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fut naturalisé suisse le 15 avril 1778 : cette qualité pourrait servir si l’on voulait le « troubler » dans la jouissance de sa propriété…
Il donne des instructions précises pour les opérations immobilières, s’entretient d’affaires avec des négociants à New-York : MM.
A.M. Leremboure, Boureau… En 1798, Arnaudeau transmet des copies de lettres de l’administration des Domaines nationaux et
du général H
édouville
, à propos du séquestre des biens des Fleuriau ; « nous n’avons qu’un avenir horrible, à nous mettre dans
le cas de mourir de fain », car les nègres ne s’occupent que de leur nourriture et l’habitation des Fleuriau s’est réduite au moulin
et à la sucrerie, dégradés ; les mulâtres ont comploté pour égorger tous les Blancs (2 janvier 1799)… Les affaires et les cultures
sont mortes, le fondé de pouvoirs victime d’une cabale qui l’empêche d’obtenir l’affermage de l’habitation… Copie d’un échange
d’Arnaudeau avec le général en chef T
oussaint
L
ouverture
concernant leurs réclamations (décembre 1799)… Depuis l’évacuation
des Anglais en mai 1798, l’habitation souffre du manque de main-d’œuvre, mais tant que la guerre civile existe entre les Noirs et
les mulâtres il n’y aura pas de loi pour les forcer à rentrer chez leurs bourgeois ; « j’ay eu connaissance de pluzieurs noirs et negresse
morts à Jacmelle lequelle est asiégé par l’armée du généralle Toussain » (15 mars 1800)… Nouvelles de Toussaint et de « l’enbitieux
R
igaud
l’ennemis jurré de la couleur blanche » (19 août 1800) ;
Règlement
donné par Toussaint relatif à l’administration de biens
dont les propriétaires sont absents (14 mai 1800) ; explications sur le rendement des propriétés, les accords avec les fermiers, le
nombre de Noirs employés chez eux... Plus des comptes de vente de sucre, un état des pièces fournies pour obtenir la levée du
séquestre, copie d’un mémoire remis au général en chef R
ochambeau
, etc.
424.
Giuseppe Angelo saluzzo di menusiglio
(1734-1810) chimiste et physicien piémontais. L.A.S. et 2 L.S.
« De Saluces », Turin et Valfenière 1785-1788, à Louis-Bernard G
uyton
-M
orveau
, « celebre physicien, et chimiste,
membre de plusieurs académies », à Dijon ; 8 pages in-4 ou in-8, une adresse.
500/700
B
elles
lettres
scientifiques
.
20 avril 1785
. Expression de gratitude au nom de l’Académie de Turin pour l’envoi de son
ouvrage sur les machines aérostatiques ; il regrette que la rédaction d’un dictionnaire lui enlève du temps pour avancer la chimie,
d’autant plus que « l’appetit déreglé des nouveautés, qui a introduit un relâchement très-dangereux dans l’exactitude des travaux
et la marche des nouvelles connaissances s’éloigne insensiblement toujours plus de cette rigoureuse connexion que devrait y porter
l’esprit philosophique »… Il évoque les travaux de B
ergmann
, Beker, Stahl, Glauber, Venel, Nappion et Bonvoisin, et l’entretient
d’expériences sur l’acide de sucre, l’acide nitreux et l’acide marin…
7 juillet 1785
. « Rien de si vrai que ce que vous me dites de l’air
vital par rapport à l’acide saccarin ; c’est un Prothée, la cause de la causticité de l’alkalinité et de l’acidité ; il réunit les differens
caracteres du feu, le phosphorisme la chaleur, et l’inflammabilité, et il est, il n’en faut pas douter, le fluide qui nous présente les
phenomenes de l’electricité »… Il promet des développements sur ce gaz « base pneumatique de tous les gas »…
30 juillet 1788
. La
nouvelle
Nomenclature
de Guyton entraînera la réforme d’un grand nombre de termes « capricieux » employés par les chimistes,
« mais je doute fort du même succès pour toutes les dénominations des substances qui etant connues depuis bien des siècles ont
fixé les idées des physiciens, et des chimistes »…