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LIVRES ANCIENS
132. [GASTRONOMIE - ÉPICIERS].
Arrests contradictoires du Parlement de Paris, rendus en faveur du Corps des
Marchands Epiciers & Apothicaires-Epiciers de la Ville & Faux-bourgs de Paris. Contre la Communauté des Limonadiers
de la même Ville. Des 6 Septembre 1731 & 5 Juillet 1738. Avec L’Arrest contradictoire du Conseil d’Estat, confirmatif
desdits Arrests. Du 30 Juillet 1743.
Paris : Pierre Prault, 1743. —
In-4, (1 f.), 120 pp. Basane racinée, dos à nerfs, non
rogné (
reliure moderne
).
300 / 400€
Édition réunissant trois arrêts contradictoires en faveur du
corps des marchands épiciers de Paris, ainsi décrits :
Arrest contradictoire du Parlement. Qui entr’autres choses,
déclare les saisies faites chez le sieur Gesnier, Marchand Epicier,
à la Requête des Jurez Limonadiers, de bouteilles d’esprit de
Caffé, Citronnelle, &c nulles ; en ordonne la restitution, &
condamne la Communautée des Limonadiers en 50 livres de
dommages & intérêts envers ledit sieur Gesnier & en tous dépens
(…) & qui maintient en outre, par provision, les Marchands
Epiciers-Apoticaires, & Apoticaires-Epiciers dans le droit de
faire venir, vendre & debiter tant en gros qu’en bouteilles, les
liqueurs, & de les composer. Du 6 Septembre 1731
(pp. 1 à 7).
Arrest contradictoire du Parlement de Paris, rendu en forme
de Reglement Général (…) Par lequel entre autres choses, les
Epiciers sont maintenus 1°. Dans le droit & possession de
vendre en gros & en détail de l’Eau-de-vie, même d’en donner
à boire ; 2°. De vendre & débiter les Liqueurs composées
d’Eau-de-vie, d’Esprit de Vin & fruits confits à l’Eau-de-vie
en gros & en Bouteilles entieres ; 3°. De distiler les Liqueurs
dont les vente & le débit leur sont permis ; 4°. Du Caffé en
feve, du Thé en feuille, du Sordec en pâte en gros & en détail,
exclusivement aux Limonadiers. 5°. De fabriquer & vendre du
Chocolat en tablettes, Pains, Tourteaux, Rouleaux, les Pistaches
& les Diablotins ; & enfin comme gardes de l’Etalon Royal des
poids & Balances, sont pareillement maintenus dans le droit
d’aller en visite chez les Limonadiers pour voir & visiter leurs
Poids & Balances, & de percevoir cinq sols pour chacune visite,
deux fois l’année. Et en outre fait deffenses aux Limonadiers de
prendre la qualité de Maîtres & gardes ; mais seulement celle
de Jurez Limonadiers &c. Du 5 Juillet 1738
(pp. 7 à 104).
Arrest du Conseil d’Estat rendu entre la Communauté des Limonadiers, Demanderesse en cassation des Arrest du Parlement
de Paris, des 6 Septembre 1731, & 5 Juillet 1738 d’une part. Et les Maîtres & Gardes du Corps des Marchands Epiciers &
Apothicaires-Epiciers de la même Ville, Défendeurs, d’autre part. Après en avoir été communiqué au Bureau du Commerce.
Par lequel il est ordonné que ceux du Parlement de Paris, du 6 Septembre 1731 & 5 Juillet 1738 seront executés selon leur
forme & teneur. Du 30 Juillet 1743
(pp. 104 à 120).
Bon exemplaire en reliure moderne.
133. [GASTRONOMIE].
Essai sur la préparation des alimens, Dont le but est la Santé, l’Économie, & la perfection de la
Théorie. A l’usage des Maîtresses de Maison qui ne dédaignent pas de descendre jusqu’au détail de leur ménage, soit à la
Ville, soit à la Campagne.
Londres, Paris : Onfroy, 1782. —
Plaquette in-8, (3 ff. deuxième blanc), 33pp. Broché, tranches
rouges, couverture de papier bleu postérieur.
200 / 300€
Livres en bouche,
Hermann, 2001, p. 199.
Unique édition de cet opuscule anonyme très rare.
Il s’agit d’un essai s’adressant aux médecins et aux maîtresses de maison. L’auteur commence par un aperçu historique
de la cuisine française depuis 1730, où il dénonce notamment le
schisme malsain de la décoration
introduit en 1738,
qui faisait que les aliments étaient trop longtemps dans les mains, “ce qui n’est pas d’une extrême propreté”, et de ce
fait “d’une digestion laborieuse” (pages 4-5). Au cours de son travail, il reprend les étapes de la fricassée de poulet
y pointant les erreurs, donne quelques conseils notamment sur la cuisson des légumes, sur les sauces, etc. Dans le
dernier paragraphe, il annonce la parution d’un autre mémoire consacré à la cuisine rurale.