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Première édition
de ce livre d’emblèmes chrétiens de Charles II, prince-électeur du Palatinat de
Bavière (1651-1685), publié sous le pseudonyme de Philotheus. La préface et le commentaire
sont de l’historien Paul Hachenberg.
Exemplaire enrichi d’un curieux portrait ancien à l’encre brune, avec rehaut de sanguine, occupant
la majeure partie du second plat de la reliure [170 x 150 mm]. Il représente un homme de face,
souriant, les paupières closes, coiffé d’une calotte tressée retenue par un lacet. Cartonnage usé,
fortes mouillures. Landwehr,
German
…, 476.
1000 euros
7.
[LÉONARD DE VINCI.] CAYLUS Comte de.
Recueil(s) de Testes de caractères & de charges
dessinées par Léonard de Vinci
Florentin & gravées par M. le C. de C.
Paris, chez Mariette, 1730.
A.
Album à 32 planches donnant
60 figures
gravées à l’eau-forte et tirées en bistre, toutes
numérotées à l’exception de la dernière, dite «
di mano di Lodovico Cigoli »
; tirée selon
la technique mixte de l’eau-forte et de la xylographie pour la couleur de lavis bistre. Veau
marbré de l’époque, dos à nerfs et fleuronné, pièce de titre grenat, tranches mouchetées rouges.
Étiquette ex-libris gravée. Coiffes arasées, une charnière fendue, coins usés. Une gravure – n° 55
– réemmargée sur un feuillet de papier vergé identique, avec décharge de la colle sur les planches
précédente et suivante.
2500 euros
B.
Album à 36 planches contenant
66 figures
tirées en noir : 7 d’entre elles ne portent pas de
numéro (la tête dite «
di mano di Lodovico Cigoli
» comprise). Veau havane de l’époque, dos à
nerfs et fleuronné, pièce de titre fauve, tranches rouges.
3800 euros
Deux exemplaires de l’album de têtes d’expression gravées par le comte de Caylus d’après des
copies de Léonard de Vinci ; le maître florentin, qui désignait lui-même ces grotesques sous le
terme de
visi mostruosi
, mena au travers de ces « portraits-charge », aujourd’hui dispersés, des
recherches sur les expressions de la nature humaine et ses déformations très en marge de ses
études habituelles sur la beauté idéale. Ses disciples et ses suiveurs donnèrent de nombreuses
copies de ces grotesques qui avaient sans doute un but didactique dès l’origine ; il s’agit, en
définitive, du type de dessin le plus copié que Léonard ait jamais produit. Jusqu’au xviii
e
siècle,
cette tendance ne faiblit pas, ainsi que le prouve la publication de l’«Album Caylus » en 1730,
suivi de sa traduction allemande vers 1750, puis italienne en 1758 et enfin d’une réédition
parisienne chez Jombert en 1767.
Les deux albums comprennent, outre les têtes d’expression : un frontispice gravé d’après
Augus-
tin Carrache
et rehaussé de lavis bistre appliqué par xylographie ; 22 pages pour l’introduction
de Pierre-Jean Mariette titrée
Lettre sur Léonard de Vinci, peintre florentin, à monsieur le C. de
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