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119.
MUSIQUE
. 17 lettres ou pièces, la plupart L.A.S., adressées à Jean D
arnel
.
200/250
Pierre B
arbizet
(2, 1976), Régine C
respin
(et photo dédicacée), Philippe E
ntremont
(1953), Bernard G
avoty
(sur la menace
d’être renvoyé du
Figaro
, 1975), Vlado P
erlemuter
(1995), Henri S
auguet
, Maurice T
hiriet
(9, 1965-1969, belle et intéressante
correspondance). O
n
joint
3 documents concernant Jacques T
hibaud
.
120.
napoléon i
er
(1769-1821). P.S. « NP », Bayonne 18 mai 1808, sur une L.S. du ministre de l’Administration de la
guerre, Jean-François-Aimé D
ejean
, du 11 mai 1808 ; 2 pages in-fol., en-tête
Rapport présenté à Sa Majesté..
. 300/400
Il a supprimé un des deux emplois du chirurgien-major S
engens
pour « récompenser les services d’un des chirurgiens majors
de la Grande Armée qui se sont le plus distingués par les preuves de zèle et de dévouement qu’ils ont données dans l’exercice
de leurs fonctions », le S. L
acroix
L
acombe
, qui s’illustra au siège de Corfou en allant soigner un blessé abandonné par les Turcs,
« sous le feu même de l’ennemi. Le Général le voyant trop exposé, lui fit donner ordre de se retirer sur la troupe. Pressé d’obéir
il emporta le malade sur ses épaules »… Il l’a nommé chirurgien major du régiment de Dragons de la Garde Municipale de Paris.
Napoléon approuve cette nomination.
121.
Jacques NECKER
(1732-1804) financier, contrôleur général et ministre des Finances. L.A., 20 novembre 1801 ;
1 page in-4.
300/400
« Dès que vous me le conseillez je consens au loyer qu’on vous propose mais je ne scaurois consentir à cette depense de
350 francs pour entretenir un vieux château quil faut vendre. M. Testu est icy et ne doit pas s’eloigner. Je luy parlerai de lobjet
pour le quel il peut nous aider. Il est tems que les municipalités vous mettent en etat de recouvrer mes dismes ; et je vous
recommande ensuite dy apporter la plus grande activité »…
122.
René nelli
(1906-1982) poète occitan, philosophe et historien du catharisme. 2
manuscrits
autographes signés
;
3 pages in-4 avec passages biffés et corrections, et 1 page et demie in-4.
200/300
à propos du suicide
. Réflexions sur le suicide, avec référence à G
oethe
, Paul V
aléry
et John D
onne
.
Werther
illustre « le
suicide le plus “naturel”, le plus “humain” », celui qui repose sur une confiance absolue sur l’être suprême : « 
le suicide est toujours
métaphysique
, témoigne toujours d’un parti-pris philosophique : ou bien l’on croit que le néant vaut mieux que l’existence ; ou
bien l’on croit qu’il vaut mieux “sur-être” qu’exister. Non seulement le suicide, qui a pour but de faire passer l’existant à l’être
suprême, ne saurait être condamné comme un mal, mais il apparaît comme le point d’achèvement de toute ascèse, de toute
purification, de toute libération »… –
Les Métamorphoses
. Sur la poésie, avec référence aux « variantes » de Victor H
ugo
(un
premier jet « franchement stupide et la correction franchement géniale »), et au « 
tourment du choix
 » chez des écrivains plus
hésitants. Il approuve Q
ueneau
 : « 
la poésie est d’autant plus parfaite que, multiple, elle exclut le choix
. Dirons-nous, alors, qu’elle
n’est pas, qu’elle se “suicide” dans sa multiplicité ? Oui et non »…
123.
Louis-Antoine de NOAILLES
(1651-1729) cardinal, archevêque de Paris. L.S., cosignée par l’archevêque de Bordeaux
Armand B
azin
de
B
ezons
(1655-1721), Paris 29 août 1716, à un intendant ; 2 pages in-fol.
130/150
I
ntéressante
lettre
comme
président du
C
onseil de
C
onscience
. « Le Conseil de Conscience [...] a ecrit a M
rs
les archevesques
et evesques par ordre de M. le Regent pour les prier de luy envoyer des memoires de tout ce qu’on pourroit faire pour entretenir
et pour étendre les Ecoles catholiques établies du temps du feu Roy. Comme il est également important pour la relligion et pour
l’Etat de veiller à l’instruction de tous les enfans, et d’elever par ce moyen ceux des nouveaux reunis dans les principes de la
Relligion catholique, le Conseil vous prie de conferer sur ce point avec M
rs
les archevesques et Evesques de votre departement »…
Dès que le Conseil de Conscience aura reçu les mémoires, « S.A.R. reglera les secours qu’il sera necessaire de donner pour soutenir
des établissemens dont Elle connoist toutte l’utilité »…
124.
Charles NODIER
(1780-1844). L.A.S., [fin août 1833, à Amédée P
ichot
, directeur de la
Revue de Paris
] ; 1 page obl.
in-4.
300/400
À
propos
de
deux
contes
publiés dans la
Revue de Paris
, les 18 août et 3 novembre 1833
.
Il est heureux de savoir qu’il a été « content de mon fatras d’
Hurlubleu
. Je l’avois un peu écrit dans votre intention.
L’inconvénient de cette espèce de satyre est d’être essentiellement pédantesque, et je n’en excepte pas
Micromégas
, l’éternel
modèle du genre. Il est défendu de se moquer des savants si moquables sans étaler du savoir. C’est un inconvénient auquel on ne
peut pourvoir que par la forme, et je ne l’ai peut-être pas. Ce que j’ai vu de comique dans ma petite œuvre, c’est l’opposition d’un
savoir imparfait à une crédulité niaise et douteuse qui, entre nous, représente le public. Mais l’histoire tournoit court, parce que la
dimension du journal me gênoit. La contre-partie, c’est l’opposition du savoir expérimental avec la simple science des faits acquis,
et de la théorie avec la réalité. En
romanisant
et surtout en
actualisant
le sujet, je me suis flatté de le rendre plus intelligible et
plus vivant. Y ai-je réussi ?... Cette seconde partie est intitulée :
Léviathan, archikan des Patagons, ou la Perfectibilité, pour faire
suite à Hurlubleu, histoire progressive
. Ici après dix mille ans de sommeil, c’est le philosophe qui est un ignorant auprès d’un niais.
Voilà toute la combinaison. Elle est heureuse, sans doute, mais je crains de n’en avoir pas tiré grand parti. Cela ne sera pas jugé
demain »…