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LIVRES ANCIENS
106. BARCLAY (Jean). 
Euphormionis Lusinini… Satyricon Partes quinque cum Clavi.
Amsterdam : Guiljel I. Caesium, 1629.
Petit in-12, (4 ff.), 580 pp. Vélin rigide à recouvrements, dos lisse (
reliure de l’époque
).
150 / 200€
Belle édition au format elzévirien de ce célèbre roman satirique néo-latin de Jean Barclay (1582-1621). il “raconte les
tribulations d’un jeune homme faisant le dur apprentissage du monde. Contraint pour survivre de se mettre au service d’un
seigneur ombrageux, il va d’abord subir un long esclavage. ayant résolu de s’enfuir, il parcourra ensuite de nombreux pays
et découvrira peu à peu à quel point le bonheur et la liberté sont illusoires. C’est presque toujours à ses dépens qu’il prendra
conscience de la complexité du cœur humain et du danger des compromissions sociales” (Barclay,
Euphormion,
édité par alain
Cullière, Klincksieck, 2000).
L’ouvrage est divisé en 5 parties mais seules les deux premières, parues pour la première fois en 1605 et 1607, forment
l’
Euphormion
. Les autres sont une apologie de l’œuvre, un portrait satirique des peuples d’Europe et la dernière partie a été
composée par Claude-Barthélémy Morisot (1592-1661) et constitue une satire virulente contre les jésuites, sans lien avec le
roman de Barclay.
L’édition est illustrée d’un très beau titre gravé non signé.
étiquette de l’imprimerie Durand au premier contre plat.
Bel exemplaire en reliure de l’époque. La première garde a été anciennement renouvelée, quelques restaurations anciennes aux
contre plats.
107. [BARET (Paul)]. 
Le Grelot, ou les &c. &c. Ouvrage dédié à Moi ; Nouvelle édition, augmentée de l’anti-grelot, Et suivi
de l’Yvrogne, conte Tragi-comique et Moral.
S.l., 1762. —
in-12, titre gravé, 95 pp., (1 f.), pp. 97-192. Veau marbré, double
filet à froid en encadrement et armes dorées au centre sur les plats, dos à nerfs orné, tranches jaspées (
reliure de l’époque
).
200 / 300€
Seconde édition augmentée de ce conte ou roman libertin paru pour la première fois en 1754.
Son auteur est le romancier et dramaturge d’origine lyonnaise Paul Baret (1728-1795?). il s’agit d’un véritable “chef-d’œuvre
d’impertinence et de gaillardise”, inspiré des contes de Crébillon et de La Morlière. L’histoire repose sur un héros qui possède
un grelot malencontreusement placé et qui le réduit à une impuissance ridicule. Baret place la lecture de ce conte dans une
assemblée bourgeoise composée d’un financier, d’un militaire et d’une actrice d’opéra ; son but était “de tourner en ridicule
non seulement les contes libres et facétieux qui avaient alors une si grande vogue, mais encore le jargon prétentieux qui était
de mise parmi l’aristocratie galante et dans les livres fabriqués exprès pour elle. Voilà pourquoi on a imprimé en italique une
foule de mots et de phrases qui appartiennent à la langue des boudoirs et des petites maisons du dix-huitième siècle” (
Bulletin
du bibliophile et du bibliothécaire,
1863, p. 438, n° 70).
Le Grelot est ici suivi de l’anti-grelot, qui est une critique du roman, et du conte tragi-comique de l’
Ivrogne
.
Titre gravé, orné d’une vignette non signée.
Exemplaire auquel on a apposé postérieurement les armes de Jean Bouhier (1673-1746), président à mortier au parlement de
Bourgogne.
Bel exemplaire. Manques aux coiffes, sur les bords des plats et aux coins, une trace de mouillure à l’angle inférieur du second
plat, sans gravité.
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