Version HTML de base
9
8
frottée, petit travail de vers dans l’angle supérieur des feuillets liminaires, mouillures claires sur
les 20 derniers feuillets.
Brunet III, 574-575. Adams J-391. Caillet 5627 : «Aussi fort curieux à cause des singularités
orthographiques qu’on y rencontre. » Bon exemplaire avec ex-libris armorié du Rietstap II, XC.
2000 euros
5.
[MOLÉ.]
Les ordonnances royaux sur le faict et jurisdiction de la prevosté des
marchands, & eschevinage de la ville de Paris.
Reveües et augmentees de plusieurs
edicts, declarations, arrests, ordonnances & reglemens, sur le faict de la police d’icelle.
Avec les privileges concedez... aux prevosts des marchands, eschevins, & autres officiers...
capitaines, lieutenans... ensemble le catalogue desdits prevosts & echevins, jusques à present.
A Paris, chez P. Rocolet, 1644.
In-folio, [4] feuillets ; 533 pages, [4] feuillets, marque de Pierre Rocolet gravée au titre par
Briot. Maroquin grenat, dos à nerfs orné, semis de fleurs de lys sur le dos et les plats, armes
dorées au centre, double filet doré sur les coupes, dentelle intérieure, tranches dorées.
Exemplaire de présent, en grand papier, dans une reliure attribuable à l’atelier de Pierre
Rocolet, aux armes de la famille Molé
. Le destinataire de ce volume fut très probablement
Mathieu Molé. Premier président du Parlement de Paris en 1641, Mathieu Molé
(1584-1656)
fut l’une des plus grandes figures de la magistrature française, il joua un rôle conciliateur entre
le Parlement et Anne d’Autriche pendant les troubles de la Fronde, souvent au péril de sa vie ;
c’est à lui que l’on doit la conclusion de la paix de Rueil (1649) : « Il eut à lutter contre le des-
potisme de Richelieu, les intrigues des grands, l’ambition des princes, les entreprises arbitraires
de Mazarin, et les actes violents des émeutiers de la Fronde ». Mathieu Molé devint garde des
sceaux en 1651 et occupa ce poste jusqu’à sa mort ; bibliophile fervent, la plus grande partie de
sa collection passa à son troisième fils, François, abbé de Sainte-Croix.
La Bibliothèque nationale conserve de cet ouvrage au moins trois exemplaires de présent reliés
pour de hauts personnages, avec semé de fleurs de lys : l’un aux armes de Louis XIV, l’autre au
chiffre de Gaston d’Orléans, le troisième pour Condé : [Res Fol – LK7 – 6767 : Rel. m. r., semé
de fleurs de lys, gr. pap., aux armes de Condé].
Au xvii
e
siècle, les actes royaux qui émanent du pouvoir souverain entrent dans des collections
particulières d’érudits et, paradoxalement, ne sont absolument pas constitutives de la biblio-
thèque royale. En 1652, les frères Pierre et Jacques Dupuy, alors gardes de la Bibliothèque du
roi, qui possèdent l’une des collections les plus riches et les plus représentatives en la matière,
décident de léguer leur fonds précieux au roi Louis XIV. Dos restauré, le frontispice gravé par
Claude Mellan manque, galeries de vers et mouillures marginales. Guigard II, variantes des fers
présentés pages 360-361.
6500 euros
6.
PHILOTEUS, pseudonyme de KARL II. von der PFALZ.
Philothei.
Symbola christiana.
Quibus idea hominis christiani exprimitur.
Francfort, Johannem Petrum Zubrod, 1677.
In-4, [5] feuillets dont le titre avec vignette gravée, un frontispice gravé par Martin Häiller
d’après Joh. Georg Wagner, 204 pages, 100 emblèmes gravés sur cuivre dans le texte dans de
grands médaillons circulaires portant chacun une devise qui énonce les valeurs de l’homme
chrétien. Cartonnage d’attente de l’époque.
Grd_Palais_2014.indd 8-9
21/03/14 16:34