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Chef de file de l'Ecole des Rhétoriqueurs, il écrivit plusieurs chansons pour son ami
Guillaume Crétin, des poésies, des "prosimètres" (voir à ce sujet "Prosimètre et persuasion
chez Jean Molinet, ou l’art de consoler à demi", de F. Cornillat) donna une traduction du
Roman de la Rose, poursuivit la Chronique des Ducs de Bourgogne de Georges Chastellain
de 1474 à 1507, et fut le maître de Lemaire de Belges.
Les Faictz et dictz connurent trois éditions anciennes. La première, in-folio (Paris, Longis,
1531) et la seconde, in-8 (Paris, édition partagée entre différents libraires, 1537) sont en lettres
gothiques. Cette édition de 1540 est la seule en lettres rondes.Les trois éditions sont rares.
Viollet le Duc possédait un exemplaire de l'édition de 1540, incomplet du dernier feuillet.
(Bibliothèque de Viollet le Duc, I, pages 131-134). Son opinion sur Molinet est assez tiède: "Le
bon Molinet était de bonne foi persuadé que la poésie n'est rien autre chose que de la
difficulté vaincue ; et bien d'autres ont partagé cette conviction ; et jusques et y compris
Clément Marot on a connu et vanté Molinet". L'approche moderne est différente, et tient
Molinet pour un des grands précurseurs de la poésie de la Renaissance.
Brunet, III, 1812, ne cite à cette date que l'édition chez Denys Janot "à l'enseigne Saint Jean
Baptiste", et précise :"Edition en lettres rondes, plus rare que la précédente" [celle de 1537].
Le Répertoire Méthodique de Damascène Morgand (n°2870) propose l'exemplaire en
maroquin citron ayant appartenu à Heber et à Brunet de cette "belle et rare édition en lettres
rondes" de 1540. J.P. Barbier (Ma bibliothèque poétique, I, n°59) possède un exemplaire, lavé
et relié au XIXème siècle, de l'édition gothique de 1537, chez Jean Petit, décrite comme
"seconde édition, rare, des Oeuvres de Jean Molinet, dernier des rhétoriqueurs de la Cour de
Bourgogne".
Bel exemplaire, dans un agréable maroquin du XVIIIème siècle.
4 500,00 €
246..-[100145] MONTAIGNE
Portrait de Montaigne, de profil. Vers 1640-1660.
Peinture à l’huile sur toile marouflée sur sapin. Ecole française. 290 mm X 290 mm.
.
Portrait de Montaigne, représenté de profil. Une étiquette au dos du cadre, endommagée,
datable de la fin XIXème ou du début XXème, porte l'inscription " ... de Montaigne 1592".
Une inscription sur le support de bois, d'une écriture et d'une orthographe XVIème, indique
"Pourtraict du Seigneur Michel de Montaigne". Cette calligraphie, très appliquée, dont
l'encrage épouse trop bien les défauts du bois, est probablement du XIXème siècle. Le cadre,
dans le goût XVIIème, semble d'une facture XIXème.
Ce portrait appartenait au grand libraire d'anciens L…, dont la réputation de sagacité était
impeccable.