Lot n° 56

FLAUBERT Gustave (1821-1880). MANUSCRIT autographe, Voltaire [vers 1840] ; 4 pages petit in-4. …

Estimation : 1 000 - 1 500 EUR
Adjudication : 3 100 €
Description
FLAUBERT Gustave (1821-1880). MANUSCRIT autographe, Voltaire [vers 1840] ; 4 pages petit in-4.
Notes sur la Correspondance de Voltaire.
Flaubert admirait VOLTAIRE, et notamment sa Correspondance, dont il a relevé ici une vingtaine de passages pris dans le tome I (1715 à 1737) de l'édition de Kehl des Œuvres complètes. Nous en citons quelques extraits.
« Mariage de Louis XV : “Il s'est vanté de lui avoir donné sept sacrements pour la première nuit mais je n'en crois rien du tout, les rois trompent toujours leurs peuples” - fêtes à la cour - pension donnée par la reine à Voltaire.
32. Première lettre écrite d'Angleterre (1727) - remarquable par le ton philosophique et par une suite intérieure d'antithèses. Il y en a dans Candide. [...] 134. (en 1735) “Les vers ne sont plus guère à la mode à Paris, tout le monde commence à faire le géomètre et le physicien. On se mêle de raisonner. Le sentiment, l'imagination et les grâces sont bannis. Un homme qui aurait vécu sous Louis XIV et qui reviendrait au monde ne reconnaît[rait] plus les Français, il croirait que les Allemands ont conquis ce pays-ci. Les belles lettres périssent à vue d'œil”. [...] “Raillerie à part je suis persuadé que la religion fait plus d'effet sur le peuple au théâtre quand elle est mise en beaux vers qu'à l'église où elle ne se montre qu'avec du latin de cuisine. Les honnêtes gens traitèrent le bon vieux Lusignan de Capucin quand je lus la pièce et le gros du monde fondit en larmes à la représentation”. [...]
Dans ce volume vers le commencement du second tiers se trouvent les lettres relatives aux Lettres anglaises, à son libraire etc. [...] Vers la fin du v. les lettres sont pleines de détails des renseignements de questions sur la physique, etc. - admiration que lui procure Me Du Chatelet “qui lui lit à son chevet les Tusculanes de Cicéron dans la langue de cet illustre bavard”...“qui aime passionnément la règle de Kepler... et qui fait plus de cas d'une vérité que de Sophocle et d'Euripide”.
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