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LIVRES ANCIENS
190. THOMAS D’AQUIN (Saint).
Divi Thome Aquinatis…scriptu(m) (secundum) lucule(n)tissimu(m) angelico (con)
cinnatu(m) ingenio ad su(m)ma(m) sacre fidei tutela(m) artificib(us)… [Suivi de] Problemata divi Thoma Aquinatis…
Lugduni : Jacobi q
(uondam)
Francisci de Giunta, 1520
(Colophon) [Lyon : Jacques Myt pour Jacques Giunta, 1520].
—2 ouvrages en un volume in-8, 374 ff., (10 ff.) ; 156 ff., (4 ff.). Vélin ivoire, plats biseautés, décor à froid sur les plats
composé d’un double cadre formé d’une roulette florale et d’une roulette à motif d’arcs de cercle et de fleurs de lys, décor
central composé d’un jeu de filets gras en losange et de fleurons à motif de feuille stylisée, fermoirs en cuir et laiton, dos
à nerfs, étiquette manuscrite au premier caisson (
reliure de l’époque
).
300 / 400€
Rarissime édition du premier livre du commentaire de Thomas d’Aquin des
Sentences
de Pierre Lombard, suivie des
Questiones
quodlibetales,
imprimées en lettres gothiques sur deux colonnes par Jacques Myt pour Jacques Giunta et publiées par le
théologien dominicain allemand Lambert Campester.
Divisé en 4 parties, le
Livre des Sentences
de Pierre Lombard, composé vers 1150, était une méthode scolastique qui servit de
manuel théologique de base durant toute l’époque médiévale. Thomas d’Aquin en rédigea le commentaire entre 1254 et 1256
alors qu’il était bachelier sententiaire. Cette édition ne contient que le commentaire de la première partie consacrée à la Trinité.
Les
Questions quodlibétiques
proposent une série de 12 questions disputées issues des cours du maître entre approximativement
1254 et 1272. Cette activité académique se déroulait deux fois par an, pendant le Carême et pendant l’Avent.
Les deux ouvrages possèdent un titre gravé sur bois identique imprimé en rouge et noir, montrant Saint Thomas d’Aquin dans
un encadrement orné d’angelots. Y figurent les initiales IZF dont le Z désigne le nom de Giunta en patois vénitien. On trouve
également sur le bas le lys rouge qui est la marque des Junte.
Exemplaire dans sa condition de parution, complet de ses deux fermoirs en cuir et laiton. Frottements d’usage, nombreux
trous de vers à la reliure et aux feuillets, une partie de l’intérieur du second plat a été rongée, les gardes ont été anciennement
renouvelées.
191. TISSOT (Samuel Auguste André David).
L’Onanisme, dissertation sur les maladies produites par la masturbation.
Lausanne : Marc Chapuis et compagnie, 1769. —
In-12, xiv pp., (1 f.), 272 pp. Veau marbré, dos lisse orné, tranches
marbrées (
reliure de l’époque
).
150 / 200€
Quatrième édition de cet ouvrage célèbre sur les méfaits de la masturbation, qui connut 63 éditions entre 1760 et 1905. Il est
l’œuvre du médecin suisse Samuel Auguste Tissot (1728-1798), médecin notamment du roi de Pologne et du prince-électeur
de Hanovre.
Si cet ouvrage nous semble aujourd’hui hors de propos voire ridicule, il faut retenir qu’à l’époque la masturbation était
considérée comme un fléau social, nuisible à la santé. Toutefois, contrairement à certains de ses contemporains, Tissot préconise
une médecine douce à l’aide de remèdes à base de plantes.
Usures d’usage à la reliure.
192. [VIEILH DE BOISJOLIN (Jacques-François-Marie de)].
Dissertation sur les
cornes, antiques et modernes, ouvrage philosophique, dédié A MM les Sçavans,
Antiquaires, Gens de Lettres, Poëtes, Avocats, Censeurs, Bibliothécaires,
Imprimeurs, Libraires, &c. &c. &c.
Paris : Madame Veaufleury, 1785.
In-8, 48 pp. Demi-basane rouge à coins, dos à nerfs orné (
reliure du XIX
e
siècle
).
150 / 200€
Opuscule “philosophique” peu courant attribué au poète Jacques-François-
Marie de Vieilh de Boisjolin (1761-1841).
L’auteur répond à quatre questions qui forment chacune un chapitre :
En quoi les
Cornes furent utiles aux Animaux qui en étoient doués ? - Quels rôles jouerent les
Cornes parmi les anciens Peuples ? - Si les Cornes furent nuisibles aux Animaux
qui en étoient pourvus ? - Quel parti on tire parmi nous de tout Ouvrage à Cornes ?
C’est dans le dernier chapitre que l’auteur aborde le rapport des cornes avec le
mot “cocu”.
Exemplaire enrichi de 10 gravures du XIX
e
siècle dont l’une en frontispice
représentant une scène du
Cocu imaginaire
et 9 figurant des animaux à cornes.
Bon exemplaire malgré des frottements au dos et aux coins.
192