10
4
BONNEFONS (Jean).
Basia, tam latino, quàm gallico idiomate edita.
Editio ultima,
prioribus auctior longè atque emendatior.
Leyde, Nicolas Hercule, 1659.
2 parties en un volume petit in-12 de (6) ff. dont le titre-frontispice et le titre, 251 pp.
mal chiffrées 215 sans manque : vélin de l’époque.
Édition définitive des œuvres de Jean Bonnefons, imprimée à Leyde.
Illustrée d’un titre-frontispice gravée par I. Hack, elle est basée sur l’édition parisienne de 1610
fixant le texte définitif.
Elle renferme les
I
mitations
du
latin
avec
autres
G
ayetez
A
moureuses
de
J
ean
B
onnefons
,
adaptation libre des poésies gaillardes de Jean Bonnefons
(1554-1614)
par son compatriote clermontois Gilles Durant, sieur de la Bergerie (vers 1550-vers 1615),
avocat au parlement de Paris.
Bel exemplaire en vélin de l’époque.
(Willems, n° 1693 : “Jolie édition imprimée en italiques. À notre avis le volume sort des presses
de François Hackius, à Leyde.”)
600 / 800
€
5
[BORDE (Charles)].
Parapilla,
poëme en cinq chants, traduit de l’italien.
A Londres
[Paris, Cazin], 1782.
Petit in-12 de (2) ff. pour le faux-titre et le frontispice, 43 pp., titre compris : maroquin
janséniste citron, dos à nerfs, coupes décorées,
doublures de maroquin bleu émeraude
ornées d’une large dentelle et d’un décor érotique dorés, tranches dorées sur témoins
(Trautz-Bauzonnet).
Édition Cazin recherchée, tirée sur papier vergé. Elle connut plusieurs rééditions et copies.
Parapilla
fut publiée pour la première fois en 1776.
Premier tirage des 6 figures libres hors texte : non signées, elles ont été gravées
par Elluin d’après Borel.
Poème facétieux et érotique,
Parapilla
s’inspire de la
Novella dell’angelo Gabriello
publiée
à Paris en 1757. “Le sujet est licencieux, mais les expressions sont honnêtes ; l’ouvrage a été
comparé à Vert-Vert, mais il offre plus d’intérêt, l’action marche plus rapidement, et, s’il n’était
rare à cause de la nature de son sujet, tout le monde y reconnaîtrait sans difficulté un des
meilleurs poèmes badins qu’on ait faits jusqu’ici” (Gay III, 630).
Le poème illustre les vagabondages de “Parapilla”, une tige qui se métamorphosa grâce
à l’intervention de l’archange Gabriel en un instrument de jouissance. Ces errances libertines
se terminent par l’apothéose de la plante magique : “Le beau Phénix, transporté dans les Cieux,
Devint le page & l’amant des Cometes.”
Un ouvrage renié et banni.
Alors que Charles Borde, ami d’enfance de Rousseau, n’a jamais avoué être l’auteur de
Parapilla
, il en distribua lui-même des exemplaires ; cet ouvrage lui est donc généralement
attribué, même si d’autres comme Mirabeau l’ont revendiqué.
Parapilla
fut retiré par ordre à la vente Auvillain, en 1865, et sa réimpression condamnée sous
le Second Empire.