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175. ROSÉN VON ROSENSTEIN (Nils).
Traité des maladies des enfans, Ouvrage qui est
le fruit d’une longue observation, & appuyé sur les faits les plus authentiques.
Paris :
Pierre-Guillaume Cavelier, 1778. — 
In-8, xij, 582 pp., (1 f.). Demi-veau sombre, dos lisse
orné, tranches jaspées (
reliure du XIX
e
siècle
).
200 / 300€
Première édition française, traduite par Jean-Baptiste Lefebvre de Villebrune (1732-1809),
de cet ouvrage du célèbre médecin suédois Nils Rosén von Rosenstein (1706-1773).
Cet ouvrage est le principal traité de Rosén ; il s’adressait à tout le monde et était
principalement destiné à mettre fin à certains préjugés en vigueur à l’époque. Il se
compose de 28 chapitres portant successivement sur les nourrices, la constipation, la
chute de l’anus, les gerçures, le rhume de cerveau, les tranchées, la dentition difficile,
les aphtes, la diarrhée, la petite vérole, l’inoculation de la petite vérole, la rougeole, la
scarlatine, le vomissement, la toux, la coqueluche, la jaunisse, les fièvres d’accès, les vers,
l’hydrocéphale, la croup, la galle, les maladies vénériennes, les insectes de la tête, etc. En
tête figure une vie de l’auteur. Bon exemplaire malgré de petits frottements aux coiffes et
une petite mouillure claire sur le haut des premiers feuillets.
176. [ROSTAING].
Réflexions sur les affections vaporeuses, ou examen du Traité des vapeurs des deux sexes. Troisième
Edition, publiée en 1767, Par Monsieur P***.
Amsterdam, Paris : Vincent, 1768. — 
In-12, 239 pp. Veau marbré, dos lisse
orné, tranches rouges (
reliure de l’époque
).
150 / 200€
Édition originale de cet ouvrage composé par un médecin du nom de Rostaing, qui est une réfutation en règle de l’ouvrage
de Pierre Pomme portant le même titre et dont la troisième édition parut en 1767 : “M. P(omme) ne promet pas moins qu’une
pratique sûre, fondée sur des observations, pour guérir toute espèce de vapeurs, & toutes les maladies spasmodiques, jointe à
une théorie solide : il n’en falloit pas davantage pour donner “aux personnes éclairées” de l’empressement à lire son ouvrage :
mais y ont-elles trouvé l’accomplissement de cette belle promesse ? Je n’en sçache aucunes qui l’ayent dit, & je vais faire voir
qu’elles n’ont pas dû le dire” (p. 25).
Coins émoussés, fentes aux mors. Galerie de ver dans la marge intérieure, sans atteinte au texte.
177. ROZIER.
Des habitudes secrètes ou des maladies produites par l’onanisme chez les femmes.
Paris : Audin, 1830. — 
In-8,
front., (2 ff.), 321 pp., (1 f.), 3 pl. Demi-veau havane, dos lisse orné, tranches marbrées (
reliure de l’époque
). 200 / 300€
Troisième édition, corrigée, de ce traité sur les méfaits de la masturbation
féminine, composé par le docteur Rozier et publié pour la première fois
en 1825. Il s’agirait en réalité de la seconde édition du livre puisque tous
les exemplaires rencontrés à la date de 1825 portent sans exception la
mention de “deuxième édition”, mention qui serait à notre avis fictive.
L’auteur donne une suite de lettres adressées à une demoiselle, exposant
différents cas tirés de la littérature médicale et de l’expérience de
l’auteur, qui ne font que reprendre ceux déjà exposés par Tissot. Il y
présente de façon dramatique les maladies et pathologies qu’encourent
les filles s’adonnant à la masturbation, résumées dans la seconde lettre :
“Les personnes livrées à l’égarement de la solitude… présentent plus ou
moins promptement les symptômes de la consomption dorsale ; elles
n’ont point dès l’abord de fièvre ; cependant, quoiqu’elles conservent de
l’appétit, leur corps maigrit et se consume ; il leur semble que des fourmis
leur descendent de la tête le long de l’épine. La marche, de simples
promenades même, surtout dans des routes difficiles, les essoufflent, les
affaiblissent, leur occasionnent des sueurs, des pesanteurs de tête et des
bruits d’oreilles ; il survient des maladies du cerveau et des nerfs, de la
stupidité et de l’imbécillité…” (pp. 4-5), et la liste continue.
L’intérêt ou l’originalité du livre réside avant tout dans les quatre
illustrations représentant l’état dans lequel peuvent se trouver les femmes
s’adonnant à la masturbation et qui ne se trouvaient pas dans l’édition
précédente. La gravure placée en frontispice n’est que la représentation
allégorique de l’onanisme et de ses conséquences.
Un mors fendu. Rousseurs.