Lot n° 184
Sélection Bibliorare

Guillaume APOLLINAIRE. Poème autographe, « O mon très cher amour »… ; 1 page in-8.

Manuscrit de travail de ce très beau sonnet, recueilli dans Il y a.
Ici sans titre, ce sonnet a été publié en 1912 par Apollinaire sous deux...

Estimation : 5 000  -  7 000 
Adjudication : Invendu
Description
titres différents : en février 1912 sous le titre Per te præsentit aruspex (titre conservé dans Il y a) dans le premier numéro de sa revue Les Soirées de Paris, avec Le Pont Mirabeau ; et la même année dans le n° 3 de la revue Arthénice, sous le titre Immortalité. Un autre manuscrit, probablement envoyé à Annie Playden au verso d’une lettre en partie effacée, sur papier à en-tête de l’Hotel Vier Jahreszeiten à Munich (ce qui le daterait du séjour en Allemagne en 1901-1902), est intitulé L’Art et l’Amour (ancienne collection du compositeur Robert Caby, qui l’a mis en musique) ; il a été illustré par Pierre Alechinsky (Fata Morgana, 2016). Le sonnet a été recueilli en 1925 dans le premier recueil posthume d’Apollinaire, Il y a (Œuvres poétiques, Pléiade, p. 340).
Ce manuscrit, contrairement au texte d’Il y a, ne comprend aucun signe de ponctuation. Il présente en outre deux variantes intéressantes : le début du 5e vers : « Mon amour tu seras » a été biffé et remplacé par « Tu seras mon aimée » ; et au 8e vers, « l’amour » est écrit en surcharge sur « l’ardeur ».

« Ô mon très cher amour toi mon œuvre et que j’aime
A jamais j’allumai le feu de ton regard
Je t’aime comme j’aime une belle œuvre d’art
Une noble statue un magique poème […]
Ainsi belle œuvre d’art nos amours ont été
Et seront l’ornement du ciel et de la terre
O toi ma créature et ma divinité »
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