Lot n° 137
Sélection Bibliorare

François-René de CHATEAUBRIAND (1768-1848). 5 L.A.S., 1823-1824, [à Mlle Delphine Gay, la …

Estimation : 1 500 - 2 000 EUR
Adjudication : 4 096 €
Description
François-René de CHATEAUBRIAND (1768-1848). 5 L.A.S., 1823-1824, [à Mlle Delphine Gay, la future Mme Émile de Girardin] ; 7 pages et demie in-4 et 1 page et demie in-8.
Belle correspondance à la jeune poétesse
5 février 1823. « Madame Récamier m’a appris […] que vous n’avez pas reçu la lettre que j’ai eu l’honneur de vous écrire de Londres. Le Dévouement des Sœurs-de-Sainte-Camille, m’a enchanté. Je sais maintenant pourquoi vous dites si bien les vers : vous parlez votre langue. Mais je crains, mademoiselle, que vous ne soyiez réduite un jour à demander à Dieu pardon de votre gloire. Moi qui suis plus foible que vous, je vous remercie de m’avoir associé à votre futur repentir, en répandant sur une ligne de ma prose le charme et l’éclat de votre poësie »…
8 mars 1823. Rien de plus indulgent « que les talents, la beauté et la jeunesse : vous m’aurez donc, j’espère, pardonné mon silence bien involontaire. Je suis désolé de vous offrir si peu de chose pour les petits Savoyards. Quand je ferai des vers comme vous, je ferai fortune ; et alors je mettrai toute cette fortune à vos pieds »…
7 mars 1824. Il a retrouvé dans les Essais poétiques de Delphine Gay « votre talent perfectionné. Vous avez le bonheur d’être belle, et vous n’avez point à vous repentir comme Magdeleine. Vous avez raison de dire de vous :
“Pour calmer bien des maux je sens qu’on m’a choisie.”Je suis un de ces malades que vous guérissez par vos chants »…
Paris 15 mai 1824. « Je voulois vous obéir en vous envoyant surtout la première édition des Martyrs, parce qu’elle est dégagée du fatras de notes, qui accable les autres. Il a fallu trouver un exemplaire de cette édition, et puis le relieur n’a pas pensé finir : voilà toutes mes excuses »…
Samedi 14. Il a envoyé ses beaux vers au Journal des Débats : « ils n’ont besoin que de votre nom pour protecteur. Jouissez longtemps de vos talents dans votre noble patrie que je me prépare à quitter : chantez sa gloire ; elle admirera la vôtre »…
Partager