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École pisane de sculpture.

Au début du XIIIè Frédéric II de Hohenstaufen tente de rendre à la sculpture de L'Italie du Sud le réalisme et la noblesse antique. http://www.stupormundi.it/index.htm

C'est dans l'école de Pise que naît le premier grand mouvement de sculpture italienne qui abandonne sous l'influence française les moules byzantins. Nicolas Pisano (1220-1284) en est l'initiateur (chaire des baptistères de Pise et du dôme de Sienne, fontaine de Pérouse). Son fils Giovanni Pisano (1245-1320) ajoute à la grandeur calme de son père la beauté expressive (Chaire de Saint André de Pistoia 1301, chaire du dôme de Pise 1310, chapelle des Scrovegni à Padoue).

L'école pisane connaît une grande diffusion à Bologne avec Fra Guglielmo (1240-1313, tombe de Saint Dominique), à Rome avec Arnolfo di Cambio (1285ss), à Florence avec Tino di Camaino (1321ss), Andrea da Pontedera dit Andrea Pisano ( 1348, Portes du Baptistère, Campanile).

Andrea di Cione dit « Orcagna » (Tabernacle d'or de San Michele 1359) et Nino Pisano, fils d'Andrea (1348-1368) travaillent à Pise. A Sienne se forme une école pisane avec Tino di Camaino, Agostino di Giovanni, Gani di Fazio, Lorenzo Maitani (Bas-reliefs d'Orvieto). A Naples se créé un style local encore avec Tino di Camaino, Giovanni et Pacio. En Lombardie l'art pisan arrive avec Giovanni di Balduccio.

En Vénétie l'influence de Nino Pisano agit sur les frères delle Masegne et de Sanctis. Puis les Buon orneront San Marco et le Palais des Doges. (Ref : Art - L\'art gothique (B Encyclopédie)

Le Trecento correspond au XIVe siècle italien ; ou la "Pré-Renaissance" . Période qui sera marqué par l'abandon progressif du de l'art byzantin et par l'apparition d'un style nouveau associé à la Rome antique.

Giotto, peintre et architecte toscan de la fin du Moyen âge et auteur de fresques de la vie de saint François à Assise, il sera l'un des précurseurs de cette "Renaissance".

 

Tino di Camaino (Sienne, vers 1285 - Naples, 1337) sculpteur. Fut le plus doué des élèves de Giovanni Pisano.

Fils de l'architecte siennois Camaino di Crescenzio di Diotisalvi. Formé dans l'atelier de Giovanni Pisano, il sera le plus doué de ses élèves. Il aide à la construction de la façade du Dôme de Sienne, et suit son maître à Pise où il sera le maître d'oeuvre de la cathédrale (Duomo), et sculptera en 1315, le monument funéraire de l'Empereur germanique Henry VII du Luxembourg. Il doit sa célébrité à la qualité de ses monuments funéraires. Il sculpte les bas-reliefs de la "Vierge à l'Enfant avec Saints Anges", pour orner l'Autel-tombeau de Saint Ranieri, Saint patron de Pise. En 1321 s'établira à Florence ou il sculpte pour la Cathédrale (Duomo) le monument funéraire de l'Evêque Antonio Orso ; la statut assise du défunt donne au sujet une image émouvante du visage d'un homme réduit à l'essentiel de la mort. Toujours à Florence une Madonna au Musée National du Bargello et la Charité au musée Bardini, et le monument de Gastone de la Tour conservé dans le musée de la basilique de Santa Croce. Il se lia avec Giotto et le peintre Pietro Lorenzetti, Siennois lui aussi.

En 1323, il s'installa à Naples au service du roi Robert II d'Anjou, où il réalise des nombreux monuments funéraires : A San Lorenzo Maggiore celui de la Reine Catherine de Habsbourg (1295†1323), d'Autriche, épouse de Charles d'Anjou (1298 †1328), Duc de Calabre, vice-roi de Naples en 1318 (A). Dans l'église Santa Chiara il réalise les sépultures de Charles de Calabre et de Marie de Valois, puis à l'église Santa Maria Donnaregina le monument de la reine Marie de Hongrie. Tino di Camaino, influença durablement l'art du royaume de Naples.

