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324.
FLANDRe
. 6 L.A.S. et 1 P.S., 1669-1674 ; 15 pages in-4 ou in-8.
70/80
Lettres de D
e
C
roix
D
adiselle
, écrites de la commune de Dadizeele (dans l’actuelle Flandre-Occidentale), à propos de la
succession de Mme Noeufcour, et une de la nièce de la défunte, Mme de Croix... Copie d’une lettre de l’Infant Ferdinand,
gouverneur et capitaine général des Pays-Bas et de Bourgogne.
325.
Louis-Benjamin
Fleuriau de Bellevue
(1761-1852) naturaliste, géologue et homme politique. M
anuscrit
autographe avec plus de 90
dessins
ou
schémas
,
Cours d’anatomie comparée
, [début des années 1780 ?] ; 86 pages
in-4 en 4 cahiers brochés.
600/800
Cours « fait par extrait de mémoire & à la hâte », orné de nombreux
dessins
marginaux représentant les organes de la respiration,
la circulation, la digestion, la reproduction, ainsi qu’une tortue, un escargot, une abeille, un vers, une tête de poisson, un crâne
de cheval… L’autorité citée est un « M
r
P ». Pages consacrées aux parties du corps humain avec comparaisons et rapprochements
avec les mêmes parties ou des parties analogues d’autres animaux, poissons ou oiseaux… Distinctions entre la dentition de
frugivores, carnivores et omnivores, et entre les animaux à sang chaud et ceux à sang froid ; singularités telles que l’œsophage de
la tortue de mer ou la reproduction des poissons (« Ces œufs peu à peu passent dans le tube intestinal & sortent par l’anus. Quelle
bizarerie ! ») ; interrogations sur les causes de l’érection involontaire du membre viril ; monstres… « 
La chaîne des
êtres
supposée
par tant d’hommes celebres non seulement n’a point lieu, mais elle est inintelligible »…
326.
Louis-Benjamin
Fleuriau de Bellevue
. 17 L.A. (une signée, 2 paraphées), la plupart incomplètes, 1788-
1791, à
sa mère
, Mme Aimé-Benjamin F
leuriau
de
B
ellevue
 ; 53 pages formats divers, qqs adresses.
1.000/1.500
V
oyage
en
I
talie
. Lettres réunies par leur auteur en vue d’un récit de voyage. La plupart portent dans le coin supérieur
gauche la mention « Projet », « Relation », ou un nom du lieu ; la fin de beaucoup d’entre elles (affaires familiales et financières) est
barrée ou amputée. L’itinéraire représenté est le suivant : G
enève
, N
aples
, P
adoue
, S
estri
L
evante
, V
icence
, F
lorence
, T
rapani
,
G
irgenti
, M
alte
, S
yracuse
, M
essine
, N
aples
, R
ome
, V
evey
. Fleuriau commence son voyage seul, le compagnon prévu, « une
encyclopédie ambulante », ayant dû se désister (Genève 13 novembre 1788) ; il est quelque temps avec un Anglais, M
orse
, et le
commandeur de D
olomieu
, « naturaliste savant & très distingué » (18 juillet 1789), mais ensuite se retrouvera seul. Il se montre
curieux et admiratif : il décrit les splendeurs de Saint-Pierre, compare le carnaval de Rome à celui de Naples, et attribue à notre
ambassadeur, le cardinal de B
ernis
, « un rôle plus brillant que le Pape lui-même » (28 février 1789)… Il cueille des violettes sur
le tombeau de Virgile, s’étonne de la dévotion des Italiens, apprécie Padoue, où « les sciences sont plus cultivées que dans la
plus part des autres villes d’Italie » (30 août 1789), et taquine sa mère au sujet du sanctuaire de Vénus (en ruines, à Trapani)… Il
apprécie beaucoup l’industrie des habitants de Malte, où on parle beaucoup « de Turquie, d’Égypte, de Barbarie », et où on est
presque partout servi par « des esclaves de ces contrées » (19 mai 1790)… Les dégâts du tremblement de terre de 1783 en Calabre
l’impressionnent beaucoup... Les notations pittoresques y ont leur place (auberges, brigands, caravanes, Siciliens noirs comme des
Africains et coiffures à la houppe), ainsi que des allusions à des compatriotes en voyage : Mme de Beauharnais, M. de Cubières,
les Texier… Quelques observations sur les marais salants, les volcans, les salines de Bex, et quelques allusions à la Révolution :
affaires de Saint-Domingue, contribution patriotique, suppression des titres, constitution civile du clergé… « On traite les françois
de foux à Rome » (20 juillet 1790)…