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76.

LE CORBUSIER (1887-1965).

Dessin original gravé en creux

, sur fond de gouache noire. 1955. Traces de

colle au dos. 135 x 116 mm. Offert à son ami Giuseppe Marani.

Sur un fond noir, Le Corbusier a gravé avec une pointe, en négatif, un couple de guitaristes, inscrivant la mention « Bonne année 55 » en

bas à droite et sa signature monogrammée au centre « L-C ».

2 000 / 3 000 €

77.

LE CORBUSIER (1887-1965). Lettre dactylographiée signée, adressée à MM. Sert et Wiener, du cabinet

Arbelaez et Pisano à Bogota. Paris, 24 janvier 1952. 1 p. in-4 à en-tête « Le Corbusier ». Enveloppe jointe

(postée d’Italie, la lettre a été remise par Le Corbusier à Marani qui l’a expédiée à Bogota).

Recommandation pour son ami Giuseppe Marani, qui part s’installer à Bogota

. « Je vous avise par cette lettre que mon jeune ami italien,

Joseph Marrani [sic], grâce à l’intervention très amicale de Son Excellence le Dr Zuletta Angel, va arriver à Bogota dans l’espoir de faire sa vie

dans votre ville. C’est un honnête garçon qui désire être utile, qui veut travailler, et qui peu travailler très bien. De métier, il est géomètre et je lui

ai dit que certainement vous pourriez lui donner un travail intéressant puisque vous avez des milliers de terrains à relever. Je vous signale que

c’est un ami connu à l’ « Étoile de Mer », chez Roberto […] ». En dessous, Marani a ajouté quelques lignes de sa main.

400 / 600 €

78.

LE CORBUSIER (1887-1965). Lettre dactylographiée signée, adressée au docteur Carlos Raul Villanueva à Caracas.

Paris, 12 novembre 1957. 1 p. in-4 à en-tête « Le Corbusier ». Enveloppe jointe avec cachet au dos « atelier Le Corbusier ».

Recommandation pour son ami Giuseppe Marani, qui part s’installer à Caracas

. « Je me permets d’attirer votre amicale attention sur mon

ami Joseph Marani, d’origine italienne, qui vient de passer cinq années à Bogota où

il travaillait avec M. Gabriel Serrano

[l’un des trois piliers

de la nouvelle architecture colombienne]. Il vient maintenant à Caracas dans l’intention de « faire sa vie ». C’est un garçon loyal, honnête et

courageux […]. Dans la vie, de temps en temps, on a plaisir à rendre service et je suis sûr que vous êtes de mon avis ».

400 / 600 €

79.

LE CORBUSIER (1887-1965). 7 lettres adressées à Giuseppe Marani, à Ventimiglia puis Bogota (3 lettres

autographes signées – 1 p. ½ in-8 + 3 pp. in-4 et 4 lettres dactylographiées signées – 4 pp. in-4). Paris et Roquebrune,

1950-1956. 4 sont à l’en-tête « Le Corbusier ». Enveloppes jointes (certains avec le cachet « Atelier Le Corbusier »).

Ses réalisations en Inde, ses projets à Bogota et ses relations avec German Samper

. Il évoque en particulier

ses réalisations à Chandigarh et

ses projets avortés à Bogota où il devait aménager un nouveau plan d’urbanisme

. 14 août 1950. Le Corbusier se voit contraint de repousser

un engagement pris par son épouse car il sera à cette époque à Marseille en route pour Paris. « Par conséquent, je n’aurai pas le plaisir de vous

revoir, mais je vais m’occuper dès octobre de votre demande de service. D’ici là rien à faire (je serai à Bogota) […] ». 24 janvier 1952. Il lui adresse

une lettre de recommandation. « Arbelaez et Pisano vous aideront certainement. Ce sont les directeurs administratifs et techniques du Plan

d’Urbanisme de Bogota […] ». 21 juin 1955. Remerciements pour ses cadeaux, avec quelques lignes de la main de Mme Le Corbusier. 11 janvier

1956. « J’ai fait un croquis aux Éditions Verve sur la première page du « Poème de l’Angle Droit » qui doit vous avoir été envoyé. Je souhaite

que tout aille bien pour vous à Bogota […]. Vous êtes un brave type ». 27 février 1956. « Je pars aux Indes en mars – avril ; écrivez-moi en temps

utile.

Est-ce que vous avez l’occasion de voir Samper parfois ? Il a travaillé longtemps chez moi

». Il lui donne son adresse et espère qu’il a bien

reçu son exemplaire du Poème de l’Angle Droit. « Je serais très heureux de savoir s’il vous plait et que vous les montriez, à l’occasion, à des amis

de Bogota ». 7 août 1956. Sur la maladie dont Marani fut atteint à Bogota. « J’ai, aux Indes, à Ahmedabad, l’un de mes meilleurs dessinateurs et

amis (un Indien) qui souffre d’amibes depuis des années et n’arrive pas à guérir. Il est parfois dans votre situation de santé physique (et morale

par conséquence) décourageante. Seriez-vous assez gentil, si vous le pouvez, de m’indiquer la piste que vous avez peut-être. Doshi (c’est le nom

de l’Indien) pourrait-il la suivre à son tour ». 31 décembre 1956. « Je suis rentré des Indes à Noël, ma femme était ici (Étoile de mer) depuis début

novembre […]. Si vous voyez Samper [German Samper, architecte colombien dont Le Corbusier fut le mentor],

dites-lui que le Secrétariat est

debout à Chandigarh et que ça fait un fameux bâtiment. La Hte-Cour, le Secrétariat sont deux bâtiments extraordinaires (construits) :

le Parlement et le Palais du Gouvernement ouvrent leurs chantiers, et seront mieux encore. Dites à Samper que le vieux Corbu n’est pas

encore un vieux fou

. A Ahmedabad, à Chandigarh, Ronchamp, il y a des choses valables !!! Et je pense que les jeunes de Bogota qui m’avaient

appelé en 1947 pour révolutionner l’Ecole, puis en 50-51 pour faire les plans de Bogota, m’ont bien laissé tomber avec la Place des ministères,

cathédrale et Parlement dont le projet est une belle chose.

On m’en avait promis l’exécution mais je pense que la nouvelle génération pense

qu’elle peut faire mieux. Tout ceci sans rancune. Mais dites-le autour de vous

 ».

6 000 / 8 000 €

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