Très forte personnalité Tino di Camaino, influença le développement de la sculpture italienne jusqu'à l'aube de la Renaissance. Il sera parmi les grands sculpteurs italiens l'un des plus réceptifs aux innovations gothiques et aux influences venues du nord des Alpes.

Henri VII, duc de Luxembourg, Empereur du Saint empire, né en 1282, fut élu empereur de l'Allemagne en 1308, après une vacance de 7 mois. Voulut faire revivre les anciens droits de l'empire sur l'Italie et se fit couronner roi de Lombardie à Milan. Invité par les Gibelins, Henri VII prend alors le parti des gibelins et s'allie à Frédéric II, roi de Sicile, pour attaquer Robert d'Anjou, roi de Naples, qui dirige le parti guelfe. il soutint une longue et sanglante lutte. Il reçoit la couronne impériale à Rome en 1312, par des cardinaux au Latran, mais Henri VII, à peine intronisé mourut à Pise d'une violente fièvre sur le chemin du retour.

(A) Charles d'Anjou. Son père le nomma vice-roi de Naples en 1318 quand il partit secourir Gênes. En 1325, il tenta de conquérir la Sicile, mais sans succès. Florence l'appela et lui donna la seigneurie pour qu'il la défende, mais il se montra plus habile à prélever des taxes qu'à attaquer les ennemis. Il mourut jeune, et avant son père. Il se maria en 1316 avec Catherine de Habsbourg (1295 † 1323), fille d'Albert Ier de Habsbourg, empereur germanique, et d'Elisabeth de Tyrol, et eut : Marie (1322 † 1328) Il se remaria à Paris le 11 janvier 1324 avec Marie de Valois (1309 † 1328), fille de Charles de France, comte de Valois et de Mahaut de Saint-Pol, et eut : A) Jeanne Ire de Naples (1326 † 1382), Reine de Naples B) Charles Martin (1327 † 1327) C) Marie (1328 † 1366), mariée successivement à Charles de Durazzo, Robert des Baux et Philippe II de Tarente.

Ref : Charles Avery. "La sculpture florentine". Édition Références. Art. Le livre de poche. 1996.

Giorgio Vasari. "Les vies des meilleurs peintres, sculpteurs et architectes". Édition Actes Sud.2005.

Christiane Klapisch-Zuber. "Les maîtres du marbre. Carrare 1300-1600". S.E.V.P.E.N. 1969.

L'Europe des Anjou. "Aventure des Princes Angevins du XIIIe au XVe siècle". Somogy Editions d'art. juin 2001

La Madone à l'enfant - marbre de Carrare

Museo nationale di San Matteo - Pise.

l'Empereur germanique Henry VII du Luxembourg

(Musée Del Duomo - Pise)

l'Empereur germanique Henry VII du Luxembourg et ses conseillers.

(Musée Del Duomo - Pise)

Bas-reliefs de la "Vierge à l'Enfant avec Saints Anges"

Exécutés en 1306 pour orner l'Autel-tombeau de Saint Ranieri. Saint patron de Pise. Son statut, subordonné à celui de la Vierge à qui la cathédrale est dédiée, a été acquis grâce à la publication de sa Vie et de ses Miracles peu après sa mort en 1160. Ces bas-reliefs furent ôtés quand la chapelle de Saint Ranieri fut redécorée au XVIe siècle.

(Musée Del Duomo - Pise)
(Musée Del Duomo - Pise)

Le culte de saint Ranieri semble avoir été établi à la fin du XIIe siècle et depuis, il n'a pas été remis en question. Le culte de saint Ranieri a un arrière-plan particulier: le schisme entre Alexandre III et les papes soutenus par Frédéric Barberousse. Il semble que les promoteurs du culte aient été des sympathisants de la cause impériale. Cependant, le culte de Ranieri est toujours resté confiné à la ville de Pise.

Monument funéraire de la Reine Catherine d'Autriche de Habsbourg (1295†1323). 

Naple - église San Lorenzo Maggiore

Monument funéraire de Charles d'Anjou (1298-1328), Duc de Calabre, fils de Robert le sage, roi de Naples et de Yolande d'Aragon.

Naple - église Santa Chiara

 Monument funéraire de l'Evêque Antonio d'Orso.

Marbre. Cathédrale de Florence (Duomo)

Saint Paul

Naple - église Santa Chiara

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