[HEURES]. Heures à l’usage de Rome. [Bruges, vers 1480]. Manuscrit sur parchemin de 117 ff. (170 x 120 mm, justification du calendrier : 90 x 65 mm, 17 longues lignes, justification du texte : 90 x 70 mm, 14 longues lignes), écriture bâtarde,...
Estimation :
5000 / 6000
Adjudication :
11000 €
Description
vélin souple (Reliure pastiche du XIXe siècle).
Texte :
– ff. 1-8v :
Calendrier (7 juin : S. Folquin, honoré dans le Pas-de-Calais,
3 juillet : la translation S. Franchois,
4 juillet : la Translation S. Thomas,
10 juillet : la Translation des sept frères,
11 juillet : la Translation S. Benoît,
16 juillet : S. Bertin abbé de Saint-Omer,
4 août : S. Walburge vierge d’Heidenheim,
7 août : S. Donat évêque de Besançon,
24 août : S. Bertremieu apôtre en rouge,
25 septembre : S. Fremin évêque d’Amiens,
14 octobre : S. Donat,
31 octobre : Vigille S. Quentin martyr du Vermandois,
12 novembre : S. Hevin,
15 novembre : S. Machut évêque d’Aleth en Bretagne,
14 décembre : S. Nicaise évêque de Reims en rouge)
– ff. 9-16v :
Heures de la Croix, lacune du début (manque la Crucifixion) ;
Heures du Saint-Esprit
– ff. 16v-27 :
Oraison a nostre seigneur : Anima Christe, mémoire de S. Adrien, Obsecro te ; addition au f. 23 : Oraison après la communion, Seigneur mon Dieu père très saint, O Intemerata, Oracio : Quando levatum corpus Christe Ave verum corpus
– ff. 27v-32v :
Péricopes des quatre évangiles (lacune de l’évangile selon S. Marc et de sa peinture)
– ff. 33-35v : Septem versus sancti Bernardi : Illumina oculos meos, Memore de S. Antoine, memore des Trois rois – ff. 36-82 : Heures de la Vierge à l’usage de Rome (lacune de l’Annonciation) – ff. 82v-98 : Psaumes de la pénitence suivis des Litanies avec S. Guldia
– ff. 99-116v : Office des morts (lacune d’une peinture), matines à trois leçons
– f. 117 : Salve regina.
Treize miniatures : f. 13 : Pentecôte (la Vierge est agenouillée au milieu des apôtres)
– f. 27v : Saint Jean sur l’île de Patmos (l’aigle se tient à ses côtés, un bateau flotte sur l’eau)
– f. 29 : S. Luc à son pupitre et le taureau (saint Luc est vêtu en habit du XVe siècle et porte un chapeau caractéristique de Bruges)
– f. 31v : S. Mathieu et l’ange dans une église
– f. 33 : S. Bernard prie la Vierge à l’Enfant
– f. 47v : Visitation (Élisabeth salue sa cousine)
– f. 60 : Nativité (l’Enfant Jésus est tout auréolé, une servante prie l’Enfant Jésus et Joseph n’apparaît qu’à l’arrière-plan)
– f. 64 : Annonce aux bergers (trois bergers prient au milieu de leur troupeau, un ange apparaît dans le ciel)
– f. 67v : Adoration des mages (les mages viennent offrir leurs présents au Christ)
– f. 70v : Présentation au Temple (un autel circulaire occupe le centre de la composition ; Joseph se tient derrière la Vierge)
– f. 73v : Massacre des Innocents (une femme s’apprête à frapper un soldat qui tue son enfant)
– f. 79v : Fuite en Égypte avec la chute des idoles (Joseph tire l’âne)
– f. 82v : Jugement dernier (la Vierge et S. Jean prient le Christ en gloire).
Le texte est décoré d’initiales vignetées, champies et filigranées et de bordures composées d’acanthes et de fleurs.
Charmant livre d’heures illustré par un artiste inconnu des spécialistes. L’enlumineur présente des ressemblances avec l’enlumineur du livre d’heures Paris BnF Ms. lat. 1390, comme ses arbres sans feuillage, des sols caillouteux, certains visages et le décor des marges, archaïque pour les années 1480.
Il dérive du Maître aux inscriptions blanches, ainsi nommé par Durrieu en 1921. Les visages masculins de cet artiste présentent un aspect large et sont enflés, voire laids, avec des lèvres charnues et de longues chevelures, des poses crispées si ce n’est agressives, le nez haut et large ; les femmes élégantes ont un visage ovale en forme d’œuf inversé, comme ici. La décoration est également archaïque. Douze des volumes de ce Maître étaient destinés au Roi Édouard IV d’Angleterre, mort en avril 1483. Deux manuscrits sont datés de 1479 et 1480. L’artiste possède un bon sens de l’espace et ses compositions restent fort simples (Miniatures flamandes 1404-1482, cat. d’expo, Paris, BnF et Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, 2011, pp. 338-344).
D’après le calendrier, ces heures semblent avoir été destinées à un commanditaire du Nord de la France.
Ex-libris manuscrit de Nicolas Darentière (XVIe siècle) dans la marge supérieure du f. 1 : C’est à moi Nicolas Darentière, prestre, demeurant à Langres, lesquelles sont venues de feu Marguerite Grissel, ma grand-mère.
