Page 4 - cat-vent_ader13-12-2012-suite

Version HTML de base

4
90.
Jacques ANCELOT
(1794-1854) auteur dramatique. 9 L.A.S., 1834-1844, à divers ; 12 pages in-8, 3 à en-tête
Théâtre
du Vaudeville
, une enveloppe.
150/200
I
ntéressante
correspondance
sur
la
vie
théâtrale
 : demandes de places, lectures de pièces, organisation de spectacles...
1
er
 octobre 1834
, au rédacteur de la
Gazette des Théâtres
, au sujet d’une accusation de plagiat pour une adaptation qu’il a faite d’une
nouvelle de B
alzac
(avec note a.s. de D
ecomberousse
).
25 octobre 1842
, à D
uvert
qu’il souhaite rapprocher de l’acteur A
rnal
.
29 février 1843
, à F
ontenay
à qui il demande de jouer le rôle du Cardinal de Richelieu.
22 septembre 1843
, à D
uvert
, dont trois
acteurs sur six refusent de jouer la pièce : « Faut-il pour une petite pièce en un acte, que j’ai reçue (je vous l’ai dit) parce que la
pièce est de vous, faut-il, dis-je, que je désorganise ma troupe ? ».
6 octobre 1844
, à D
esnoyers
dont il accepte de jouer la pièce au
Vaudeville sous réserve du consentement d’Arnal, etc.
91.
Virginie ANCELOT
(1792-1875) femme de lettres, amie de Stendhal. 6 L.A.S., 1844-1846 ; 8 pages in-8,
5 enveloppes.
100/150
Virginie Ancelot seconde son mari à la direction du Théâtre du Vaudeville et intervient dans les relations avec les auteurs. Trois
lettres s’adressent à D
uvert
pour le convaincre de revenir au Vaudeville, et au sujet de ses démêlés avec l’acteur A
rnal
(minutes de
réponses jointes) ; deux à M. de L
auzanne
, avec qui les négociations ont du mal à aboutir (minutes de réponses jointes) ;
16 janvier
1846
, au directeur du Gymnase à qui elle propose une pièce. O
n
joint
une L.A.S. d’Émile de G
irardin
et une d’Hugues B
ouffé
.
92.
Louis ARAGON
(1897-1982). 2
cartes
postales a.s. (une « A. »), [1930 et s.d.], à Georges S
adoul
 ; 2 cartes postales
illustrées, dont une au crayon avec adresse.
250/300
[Berlin 27-3-1930]
. Il annonce son retour en début de semaine. « Je n’ai pas de nouvelles d’É
luard
, donc rien à te donner à
faire. J’espère que tu as des nouvelles de T
hirion
 ?»… – Carte décorée d’une photo d’un couple d’amoureux retouchée en couleur :
« Comme tu peux le voir par le paysage ci-joint nous sommes dans un pays tout simplement féerique ». Il donne son adresse à
l’Hôtel Perrot de Grez-sur-Loing ; il envoie « la copie de Mitropolski (3 feuillets) et celle de Denis Lesveque (4 feuillets). C’est
toujours ça. Mes hommages à Nora. Et Elsa vous salue longuement tous les deux ». Il trace 6 « x » alignés : « Ce ne sont pas des
baisers, mais des signes de croix, ne pas confondre »…
O
n
joint
2 cartes postales à Louis Aragon par Marie (1909) et Lillian (1911) ; 4 cartes postales a.s. adressées à Georges Sadoul
par André T
hirion
 ; plus 3 amusantes photographies foraines (noir et blanc, 9 x 13 cm), dont une dédicacée « au nourrisson Sadoul,
plus méchant et beaucoup moins joli »…
93.
Albert AUBLET
(1851-1938) peintre. L.A.S. avec
dessin
, Paris 19 octobre 1878, à une dame ; 2 pages in-8 (fortes
rousseurs).
100/120
Il ne peut répondre à son invitation et partir dans l’Oise, car il est « attaché à un tableau qu’il faut livrer dans quelques jours
sous peine de mort ». Il fait son
autoportrait
, assis à son chevalet, devant son modèle et une énorme pendule posée sur une
chaise devant lui. [Albert Aublet a pu servir de modèle partiel à Proust pour le personnage du peintre Elstir, surnommé « Biche »
par Mme Verdurin.]
94.
André BAUCHANT
(1873-1958). 7 L.A.S.,
Auzouer
(Indre-et-Loire) 1932-1938, [à Maurice D
elamain
, des éditions
Stock] ; 9 pages format divers, 5 lettres à son en-tête (marques au crayon rouge).
1.200/1.500
B
elle
correspondance du
peintre naïf
à
un
collectionneur
.
3 mars
1932
. Il lui envoie 7 toiles, dont il dresse la
liste (1 toile charentaise distillerie, 1 château des Mureaux et la Mauldre, Cap d’Antibes, fleurs, etc.) avec les prix :
« Comme la galerie n’envoie rien depuis longtemps je me recommande à vous pour tâcher de me trouver des amateurs
aux prix indiqués (sous grand silence il ne faudrait pas que Mme Bucher sache le prix que je fais) ». Il est en train de
travailler à de « charmants travaux », bientôt terminés…
11 mars
, il désire savoir si les toiles sont bien arrivées, en
bonne condition, et demande son appréciation…
14 mars
, envoi de 6 nouvelles toiles :
Paysage
,
Rencontre, Au bord
de la mer, Chasseur de chamois, Scène champêtre
, etc. Il annonce « que j’ai été désigné pour concourir au Grand prix
Goncourt. J’ai accepté. Donc je travaille à 3 grandes toiles »…
18 mars
. Il remercie d’un chèque, et prie de présenter ses
respects à Jarnac… Il expose bientôt « 3 toiles au musée d’Amsterdam et pense avoir à présenter pour le prix Goncourt
3 bonnes toiles »…
5 avril
. Ses trois toiles sont bientôt terminées : « c’est un travail dur que j’ai entrepris, et je pense
arriver à sortir quelque chose sans précédent »…
22 mai 1934
. Il lui envoie 7 petites toiles, à 150 F en moyenne
chaque, pour qu’il fasse son choix…
28 décembre 1938
. Il vient à Paris pour faire partir sa tapisserie « au Havre et San
Francisco où elle sera exposée. Je retirerai la
Chouette
de la galerie afin qu’elle me serve à différentes expositions ».
Cette toile est très demandée, mais il craint de ne pouvoir « renouveler un tel effort », et préfère la réserver pour
Jacques Delamain, qui s’y intéressera sûrement : « Je sais que je n’ai pas fait plaisir à plusieurs marchands de tableaux
[…] en disant qu’elle n’était pas à vendre ». Il parle d’autres envois ou reprises de toiles, de règlements, envoie ses
vœux pour 1939, et conclut : « Le temps a été très vif depuis dix jours et je compte aller dans les coteaux de la forêt
de Blois chercher un beau paysage »…
Reproduction page 2