Lot n° 1019
Sélection Bibliorare

+ JOSÉPHINE (1763-1814) — Impératrice — L.A., Strasbourg 21 brumaire [12 novembre 1805], à son fils EUGÈNE DE BEAUHARNAIS ; 2 pages in-4.

Estimation : 4000 - 5000
Adjudication : 4 118 €
Description
♦ Belle lettre à son fils, trois semaines avant Austerlitz, et sur le projet de son mariage avec la princesse Auguste de Bavière.

« Je vois, mon cher Eugène, par tes derniers bulletins, que l’armée d’Italie se couvre aussi de gloire et que l’ennemi est en retraite. Tout va aussi bien que nous pouvions le désirer. De mon côté je ne suis pas moins heureuse en voyant s’approcher le moment où je pourrai aller rejoindre l’empereur. Je suis bien sure qu’il me tiendra la promesse qu’il m’a faite et que je partirai le plutôt qu’il sera possible ; on dit que l’électeur m’attend à Munich et qu’on prépare de belles fêtes pour moi, la plus agréable sera de t’y voir, l’empereur m’en a donné l’espérance dans une de ses lettres. Tu connais ma tendresse pour toi mon cher fils et tu dois sentir combien je serais heureuse de voir se réaliser cette espérance.

Elle a reçu de TALLEYRAND une lettre qui l’a enchantée : « il me mande que l’empereur lui a dit en parlant de toi, C’est étonnant les progrès que ce jeune homme fait tous les jours. II est déjà plus capable de gouverner que Lebrun. Comme Mr de Talleyrand me parlait dans cette même lettre d’un mariage auquel il s’intéresse ainsi que toi et qu’il croit devoir se réaliser, je lui avais promis de bruler sa lettre [...] Mais une phrase comme celle que je viens de te dire ne s’oublie pas et je suis bien sure qu’elle ne te gâtera pas, mais qu’elle te fera autant de plaisir qu’à moi ». Elle l’embrasse bien tendrement.

Elle ajoute : « J’ai vu ici le Prince électoral de Bavière, il m’a beaucoup parlé de toi, de l’attachement qu’il t’avait voué, il m’a priée lorsque je t’écrirai de te dire combien il t’aimait et combien il était heureux d’avoir fait ta connaissance. Je reçois à l’instant une lettre de l’Empereur, il était à Linnz. II me mande que d’ici à cinq ou six jours il se passerait bien des choses. Ses avant-postes n’étaient qu’à dix lieues de Vienne ».

Biens dépendants de la liquidation judiciaire de la Sté Aristophil.
La tenue de la vente des biens dépendant de la LJ Aristophil sur ordonnance du TC de Paris sera confirmée 48 heures avant sur notre site www.collectionsaristophil.com
Partager