Page 9 - cat-vent_ader14-12-2012

Version HTML de base

57
235
236
de pounds contre de la monnaie poyais (qu’il fait imprimer !), et
même vente ,réussie, du titre de Directeur de l’Opéra de Poyais.
Le premier et seul groupe d’émigrants qui ira au Poyais, en 1822,
y découvrira la jungle et pas d’opéra ! Malgré les accusations de
fraude, Mac Gregor se maintient puis finit par devoir fuir en France
pour monter le même système. Emprisonné, jugé et acquitté, il gagne
l’Angleterre où il est arrêté, réussit une fois encore à se tirer d’affaire,
s’établit en Écosse où il poursuit son activité jusqu’à sa mort, comme
le montre ce titre émis treize ans après le début de son aventure !
Acte de concession de 500 acres, avec la signature originale de
Mac Gregor, et des Trustees, au nom du Roi George Frederic II,
Roi de la Côte et Nation Mosquito, avec les armoiries gravées du
Mosquito.
Le moteur perpétuel à eau
236.
KEELY MOTOR COMPANY
, action, Philadelphia 1888 ;
22,5 x 32 cm.
300/400
En 1872, John Ernst Worrell K
eely
(1837-1898), un ingénieur
américain,prétend avoir découvert comment utiliser les propriétés
vibratoires de l’air pour vaporiser l’eau. Il organise des expériences
publiques où on peut voir un seul verre d’eau alimenter une machine
qui fait tourner un moteur pendant des heures. La perspective
qu’elle puisse remplacer les énormes machines à vapeur de l’époque
enflamme les imaginations. Il va réussir à faire financer ses travaux
par des investisseurs pendant 25 ans sans jamais faire fonctionner un
seul moteur en dehors de son laboratoire. Si les premiers se lassent
rapidement, il en trouve toujours de nouveaux, comme le montre
cette émission pour lever 5 millions de dollars qui date de 1888. À sa
mort,on découvrit la supercherie, à savoir un énorme réservoir d’air
comprimé au sous-sol du laboratoire qui fournissait la puissance
pour faire tourner le moteur.
Action de 80 parts (numérotée 11196), illustrée du portrait de
Keely et de son invention.
Les Précurseurs
Actions de sociétés montrant
des personnages ou des initiatives très en avance sur leur temps.
Des HLM financées par les industriels
237.
SOCIÉTÉ CIVILE POUR L’AMÉLIORATION DES
LOGEMENTS D’OUVRIERS À LYON
, action, Lyon
1855 ; 27 x 28,5 cm.
300/400
Dans les années 1830, la révolution industrielle bat son plein et
emploie de plus en plus d’ouvriers dans des usines, chaque jour plus
grandes et plus nombreuses. La condition ouvrière est dramatique
en termes de conditions de logement et d’hygiène. Pour éviter la
multiplication des explosions sociales, certains industriels décident de
fournir des logements décents à leurs employés. Très souvent, il s’agira
d’habitations qui sont propriété de l’usine. Ici, il s’agit d’immeubles
appartenant à une société spécialement créée pour cet objet. Napoléon
III avait aidé à la création des premiers logements sociaux à Paris en
construisant la cité Rochechouart, et fit ouvrir la section Logements
à Bon Marché à l’Exposition Universelle (1855) qui deviendront les
Habitations à Bon Marché (HBM) en 1894, puis les HLM en 1949.
Action de 100 francs au porteur, aux armes de la ville de Lyon,
montrant le grand immeuble projeté, entouré de ruches.