Description
MAROT (Jean). Recueil des œuvres, contenant rondeaulx, epistres, vers espars, chantz divers. Lyon, François Juste, 1534. In-8 étroit, maroquin rouge, triple filet doré, dos orné aux petits fers, dentelle intérieure, tranches dorées (Bauzonnet-Trautz). Très rare édition collective des poèmes de Jean Marot, donnant en édition originale les Proverbes énigmatiques.
Elle contient également Le Doctrinal des princesses et nobles dames, l'Epistre des Dames de Paris au roy Françoys, l'Epistre des Dames de Paris aux courtisans de France, le Commencement d'une epistre a la royne Claude, La Responce de France et des Estatz aux escripvains sedicieux, le Chant royal de la Conception nostre dame, le Chant royal en l'honneur de Jesuschrist, un Rondeau a ce propos et cinquante autres rondeaux. Le recueil se termine par cinq distiques latins signés A. Gal.
On joint parfois cette édition à celles de L'Adolescence clémentine et de sa Suyte procurées la même année par François Juste.
Impression gothique à 33 longues lignes, publiée dans un format inhabituel, étroit et allongé, comme le Chasteau damours de 1533.
Le titre, imprimé en lettres rondes et gothiques, est orné d'un encadrement à colonnes. La marque typographique de François Juste figure au recto du dernier feuillet.
Poète renommé dès son époque, Jean Marot (1450?-1526?) fut secrétaire et poète en titre d'Anne de Bretagne, puis valet de la garde-robe de François Ier. Son fils, le célèbre Clément Marot, a publié et défendu ses œuvres.
Très bel exemplaire, soigneusement établi par Antoine Bauzonnet et Georges Trautz avant le départ à la retraite du premier, en 1851.
Des bibliothèques Nicolas Yemeniz (1867, n°1705) et Edmond de La Germonière (1966, I, n°248), avec ex-libris. D'après le catalogue La Germonière, cette édition est « infiniment plus rare que celle de 1533, elle a été citée pour la première fois par M. Potier en 1859 ».
Illustre exemplaire cité par Brunet et par Bechtel. Il a figuré dans le catalogue XXIX de la Librairie Sourget (2004, n°11).
Insensible réparation dans le blanc des deux derniers feuillets.
Gültlingen, IV, 204, n°19 – Baudrier, Suppl., I, 29 – Tchemerzine, IV, 561 – Rothschild, I, n°600/3 – Brunet, Suppl., I, 955 (ex. cité) – Bechtel, M-144 (ex. cité) – G. Antonini-Trisolini, « Pour une bibliographie des œuvres de Jean Marot », BHR, XXXIII/1, 1971, pp. 107-150 (ex. cité).
