12 / 72
36
38
37
35.
Roger CHAPELAIN-MIDY (1904-1992), peintre et illustrateur. Manuscrit autographe signé. Sans date. 4 pp. in-4.
Article sur la peinture
. « Lorsqu’on dit aujourd’hui d’un peintre qu’il a « du métier » on sous-entend toujours une certaine idée péjorative
[…]. Le père Corot, cependant, sans remonter aussi loin, aurait trouvé cela, j’en suis sûr, pour le moins singulier […] ». Puis, citant Cabanel,
Boldini : « La peinture est évidemment avant tout […] un don, une vocation. Mais ceci posé, c’est aussi, il ne faut pas l’oublier, un métier […].
Pour s’extérioriser l’artiste possède donc l’Expression […] ». Il disserte sur sa théorie de la peinture et du peintre.
100 / 150 €
36.
François-René de CHATEAUBRIAND (1768-1848). Manuscrit autographe, avec ratures et corrections. Sans
date. 2 pp. in-4 (1 p. ½ de la main de Châteaubriand et ½ p. de la main de Pilorge, avec corrections autographes
de Châteaubriand).
Très précieux fragment des
Mémoires d’Outre-Tombe
, en partie inédit, sur son entrevue avec Bonaparte en 1802
. Il se situe au début du
Livre XIV, chapitre 4 des
Mémoires
(Pléiade T. I, p. 490-491).
Ce premier jet est très différent du texte définitif qui a été profondément remanié
. Citons quelques extraits inédits : « Cette vanité
passagère vient de la persuasion où je suis en ce moment d’avoir pénétré plus avant dans la nature de Napoléon que ceux qui l’ont approché :
trop vulgaires ou trop vils, ils n’ont pu mesurer sa stature puisqu’ils rampaient au bas de son génie ou à ses pieds
. S’il n’eut pas tué
le duc d’Enghien, s’il m’eut de plus attiré à sa personne ainsi que son penchant l’y portait, que fut-il résulté de cette union ?
La France y
aurait gagné ; j’y aurais perdu. Le Génie du Christianisme eut une influence incontestable sur les résolutions de Bonaparte relatives
au rétablissement du Culte. Ce politique si froid avait une imagination prodigieuse
, au moment de la publication du Concordat,
il vint
passer une soirée chez son frère Lucien, alors ministre de l’Intérieur. Je m’y trouvais, il m’aperçut et vint à moi, on fit cercle autour
de nous, il me parla de l’Égypte
[…] ».
6 000 / 8 000 €
37.
François-René de CHATEAUBRIAND (1768-1848). Manuscrit autographe, avec ratures et corrections. Sans
date. 1 p. in-4.
Premier jet de réflexions sur Cromwell
pour son
Essai sur la littérature anglaise
, paru en 1836 (T. I p. 355). « […]. Sa poésie étoit dans
les faits et dans son épée. Sa muse étoit une femme qui disoit-il étoit apparue dans son enfance, elle lui avoit annoncé qu’il seroit Roi ;
Cromwell eut du prêtre, du tyran et du grand homme. Son génie remplace pour son pays la liberté
[…] ».
1 500 / 2 000 €
38.
François-René de CHATEAUBRIAND (1768-1848). Manuscrit de la main de Mme de Chateaubriand avec
corrections autographes de François-René de Chateaubriand. Sans date. 3 pp. petit in-4, chiffrées 1 à 3.
Premier jet pour son
Essai sur la littérature anglaise
, paru en 1836. Cette partie correspond aux pp. 26-27 de l’introduction, mais
avec de fortes variantes
. Chateaubriand y distingue les trois différentes époques de la langue anglais (anglo-saxonne, danoise-
saxonne et anglo-normande).
1 000 / 1 500 €
12
LIVRES & MANUSCRITS