit de Paris,
doux voyage, délicieuses promenades, pauvre petit qui n’en pouvait plus d’avoir trop ri trop couru, trop aimé et qui t’étais
gorgée de bonheur. Tu vas revenir samedi et peut être pourrons-nous arranger une autre envolée folle dans l’amour et
dans les champs. Je songe à St Germain qu’en pensent tes beaux yeux. Je trouve que tu m’embrasses bien peu quand nous
sommes seuls que tu ne m’aimes pas assez et que tu es bien adorable même quand tu deviens méduse pour les garçons
qui n’apportent pas assez vite les harengs frais que tu désires ». Suivent sur deux pages des dessins simulant leur escapade.
« Mignonne as tu ri comme j’étais heureux de te voir gaie ainsi si drôle. Je pense à Fontainebleau y passer une grande
journée, s’égarer dans la forêt avec des vivres !!! Et surtout avec toi. M’aimes-tu toi ? Tu vois que je t’aime de plus en plus
moi. Je ne t’ai jamais embrassée il me semble, ni aimée assez tu ne trouves pas toi aussi que tu m’aimes trop peu ? Je suis
gentil pourtant, Oh pas autant que toi mais enfin bon je t’aime, je veux te caresser mieux, plus passionnément plus en
demander, et doucement mieux plus et commencer à te rendre folle sous tant de baisers ma chère, ma très chère petite
enfant. »
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10 BOURDELLE
Émile-Antoine [Montauban, 1861 - Le Vésinet, 1929], sculpteur, peintre et dessinateur français.
Lettre autographe signée. « Vendredi matin » ; 4 pages in-12.
Belle lettre d’amour. « Viens samedi soir vers les 8 heures, en cas. Sois au restaurant Toussaint. Je te veux emporter sur
mon coeur dans les gorges de Franchard à Fontainebleau, on prendra aller et retour, valable deux jours !!! Mais comment
vas-tu faire ? Si nous ne rentrons que lundi soir !!! Prends des souliers où tu sois à l’aise, ne surcharge pas ton sac, prends
trois paires de bas, des mouchoirs, des plumes de chapeau de rechange et des jambes aussi. Et n’oublies pas ton joli double
menton d’enfant et ta gentille mine et ton amour pour moi. Nous serons sans doute avec les amis de Quercy, qui se
sont aguerris et l’on dit que Fontainebleau est un pays admirable. C’est pourtant à peine si le cadre te voudra […] mon
cher amour que je comble de caresses, de baiser tendres et d’attentions très tendres. Je suis si heureux de t’avoir ma jolie.
N’oublies pas !!! Viens vers 8 heures avant si tu veux en cas car rien n’est bien arrêté au sujet du départ (des heures). […]
Tu dois avoir reçu ma 1ère lettre. Je reçois la tienne ce matin. Comment vas-tu prendre lundi ? Je ne voudrais pas que
tu doives quelque chose à ton directeur qui a des désirs des femme, que je sais par ta jeune camarade. En effet, elle est
venue, je n’étais donc pas là et elle a été très courageuse paraît-il . […] Elle ne lui a pas tapé dans l’oeil. Toi tu est adoptée,
enferme mes lettres. Elles sont à toi seule. Ta mère a dû faire des têtes, ma lettre et au bureau Nous serons plus heureux
encore parmi les bêtes, la terre couverte de mousse et les arbres. Je me dispose à te mordre très gentiment sur toute ta
beauté. Sois donc sage, aimes moi bien et à bientôt. Travaille au moins pour contenter le patron et avoir ton jour […].
Ne te fatigue pas, mange et dors bien. Je t’aime. »
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