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L’émigration vers l’Amérique
Acheter des terres, les diviser en lots,
faire de la publicité pour l’émigration aux USA auprès des Européens,
et leur vendre ces lots avant leur départ,
fut un des moyens de peupler l’immense territoire américain
.
Colonisons la Virginie
233.
COMPAGNIE FRANCO-ALLEMANDE D’ÉMIGRATION ET DE COLONISATION EN AMÉRIQUE
,
action, Paris 1856 ; 23 x 28 cm.
400/500
Un agent d’émigration français, D
utot
, et un homme d’affaires allemand, H
artmann
, achètent des terres en Virginie
destinées aux émigrés européens. Dutot reste à Paris pour recruter des candidats à l’émigration, et Hartmann part résider aux USA,
comme cela est explicitement mentionné dans les statuts de la société. Action numérotée 11.568, de 1
ère
émission, avec signature
originale du Gérant « Dutot Hartmann & Cie ».
Des émigrants suédois mécontents
234.
The GREAT EUROPEAN AMERICAN EMIGRATION LAND COMPANY
, action, New York 1868 ; 17,5 x
33,5 cm.
800/900
Caleb C
ushing
(1800-1879), homme politique et diplomate américain, qui signe cette action comme Président, se lance dans
la vente de terres aux émigrés en créant la Great European American Emigration avec le comte T
aube
, homme d’affaires balte qui
s’installe à Stockholm. Le premier groupe de 125 familles suédoises arrive au Wisconsin, mais n’y trouve pas les terres promises !
Elles seront intégralement remboursées, mais la société Great European American Emigration Land fera vite faillite.
Belle action pour une part au nom du comte Henning A. Taube, avec une illustration idyllique des terres vendues.
Les escrocs
Actions et obligations émises, avec succès,
par des escrocs, charlatans et autres vendeurs de rêve.
La vente des terres d’un empire qui n’existe pas
235.
POYAISIAN LAND GRANT
, acte de vente, Edinburgh et Londres avril 1834 ; 48,5 x 37 cm.
400/500
Gregor M
ac
G
regor
(1786-1845), officier écossais de l’armée anglaise, devient mercenaire en Amérique Latine, aux côtés de
Bolivar notamment. De retour en Angleterre en 1820, il utilise son « exotisme » pour se faire admettre dans les milieux d’affaires
londoniens, impatients d’entrer en Amérique latine, jusqu’alors aux mains des Espagnols. Il invente le royaume de la Nation de
Mosquito sur la côte du Honduras, lui donne un roi, George Frederic Augustus I, et se nomme Cacique du territoire de Poyais. Il
démarre, alors, le Poyais System dès 1821 : publicité sur le Poyais, vente de titres de propriété, spéculation sur ces titres, échange
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