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[CHASTEL.] ELUARD Paul.
Le Bestiaire.
Eaux-fortes originales de Roger Chastel.
Paris, Maeght éditeur, 1948.
In-folio, 87 eaux-fortes originales dont une tirée en noir sur double page formant la couverture
sur papier d’Auvergne et 86 imprimées en couleurs dont 42 lettrines. Chemise et étui de
l’éditeur plaqués de bois clair.
Tirage limité à 196 exemplaires numérotés. Un des 148 sur vélin de Lana.
Ouvrage qui fit sensation lors de sa sortie et qui demanda trois années de préparation à l’artiste
Roger Chastel (1897-1981) qui fut convié par Paul Éluard au «centre de sa zoologie poétique».
La technique particulière adoptée pour le pliage des feuillets est des plus inventives : ceux-ci ne
se recouvrent pas bord à bord, le feuillet supérieur, qui comporte le texte, ne masque qu’en partie
celui qui lui succède et qui porte l’illustration. Chaque eau-forte porte une teinte de couleur
propre et chaque espèce animale apparaît dans sa spécificité et son adaptation au milieu : marche,
nage, vol ou reptation... ainsi se créé, page après page, un univers où surgit « le rayon de soleil
lucide qui nous permet d’aimer la vie irresponsable ». (
Derrière le miroir
, 1949, février, n°17. Le
texte d’Éluard sur la genèse de l’ouvrage a été repris dans les
Œuvres complètes
du poète, biblio-
thèque de la Pléiade, T. II, p. 1109). Monod I, 4199. Chapon,
Le peintre et le livre
, p. 172-174.
2300 euros
23.
MICHAUX Henri.
Meidosems.
Paris, Point du jour, 1948.
In-4, 95 pages, 13 lithographies originales de l’auteur, soit une imprimée en vert à double page
formant la couverture et 12 hors texte tirées en noir dont une à double page. Impression en
noir et ocre. Exemplaire en feuilles sous couverture rempliée et illustrée et chemise cartonnée
à lacets de l’éditeur.
21.
[LAURENS.] LUCIEN DE SAMOSATE.
Loukios ou l’âne.
Bois originaux de Henri Laurens. [Traduction par Émile
Chambry.]
Paris, Tériade, 1947.
In-4, 88 pages, frontispice en noir et or, 66 illustrations dont 23 à pleine page et 3 en noir et
or, ornements typographiques sur fonds or. Exemplaire en feuilles, sous couverture rempliée et
illustrée d’un bois en noir, blanc et or, étui et chemise cartonnés beige.
Édition limitée
à 270 exemplaires sur vélin d’Arches, seul papier, n° 178 signé au crayon par
l’artiste. Livre illustré, réalisé par Tériade pour les éditions de la revue
Verve
, dans lequel Henri
Laurens suit de très près et de manière subtile le texte en mettant en scène les trois protago-
nistes de ce conte fantastique de Lucien de Samosate qui se déroule en Théssalie : un homme
malheureux transformé en âne par une maîtresse ensorceleuse. « L’illustration de Laurens n’est
jamais anecdotique ni littéraire ; son trait est retenu, réservé à l’extrême. »
Hommage à Tériade
,
Grand Palais, 1973, p. 113, illustrations 144-146. Monod II, 7471. Rauch, 126. Chapon,
Le
peintre et le livre
, p. 220 et 297.
1500 euros
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