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La bijouterie d’acier

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LEMAIRE (Joseph).

Le Dentiste des dames.

Ouvrage dédié au beau sexe.

Paris, Foucault, Janet et Cotelle

(imprimerie de P. Didot l’aîné), 1812.

In-16 [139 x 82 mm] de 1 frontispice, (2) ff., 205 pp., (1) f. de table : maroquin citron à grain long sur ais de bois,

dos lisse orné de fleurons en métal découpé fixés par des clous d’acier, plats décorés de même avec dentelle en métal

découpé et encadrements de clous, chiffre ML couronné en clous d’acier au centre, doublures et gardes de moire

bleue, tranches dorées

(reliure de l’époque).

Édition originale : elle est ornée d’une gravure au pointillé, coloriée et protégée par une serpente imprimée.

Chirurgien-dentiste et collaborateur de Dupuytren, Joseph Lemaire (1782-1834) jouissait d’une réputation

européenne. Son ouvrage de vulgarisation a connu quatre éditions et fut traduit en allemand. Sous la Restauration,

il reçut de Louis XVIII le titre de “chirurgien-dentiste consultant du roi”.

(David,

Bibliographie de l’art dentaire,

p. 169.- Poletti,

De re dentaria,

1935, p. 71 : les bibliographies mentionnent

également un portrait de l’auteur qui ne se trouve pas ici.)

Exceptionnelle reliure exécutée pour l’impératrice Marie-Louise, en maroquin orné d’un décor

inspiré de la bijouterie d’acier.

L’originalité du décor est d’avoir été conçu et exécuté en

acier poli et taillé.

Dos et plats exhibent une dentelle de métal

ajouré, laquelle est fixée par des petits clous d’acier poli. Au centre des plats, le chiffre de l’Impératrice est entièrement

réalisé à l’aide de ces mêmes clous.

Le jury des expositions des Produits de l’industrie ne cessa d’encourager la bijouterie d’acier qui prit son envol sous

l’Empire au point de supplanter la suprématie anglaise, avant de tomber peu à peu dans l’oubli après 1830, son coût

étant extrêmement élevé – plus cher qu’en or, disait-on. À Paris, le musée des Arts décoratifs conserve une pendule

d’acier poli réalisée par Provent vers 1827 (voir

Un âge d’or des arts décoratifs 1814-1848.

Grand Palais, 1991, n° 96).

On chercherait vainement un autre spécimen de reliure ornée de ce type de décor relevant de la bijouterie d’acier.

Ex-libris

Jean Furstenberg.

L’exemplaire est conservé dans une boîte en demi-veau.

10 000 / 15 000