Manquent, dans le calendrier, les mois de février à mai, et entre les ff. 8v-96, 32v-33, 35v-36, 98v-99, ff. 12v, 22v, 23v blancs ; f. 1 abîmé, trou au f. 19 ; peinture de l’Annonce aux bergers frottée, celle du Massacre des Innocents abîmée. Reliure restaurée.
Texte :
– ff. 1-8v :
Calendrier (7 juin : S. Folquin, honoré dans le Pas-de-Calais,
3 juillet : la translation S. Franchois,
4 juillet : la Translation S. Thomas,
10 juillet : la Translation des sept frères,
11 juillet : la Translation S. Benoît,
16 juillet : S. Bertin abbé de Saint-Omer,
4 août : S. Walburge vierge d’Heidenheim,
7 août : S. Donat évêque de Besançon,
24 août : S. Bertremieu apôtre en rouge,
25 septembre : S. Fremin évêque d’Amiens,
14 octobre : S. Donat,
31 octobre : Vigille S. Quentin martyr du Vermandois,
12 novembre : S. Hevin,
15 novembre : S. Machut évêque d’Aleth en Bretagne,
14 décembre : S. Nicaise évêque de Reims en rouge)
– ff. 9-16v :
Heures de la Croix, lacune du début (manque la Crucifixion) ;
Heures du Saint-Esprit
– ff. 16v-27 :
Oraison a nostre seigneur : Anima Christe, mémoire de S. Adrien, Obsecro te ; addition au f. 23 : Oraison après la communion, Seigneur mon Dieu père très saint, O Intemerata, Oracio : Quando levatum corpus Christe Ave verum corpus
– ff. 27v-32v :
Péricopes des quatre évangiles (lacune de l’évangile selon S. Marc et de sa peinture)
– ff. 33-35v : Septem versus sancti Bernardi : Illumina oculos meos, Memore de S. Antoine, memore des Trois rois – ff. 36-82 : Heures de la Vierge à l’usage de Rome (lacune de l’Annonciation) – ff. 82v-98 : Psaumes de la pénitence suivis des Litanies avec S. Guldia
– ff. 99-116v : Office des morts (lacune d’une peinture), matines à trois leçons
– f. 117 : Salve regina.
Treize miniatures : f. 13 : Pentecôte (la Vierge est agenouillée au milieu des apôtres)
– f. 27v : Saint Jean sur l’île de Patmos (l’aigle se tient à ses côtés, un bateau flotte sur l’eau)
– f. 29 : S. Luc à son pupitre et le taureau (saint Luc est vêtu en habit du XVe siècle et porte un chapeau caractéristique de Bruges)
– f. 31v : S. Mathieu et l’ange dans une église
– f. 33 : S. Bernard prie la Vierge à l’Enfant
– f. 47v : Visitation (Élisabeth salue sa cousine)
– f. 60 : Nativité (l’Enfant Jésus est tout auréolé, une servante prie l’Enfant Jésus et Joseph n’apparaît qu’à l’arrière-plan)
– f. 64 : Annonce aux bergers (trois bergers prient au milieu de leur troupeau, un ange apparaît dans le ciel)
– f. 67v : Adoration des mages (les mages viennent offrir leurs présents au Christ)
– f. 70v : Présentation au Temple (un autel circulaire occupe le centre de la composition ; Joseph se tient derrière la Vierge)
– f. 73v : Massacre des Innocents (une femme s’apprête à frapper un soldat qui tue son enfant)
– f. 79v : Fuite en Égypte avec la chute des idoles (Joseph tire l’âne)
– f. 82v : Jugement dernier (la Vierge et S. Jean prient le Christ en gloire).
Le texte est décoré d’initiales vignetées, champies et filigranées et de bordures composées d’acanthes et de fleurs.
Charmant livre d’heures illustré par un artiste inconnu des spécialistes. L’enlumineur présente des ressemblances avec l’enlumineur du livre d’heures Paris BnF Ms. lat. 1390, comme ses arbres sans feuillage, des sols caillouteux, certains visages et le décor des marges, archaïque pour les années 1480.
Il dérive du Maître aux inscriptions blanches, ainsi nommé par Durrieu en 1921. Les visages masculins de cet artiste présentent un aspect large et sont enflés, voire laids, avec des lèvres charnues et de longues chevelures, des poses crispées si ce n’est agressives, le nez haut et large ; les femmes élégantes ont un visage ovale en forme d’œuf inversé, comme ici. La décoration est également archaïque. Douze des volumes de ce Maître étaient destinés au Roi Édouard IV d’Angleterre, mort en avril 1483. Deux manuscrits sont datés de 1479 et 1480. L’artiste possède un bon sens de l’espace et ses compositions restent fort simples (Miniatures flamandes 1404-1482, cat. d’expo, Paris, BnF et Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, 2011, pp. 338-344).
D’après le calendrier, ces heures semblent avoir été destinées à un commanditaire du Nord de la France.
Ex-libris manuscrit de Nicolas Darentière (XVIe siècle) dans la marge supérieure du f. 1 : C’est à moi Nicolas Darentière, prestre, demeurant à Langres, lesquelles sont venues de feu Marguerite Grissel, ma grand-mère.
Manquent, dans le calendrier, les mois de février à mai, et entre les ff. 8v-96, 32v-33, 35v-36, 98v-99, ff. 12v, 22v, 23v blancs ; f. 1 abîmé, trou au f. 19 ; peinture de l’Annonce aux bergers frottée, celle du Massacre des Innocents abîmée. Reliure restaurée.
