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LIVRES ANCIENS
193. VOLTAIRE. 
La Pucelle d’Orléans, poeme heroi-comique. Nouvelle Edition, sans faute
& sans lacune…
Londres, 1756. —
in-18, 193 pp. Maroquin rouge, triple filet doré en
encadrement et fleuron doré aux angles sur les plats, dos lisse orné, roulette dorée intérieure,
doublures et gardes de papier doré étoilé, tranches dorées (
reliure de l’époque
). 300 / 400€
Bengesco, i, 481.
importante édition parue un an après l’originale. Elle aurait été publiée par Maubert, d’après
une copie que Voltaire lui aurait donnée, chargée de corrections de l’auteur. Elle parut
simultanément au format in-18 (193 pp.) et in-32 (140 pp.) et contient pour la première fois
le chant de l’ane complet, le chant XiV (
Corisandre
), les vers sur M
me
de Pompadour et sur
Louis XV.
Le poème est suivi d’une lettre de M. de Voltaire à l’académie française, sur les premières
éditions de ce poème, de la réponse de l’académie, d’une épître du Père Grisbourdon à M.
de Voltaire, d’un
Jugement sur le Poëme de la pucelle à M. ***
et d’une épigramme sur le
même poème.
Très bel exemplaire en maroquin rouge de l’époque, parfaitement conservé.
194. WATELET (Claude-Henri). 
Essai sur les jardins.
Paris : Prault, 1774.
[Suivi de] :
GirarDiN (rené Louis de). De la composition des paysages, ou Des moyens d’embellir la Nature autour des habitations,
en joignant l’agréable à l’utile.
Genève, Paris : P. M. Delaguette, 1777.
—2 ouvrages en un volume in-8, (4 ff.), 160 pp. ;
xiv pp., (1 f.), 160 pp. Veau fauve, triple filet doré en encadrement sur les plats, dos à nerfs orné, tranches rouges (
reliure
de l’époque
).
600 / 800€
réunion de deux des textes majeurs marquant la naissance du jardin
“pittoresque” ou “romantique”.
- éDiTiON OriGiNaLE, premier tirage, de l’
Essai sur les jardins
, ouvrage
fondamental de Claude-Henri Watelet (1718-1786).
“L’
Essai sur les jardins
de Watelet, publié en 1774, est l’un des premiers
textes témoignant de l’évolution, en France, du goût en matière de jardins.
Les parcs à la Le Nôtre “ennuient” désormais, ils apparaissent “monotones”
et dépourvus d’intérêt. L’auteur célèbre une nouvelle alliance de la Nature et
de l’art, donnant le pas à la première, mais reconnaissant au second un droit
d’intervention mesurée. Son idéal est un domaine de proportions moyennes,
tout à la fois d’agrément et de rapport, où la demeure de plaisance voisine
avec les étables et la laiterie, les ruches et le jardin médicinal ; car à l’exemple
d’Horace, Watelet estime que l’utile doit se joindre à l’agréable. Le dessin
du parc lui semble réclamer l’œil d’un peintre plus que celui d’un architecte,
et l’effet des tableaux naturels, des perspectives, des promenades est étudié
avec subtilité. Mais si les tyranniques exigences sont proscrites, les beautés
de la Nature ne sauraient se concevoir sans un arrière-plan culturel et le
charme des échanges amicaux. Les mêmes principes ressortent de l’évocation
aimablement exotique du jardin d’un sage chinois, que cite Watelet pour
compléter son exposé ; l’enthousiasme, enfin, se teinte d’humour dans l’épître
de clôture où un heureux propriétaire de France fait à son correspondant les
honneurs de son domaine à la nouvelle mode” (Watelet,
Essai sur les jardins,
éd. Gérard Montfort, 2004).
- éDiTiON OriGiNaLE de l’ouvrage de rené Louis de Girardin, vicomte
d’Ermenonville (1735-1808), disciple de Jean-Jacques rousseau, composé
dans le même esprit d’opposition à Le Nôtre que l’auteur n’hésite pas critiquer : “Le fameux
le Notre,
qui fleurissoit au dernier
siècle, acheva de massacrer la Nature en assujettissant tout au compas de l’architecte…” (p. ix). il est question principalement
dans ce livre des jardins des campagnes, “de leur embellissement, de leur culture et de leur subsistance” (p.v) ; l’idée de
l’auteur était d’intégrer le jardin que l’on trouve autour des habitations à son environnement naturel, s’opposant là encore aux
idées du siècle dernier : “On n’avoit point un parc pour s’y promener, & l’on s’entouroit à grands frais d’une enceinte d’ennui ;
on se séparoit, par un obstacle intermédiaire, de la Campagne” (p. xj).
Coiffes usées, fente à une charnière, ex-libris ancien arraché au premier contre plat, déchirure à la première garde.
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