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327.
Louis-Benjamin
Fleuriau de Bellevue
. 20
cahiers
ou
carnets
autographes, un signé, 1788-1791 ; plus de
1150 pages (plus des ff blancs) en 11 carnets in-12 cartonnés plus 2 brochés et 7 cahiers petit in-4 dont un avec couv.
cartonnée.
12.000/15.000
I
mportant
et
très
intéressant
ensemble
de
carnets
de
voyage
en
I
talie
et
en
S
uisse
du
jeune
naturaliste
et
géologue
, futur
fondateur de la Société des sciences naturelles de La Rochelle et du Muséum de la ville, membre de l’Académie des sciences (1816),
savant renommé, cité et contesté en son temps. À la suite d’études à l’Académie de Genève auprès d’Horace Bénédict de Saussure,
Fleuriau entreprit ce long voyage formateur en compagnie du géologue et minéralogiste Déodat de D
olomieu
(1750-1802). Il écrit
tantôt au crayon, surtout sur le vif, en voiture ou sur un site, tantôt à l’encre lorsqu’il dispose d’une table, et il pratique des
renvois d’un cahier à l’autre ; sa numérotation des carnets n’est pas strictement chronologique. Des références fréquentes à « LL »
ou La Lande témoignent du principal ouvrage de référence : le
Voyage d’un François en Italie, fait dans les années 1765 et 1766
de
Jérôme de L
a
L
ande
(1769, 8 vol. in-12), dont Fleuriau possédait probablement la 2
e
édition,
Voyage en Italie, contenant l’histoire
et les anecdotes les plus singulières de l’Italie et sa description…
(1786). I
llustrés
de
nombreux
croquis
et
dessins
,
ces
carnets
sont
une
mine
d
information
minéralogique
,
botanique
et
touristique
,
et
furent
sans
doute
une
ressource
documentaire
pour
le
savant
jusqu
à
la
fin
de
sa
vie
.
Mineralogie de Naples a Geneve faite par Saussure
, [vers 1788 ?] (in-12, 22 p.). Notes de lecture d’après S
aussure
(
Journal de
physique
, janvier 1776), peut-être en anticipation du voyage.
N° 1.
Voyage de Paris à Livourne
, 1788 (in-4, 46 p. plus 2 ff., 4 croquis). Voyage suivant l’itinéraire Paris-Le Creusot-
Chalon-Lyon-Genève via « la Perte du Rhône », et un autre de Lyon à Antibes, via Vienne, Orange, Avignon, Aix, Marseille,
Toulon, Hyères, puis Nice et Monaco. Observations sur le sable calcaire quartzeux de Charenton, la roche calcaire de Sens, le
granite sans schiste de Rouvray, le schiste argileux luisant du Creusot (pages consacrées aux filons de charbon de terre, aux mines
et à la verrerie), etc. À Lyon, quelques détails d’une visite aux Pénitents ; observations sur le granite friable sur lequel la ville est
bâtie, les fonderies de cuivre de Saint-Bel, les montagnes de calcaire spathique à cristaux entre Cerdon et Genève. Ce qu’on appelle
pierre du Rhône
« est fort dure partout, mais heureusement elle se trouve
fondue dans toute la superficie de la montagne
[…] ;
ce
sont les dern
s
produits d’une cristallis
on
confuse
 »… Observations sur la Perte du Rhône, le mont Jura et le mont Salève (notamment
des blocs de granite et de schiste roulés dont parle Saussure), la plaine du pays de Gex… Il passe le mois de novembre à Genève :
remarques sur les suites de la Révolution, les habitants et les mœurs, notes sur la culture du blé dans la plaine… Dans le Midi de
la France : notes sur le pétrosilex de la Fontaine de Vaucluse, les vestiges antiques d’Orange (croquis du cirque), les manufactures
de savon et de corail à Marseille (personnes vues : Mmes de Saint-Gervais, les Seymandi, la vicomtesse de Besse, le duc de Piles,
le chevalier de La Tour, le comte de Forbin, etc.). Description des montagnes niçoises de calcaires primitifs remplis de coquilles,
et traversées par un filon de gypse gris et blanc ; volcans à proximité…
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