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Édition originale
du premier livre illustré par Henri Michaux, ce sont aussi ses premières
lithographies et les seules réalisées directement à même la pierre.
Premier tirage limité à 297 exemplaires numérotés, un des 250 exemplaires sur pur fil Johannot.
Chemise roussie. Monod II, 8124.
2500 euros
24.
[CHAPIRO.]
довид кнут
[KNOUT Dovid.]
Izbrannye stikhi.
[Poèmes choisis.]
Paris, Imprimerie moderne de la presse, mai 1949.
In-4, 190 pages en russe. Volume broché sous couverture illustrée, 4 lithographies à part
[163 x 230 mm].
Édition originale
de ce recueil de poésies composé par Dovid Knout (1900-1955), limité à 200
exemplaires. Un des 70 exemplaires sur papier mi-chiffon Lebeau, non justifié, enrichi d’un envoi
manuscrit de l’auteur adressé à Moïse Tennembaum, daté de 1949. Il comporte une couverture
illustrée en bleu et noir ainsi que 4 lithographies en noir sur feuillets volants réalisées par Jacques
Chapiro (1887-1972), les lithographies ont été tirées à la presse à main par Gaston Dorfinant.
Cette anthologie comprend cinq parties : 1.
De mes millénaires
(1925) - 2.
Deuxième recueil
de vers
(janvier 1928) - 3.
Nuits de Paris
(mars 1932) - 4.
Amour essentiel
(janvier 1938) - 5.
Prarodina
(1938-1948).
Le poète Dovid Knout, Dovid Knut ou David Knout (de son vrai nom Douvid Meierovitch
Fixman) est né le 23 septembre 1900 à Orhei, en Bessarabie (actuelle Moldavie). Poète juif,
de langue russe, membre de la Résistance française. Sa famille émigre en 1920 à Paris, le jeune
homme ouvre un bar dans le quartier latin et gagne sa vie en réalisant des soies peintes. Il adopte
le nom de sa mère : Knout, comme nom d’auteur. En 1925, il participe à L’Union des jeunes
poètes. Sa poésie était appréciée de Khodassévitch, et il fut publié dans de nombreuses revues
de l’émigration russe. Avec Nina Berberova et Iouri Terapiano, il fonda La Nouvelle Maison,
revue dont 3 numéros paraissent en 1926-1927.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il constitue avec sa femme Ariadna Scriabine (Ariane,
fille du compositeur russe Alexandre Scriabine) et d’autres, une organisation secrète appelée La
main forte, mouvement de la Résistance française qui deviendra par la suite l’Armée juive. Sa
femme est tuée le 22 juin 1944 dans une embuscade tendue par la milice française lors d’une
réunion dans un appartement de Toulouse. En 1942, le poète se réfugie en Suisse et retournera
à Paris après la guerre. En 1946, il devient rédacteur du journal
Le Monde juif
, puis du
Bulletin
du centre de documentation juive contemporaine
, ses écrits personnels deviennent alors plus rares.
Le présent recueil de poésies fut édité à Paris en juin 1949 cette même année ; avec sa seconde
épouse, la jeune actrice Virginia Sharovskaya (Leah Fiksman), le poète émigre en Israël où il
meurt d’une tumeur au cerveau, le 15 février 1955, à Tel Aviv.
Les lithographies originales qui accompagnent ce volume sont de l’artiste peintre
Jacques
Chapiro
(ou Yakov Shapiro) qui étudia aux Beaux-Arts de Kharkov en 1915, puis en 1918 à
Kiev. En 1921, il est aux Beaux-Arts de Petrograd où il est employé comme peintre décorateur
par Meyerhold, il travaillera par la suite pour Stanislavski et Vakhtangov. En 1925, il quitte la
Russie et s’établit à Paris, il s’installe à La Ruche et côtoie Soutine, Chagall, Kisling, etc. Pen-
dant la Seconde Guerre mondiale il se réfugie dans le Sud de la France, puis visite l’Italie avant
de regagner définitivement Paris. Du 10 avril au 4 mai 2013, à Kiev, le musée national d’art
d’Ukraine a consacré une exposition rassemblant un grand nombre des peintures de l’artiste.
bibliophilierusse.blogspirit.com / www.lechaim.ru/ARHIV/132/imena.htm.
1800 euros
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