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425.
Horace-Bénédict de SAUSSURE
(1740-1799) naturaliste et physicien suisse. L.A.S., Genève 1
er
septembre 1780, à
Louis-Bernard G
uyton
-M
orveau
, vice-chancelier de l’Académie, procureur général du Parlement à Dijon ; 3 pages et
quart in-4, adresse (mouill.).
3.000/3.500
B
elle
et
rare
lettre
scientifique
. Il partage son enthousiasme pour les opuscules de B
ergman
, pleins de « vérités nouvelles » ;
cependant il signale une « petite inexactitude » qui sûrement n’aura pas échappé à Guyton, concernant la mesure de fluide élastique
dans un liquide. S
chéma
et formules à l’appui, il démontre la faille, concluant que « l’erreur pourroit être du tout au tout, c’est-à-dire
que cette manière de calculer pourroit faire croire qu’il y a de l’air dans une eau qui n’en contiendroit absolument point »… Une autre
« inadvertance » concerne la quantité d’eau nécessaire pour la dissolution de l’alun « dans le degré de chaleur que M
r
Bergman nomme
tempéré », mais il pourrait s’agir d’une faute d’impression… Saussure termine sa lettre par des vœux pour les travaux de son confrère :
quoiqu’il aime bien un dictionnaire de chimie, « j’aime pourtant mieux vous savoir occupé à des recherches nouvelles »…
Reproduction page 119
426.
Alexander Nicolaus scherer
(1771-1824) chimiste allemand. L.A.S. et 3 L.S. (un doublon), Belvédère chez
Weimar 1798, à Louis-Bernard G
uyton
-M
orveau
, « chymiste célèbre » ; 17 pages in-4, une adresse.
500/700
12 fructidor VI (29 août 1798)
. Banni du territoire de la République, obligé de travailler en Allemagne pour gagner sa vie, il
s’occupe de la publication d’un
Journal de Chimie
pour lequel il demande à Guyton son concours, et celui de l’Institut national, pour
la prompte communication de « tout ce qui intéresse la Chymie », et il invite Guyton à déposer au journal ses
Annales 
: « Leipsic
étant le centre de totues les échanges de livres allemands, elle pourroient de là circuler dans les autres contrées de l’Allemagne »…
1
er
vendémiaire VII (22 septembre 1798)
. Circulaire en 2 exemplaires, dont un adressé à Guyton : invitation à « un amateur connu de
la chymie », à communiquer à un nouveau périodique des nouvelles et des publications concernant la chimie…
29 frimaire VII (19
décembre 1798).
Scherer transmet les nouvelles de découvertes concernant les alcalis dans les fossiles, la potasse dans la zéolithe, les
oxides métalliques, la chrysolithe, etc. Parmi les savants européens cités figurent Black, Hutton, Kennedy, Gren, Bucholz, Rumford,
Cavallo, Van Marum, Hoyle, Kirwan, Rafn, Pödexing, Guch, Hildebrandt, Cruixshank, Vauquelin et Rameson…
427.
Jean Senebier
(1742-1809) pasteur et naturaliste genevois. 2 L.A.S., Genève 1786-1787, [à Louis-Bernard G
uyton
-
M
orveau
] ; 3 pages et quart in-4.
600/800
B
elles
lettres
scientifiques
.
26 août 1786
. Après avoir rendu hommage à l’auteur de tant d’importants travaux et de
découvertes importantes, il transmet de la part du comte Morozzo un mémoire de L
orgna
, « chymiste original », et évoque ses
propres
Observations
sur l’usage du suc gastrique dans la chirurgie
26 janvier 1787
, longue discussion sur l’acier et des expériences
de deux membres de la Société des Arts pour tremper divers corps : « je ne comprends point la raison physique et chymique des
succès que nous avons eus. Ces moyens donnent ils ou otent ils du phlogistique ou empechent ils quils ne sechappe du corps
exposé au feu, la dureté aquise depend elle de la quantité plus ou moins grande du phlogistique, l’action de l’eau froide agit elle
en se decomposant, je ne crois pas à cette decomposition, mais si elle agissoit ainsi donneroit elle son air pur à l’acier […] Les
experiences de Mr B
ergman
ne me paroissent pas lumineuses sur la difference de l’acier et du fer pour la quantité de Phlogistique
que chacun d’eux contient »… Etc.
428.
Marcel de SERRES
(1783-1862) géologue. L.A.S. comme professeur à la Faculté des sciences de Montpellier,
Montpellier 23 janvier 1831, à M. G
uillemot
fils, négociant à La Rochelle ; 3 pages in-4, adresse.
100/120
Guillemot lui propose l’« échange d’une achatine bicarinée. Je puis aussi vous fournir en compensation une magnifique
Irridina
rubens
. Mais à la distance où nous sommes, il ne vaut pas la peine de se borner à un pareil échange, à moins que vous ne me fassiez
parvenir cette coquille par occasion. Dans tous les cas il vaudrait mieux que vous m’adressassiez toutes les espèces de l’océan que vous
aurez en double, ainsi que les espèces terrestres et fluviatiles de vos contrées et enfin vos espèces fossiles »… De son côté il pourrait lui
adresser des espèces méditerranéennes, terrestres et fluviatiles, et des fossiles, et il le charge de transmettre ses amitiés à son ancien
maître, Fleuriau de Bellevue, et de le prier « de vous remettre s’il le peut les coquilles perce-pierre qu’il a décrites »…
O
n
joint
une L.A.S. d’Antoine B
ecquerel
à Louis-Benjamin Fleuriau de Bellevue, [9 février 1836], demandant l’envoi d’une
demi-douzaine de torpilles. Plus le plan d’un rouleau à manège pour battre les grains.
429.
James SMITHSON
(1770-1829) chimiste anglais. L.A.S., [Paris ? vers 1814-1815 ?], à Louis-Benjamin F
leuriau
de
B
ellevue
, à La Rochelle ; 3 pages in-4, adresse, cachet cire rouge ; en français.
400/500
Il le remercie de son intéressant mémoire, qu’il a confié à une amie retournant en Angleterre pour le faire remettre à Sir
James H
all
par son beau-frère Lord S
elkirk
. Un des Anglais partis pour le Midi lui est bien connu : « Je crois meme que vous le
connoissez personnellement. C’est M. T
ennant
, auquel nous devons les decouvertes de l’iridium, de l’osmium, de la nature du
diamant, de la composition de l’acide carbonique &c. » Il passera peut-être par La Rochelle : « vous le trouverez un homme aussi
agreable qu’instruit »… Smithson parle ensuite d’expériences sur l’argile, et de ses travaux, et ceux de D
e
L’I
sle
, sur des cristaux
rhomboïdales. Il termine par des observations sur les produits de verreries dans le Derbyshire et le Shropshire, et une critique du
« stupide D
uluc
 »…