Lot n° 379

AUGUSTE RODIN (1840-1914). Réunion d'un manuscrit autographe et d'une correspondance à Gustave Coquiot. Paris, Macon, 1911-1915. Ens. 50 p. sur 45 f. et doubles f. in-4 et in-12 (dimensions diverses).

Estimation : 10 000 - 15 000 €
Adjudication : Invendu
Description
Réunion d'un manuscrit autographe et d'une correspondance composée de 8 lettres autographes signées, 17 lettres signées, 2 lettres attribuées à Rodin dont 1 signée, 15 lettres allographes, 2 cartes de visite, la plupart à Gustave Coquiot et 8 enveloppes.

Homme de lettres, collectionneur et critique d'art, Gustave Coquiot fut également le secrétaire particulier de Rodin. Le sculpteur l'entretient des affaires qui l'occupent :
« J'ai écrit à M. Bernheim que je ne puis faire le buste de Renoir […] le buste se fera mais plus tard. ». Il lui réclame des nouvelles d'un texte qu'il lui a demandé : « […] vous me finirez cette préface pour l'Extrême-Orient qui souffre d'attendre. »

Le manuscrit qui accompagne cette correspondance est probablement relatif à cette dernière lettre puisqu'il traite également de l'art d'Extrême-Orient. Sous la forme d'un poème en prose, Rodin tente de résumer les principes attenants à l'esthétique extrême-orientale :
« Sorti dans la vie, le fleuve de vie, l'air, le soleil, le sentiment de l'Être au débordement, l'art d'Extrême-Orient nous apparaît ainsi […] Ici le génie antique d'architecture dort. Là sa volupté l'a déshabillé ; au milieu le manteau et ses ouverts, Nirvana »

─ [On joint :]
- 1 carte postale ornée d'un portrait photographique de Rodin devant un plâtre, par Henri Manuel.
- 1 brouillon de lettre, 1 p. sur 1 double f. in-12, aux frères Bernheim-Jeune.

─ Provenance :
- Vente Artcurial, Paris, 13 décembre 2012, lot 142.

Rousseurs, déchirures marginales.
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