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172. RIOLAN (Jean).
Les Œuvres anatomiques.
Paris : Denys Moreau,
1628-1629. — 
2 tomes en un fort volume in-4, (19 ff. y compris le
front.), 1012 pp. ch. 1014, (22 ff.) ; (8 ff.), 347 pp. ch. 349, (8 ff.). Veau
brun, dos à nerfs orné, tranches jaspées (
reliure de l’époque
).400 / 500€
Brunet, 4, 1312.
Première édition en français donnée par Pierre Constant des œuvres
anatomiques de Jean Riolan le jeune (1577-1657), professeur royal
d’anatomie et de botanique et médecin ordinaire des rois Henri IV et
Louis XIII.
L’édition est divisée en deux volumes. Le premier, daté 1629, contient
l’anatomie des hommes, des femmes, des enfants et des bêtes vivantes ;
le second, daté 1628, contient “une introduction à la doctrine des
Os, l’Ostéologie des Enfans jusques à sept ans, un Commentaire
Apologetique sur le livre des Os de Galien, contre les censures & les
calomnies des Modernes : l’Ostéologie des Singes, & des sentiments
d’Hippocrate sur la doctrine des os”.
Très beau frontispice gravé par Crispin de Passe, montrant Riolan
professant un cours d’anatomie. Les deux feuillets correspondant aux
pages 775 à 778 sont dépliants.
Mors du premier plat fendu, restaurations aux coiffes, aux coins et aux
mors. Galeries de vers à plusieurs feuillets avec légère atteinte au texte,
quelques traces de mouillures. Vignette de l’époque collée à la fin de la
table des chapitres.
173. RIVIÈRE (Lazare).
Opera medica universa.
Genève : Frères de Tournes, 1737. — 
In-folio, (2 ff.), xvj pp., (2 ff.), 604 pp.,
(19 ff.), 8 pp., (1 f.), pp. 9-92. Basane marbrée, dos à nerfs orné, tranches rouges (
reliure de l’époque
).
300 / 400€
Nouvelle édition des œuvres du médecin et célèbre professeur de Montpellier Lazare Rivière (1589-1655), publiée par Johann
Daniel Horstius (1627-1685) et Johann Jacob von Döbeln et avec une préface du médecin italien Jacopo Grandi (1646-1691).
Le recueil contient les
Institutions
en 5 livres, la
Pratique de la médecine
en 17 livres et les
Observations de médecine
en quatre
centuries. On trouve à la fin, avec une pagination particulière, le
Medicus officiosus
du médecin et professeur à l’université
d’Innsbruck Ferdinand Karl Weinhart.
Fente aux mors, quelques griffures et épidermures. Rousseurs éparses. Le feuillet de la préface du
Medicus officiosus
a été relié
par erreur après la page 8 du texte.
174. ROBERT (Louis-Joseph-Marie).
Existe-t-il un art physico-médical Pour augmenter l’intelligence de l’homme, en
perfectionnant ses organes ? ou la mégalantropogénésie n’est-t-elle qu’une erreur ?
Paris : Méquignon l’aîné,
(1803)
.
— 
In-8, (2 ff.), 59 pp. Broché, couverture moderne en fac-similé.
200 / 300€
Édition originale très rare de la thèse de Louis-Joseph-Marie Robert (1771-1846), présentée et soutenue à l’École de médecine
de Paris le 28 nivôse an XI (18 janvier 1803).
Robert avait été médecin ordinaire par brevet du roi d’Espagne Charles IV ainsi que médecin consultant de la reine de Suède et
de la princesse Pauline Bonaparte. Sa thèse sur la “mégalantropogénésie”, concernant donc le système de la sélection humaine
opérée par l’art médical, peut paraître frivole mais elle est basée sur une parfaite connaissance de la physiologie. Elle se divise
en 11 parties plus une conclusion. L’auteur démontre que les enfants héritent des qualités physiques et morales de leurs
parents et que l’Homme tend à la perfectibilité, contrairement aux animaux. Il préconise notamment l’allaitement maternel et
non l’allaitement par les nourrices et donne pour cela des considérations physiques et morales : “l’enfant reçoit de sa nourrice
une seconde vie, puisque c’est elle qui lui fournit les sucs propres à sa nutrition et à son accroissement. Un enfant nourri par
une étrangère, n’appartient donc plus, selon les lois de la Physiologie, à la mère qui l’a conçu” (p.52).
Exemplaire dans lequel figurent deux feuillets postérieurs portant une note manuscrite d’un médecin dont le nom est difficile
à déchiffrer, qui précise qu’il a succédé à Robert au lycée à Marseille et que cette thèse servit de sujet à un vaudeville intitulé
L’île de la mégalanthropogénésie
représenté à la Gaîté, dans lequel figurait ce couplet final sur Robert : “il était fâcheux pour lui
que son père n’eut pas connu son secret pour fabriquer des enfants d’esprit”.
Légère mouillure claire aux premiers feuillets.