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199.
Paul CLAUDEL
(1868-1955). L.A.S.,
Francfort
25 février 1915, [à Mme Natalia T
rouhanowa
] ; 1 page et demie in-8,
en-tête
Consulat Général de France à Francfort-s/-Mein
.
200/250
Il trouve sa lettre au retour d’un voyage à Dresde, et regrette vivement « que les circonstances ne semblent pas se prêter à ce
que nous travaillions ensemble. Mais évidemment M. d’I
ndy
a bien des choses plus importantes à faire qu’à mettre de la musique
sur mon modeste scenario »…
200.
Jean COCTEAU
(1889-1963). 7 L.A.S. « Jean », [vers 1911], à Natalia T
rouhanowa
 ; 8 pages formats divers,
2 adresses.
1.000/1.500
L
ettres
enflammées
du
jeune
poète
à
la
célèbre
danseuse
. « Chère Natacha, Chaque fois que je bouge, le bracelet pousse un
petit cri – n’est-ce pas charmant qu’il prenne la voix d’un oiseau pour vous rappeler à moi si tant est que ce soit utile, puisque
je pense sans cesse à vous »… – « Je meurs du désir de vous
voir
. Où ? Quand ? […] la petite chanson du bracelet m’oblige à vous
écrire »… – « Si par hasard j’ai fait quoique ce soit qui vous ait déplu il faut me le dire car votre silence étrange et les réponses de
votre femme de chambre au téléphone me peinent beaucoup »… –
[17 décembre]
. Il regrette de ne pas être aussi à Londres : « Je
vous embrasse par-dessus la mer hostile et pense à vos triomphes d’un cœur fidèle. Revenez-moi vite avec “Mama” »… – « Natacha
chérie, Je vous souhaite de rester pareille à vous-même, c’est-à-dire éblouissante et bonne »… – « Fatigue, travail, convalescence
des “fièvres Parisiennes” me voilà enfin sur un pied possible. Mes joues prennent une forme et comme je n’ai plus de moustache,
vous ne me reconnaîtriez plus du tout ». Il flâne dans la ville, qui l’épouvante « comme un labyrinthe rempli de “minotaures”
mais vous êtes une trop exquise Ariane pour que je n’essaye pas de tenter la lutte ». Il veut la voir et l’invite à goûter « dans le
superbe et vide hôtel de Maisons Laffitte qui serait tout ahuri d’une si éclatante visite »… – « La belle chaleur interpose des ouates
peu conductrices entre les amitiés les plus chères ! Quel silence monstrueux ! – Moi je pense à vous chaque jour depuis le matin
turbulent comme vos mazurkes jusqu’au soir auguste comme vos “chopinades”. Ne pas s’embrasser pendant les plus radieux mois
me semble un peu dur et je me fâche ! et je vous aime de tout mon cœur »… – « Je vous souhaite de rester pareille à vous-même,
c’est-à-dire éblouissante et bonne »...
201.
DANSE
. M
aquette
de
costume
de femme, gouache originale signée en bas
à droite K. B
oguslawskya
 ; 36,5 x 27,5 cm (contrecollée).
100/150
202.
Claude DEBUSSY
(1862-1918). L.A.S., 26.VII.1910, [à Mlle Natalia
T
rouhanowa
] ; 3/4 page in-8 à son adresse
80, Avenue du Bois de Boulogne
.
600/800
« Mademoiselle, croyez à mon regret de ne pouvoir accepter la gracieuse
collaboration de vos gestes, étant retenu par des œuvres infiniment moins séduisantes
que je ne puis quitter pendant longtemps encore »… Il lui envoie « l’hommage de ma
respectueuse admiration »…
Reproduction page 81
203.
Claude DEBUSSY
. L.A.S., 7.IV.1911, [à Mlle Natalia T
rouhanowa
] ; 1 page
obl. in-12 à son adresse
80, avenue du Bois de Boulogne
(deuil).
600/800
« Mademoiselle, Quoique l’idée de danser sur les
Chansons de Charles d’Orléans
paraisse bizarre à première vue, vous pouvez en tenter l’aventure »…
204.
Maurice DENIS
(1870-1943) peintre. 6 L.A.S., 1912-1917, à Mlle Natalia T
rouhanowa
 ; 8 pages in-12 ou in-8, une
adresse (petite déchir. à une lettre).
600/800
2 mai 1912
. Il accepte avec plaisir son aimable invitation ; il veut lui montrer « la maquette de mes peintures et de l’ensemble
du Théâtre Astruc »…
Bruxelles 26 mai
. « Quoique je vous sache fort occupée, et que les journaux annoncent des danses grecques
nouvelles de vous, j’ose vous rappeler votre promesse : vous consentiez à m’aider à trouver le mouvement et la silhouette d’une de
mes figures du Théâtre des Ch.-E. [Théâtre des Champs-Élysées..] Le costume serait une légère tunique plutôt grecque »…
10 juin 
:
« Je suis content de la dernière pause que vous m’avez donnée et j’en ai commencé quelque chose qui sera bien […] Si je n’étais si
pris par les délais du théâtre Astruc, je ferais plus de choses avec vous ». Il doit remettre la prochaine séance à vendredi : « J’ai dû
convoquer un modèle pour les jours que j’avais libres, à cause d’une difficulté d’exécution qui fait que je dois revoir l’effet sur
ce modèle, et mes élèves attendent ! »…
15 juin 
: « C’est vraiment stupide à moi de ne pas avoir été vous dire jeudi soir combien
vous étiez
jolie
dans le moment musical et
belle
dans le Listz »…
27 juin
, disant son admiration « pour le beau cygne et la belle fée
de la Mort »…
Versailles
28 novembre 1917 
: « Je fais faire des travaux de peinture dans mon nouvel atelier d’hiver. Tout est sens
dessus dessous »...
Reproduction page 77
201