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avoit reçu auparavant une autre destination. Le g
al
Beaumont ayant eté indisposé à Vienne n’a pu rejoindre à tems. Les négociations
de la paix continue elle est au surplus infaillible, les Russes dégoutés retournent chez eux le 1/3 de ce qui en est parti et les
autrichiens ne peuvent plus continuer la guerre »…
28 frimaire (19 décembre)
. Il a prié le général C
HARPENTIER
d’envoyer à Aimée au
moins la moitié des 25 000 francs dus sur le bien d’Italie que l’Empereur lui a donné. « Notre souverain n’a jamais eu une meilleure
santé. Il se plaît mieux dans les camps où il est adoré quelque soit l’amour des français pour lui il ne peut être comparé à celui de
ses braves et fidèles soldats »…
Presbourg 3 nivose (24 décembre)
: « Les guerres majeures sur le continent sont finies pour longtems.
L’affaire du roi de Naples sera terminée promptement par un détachement de l’Armée d’Italie. […] La paix se traite ici et elle est
certaine les Autrichiens étant hors d’état de continuer la guerre et les débris des Russes se retirant bien honteux et découragés
chez eux »… Il compte sur des gratifications de l’Empereur, faute de quoi il rentrera en France plus pauvre qu’il n’en est sorti.
« Étant beaucoup plus jaloux de bien servir et de mériter les faveurs dont l’empereur m’a comblé que de m’enrichir, je n’ai point
eu dans cette campagne toutes les occasions que j’aurois désiré pour me montrer digne de ces faveurs. J’ai fait de mon mieux et je
ne suis point la cause si l’empereur par ses combinaisons a laissé si peu à faire a ses généraux et à ses trouppes. Jamais campagne
plus brillante n’aura été faite avec aussi peu de pertes. Jamais succès n’auront plus appartenu exclusivement au général en chef. Les
9/10 de la gloire appartiennent à l’empereur »…
9 nivose (30 décembre)
. Il a eu le bonheur d’arriver à temps à Brünn « pour assister
à cette mémorable bataille d’Austerlitz qui vient de nous donner la paix avec l’Autriche et qui suivant toute apparence la donnera
auparavant la fin de l’été sur tout le continent et peut-être même à Londres »…
Nittenau 27 avril 1806
. La bonne opinion d’Aimée le flatte infiniment : « je n’ai pu m’empêcher de rire à l’article de ta
commisération sur
l’ennemi
, qui
m’aura pour adversaire
»…